Chargé d’enquêter sur la mort très suspecte de l'agent 009 (pourquoi avait-il donc cet inestimable œuf Fabergé dans la main ?...), James Bond assiste à la mise aux enchères de l’œuf. Le richissime Kamal Khan en fait l'acquisition. Ce prince Indien exilé semble nourrir de secrètes accointances avec le général renégat Orlov. Mais quel lien y a-t-il entre l’œuf, les complots du tandem russo-indien et la désirable, bien que mystérieuse, Octopussy ? Et si c'était le déclenchement de la Troisième Guerre Mondiale ?!... (source : Allociné)
Adapté du livre James Bond, tome 14 : Meilleurs voeux de la Jamaïque de Ian Fleming
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Apparition
Apparition
Apparition
Merci à Franz26 qui a créé cette fiche
Le meilleur James Bond sous l'ère Roger Moore ...
Dans l'histoire de James Bond au cinéma, "Octopussy" est lié à "Jamais plus jamais", production concurrente sortie la même année. Je ne referai pas l'histoire intégrale des évènements ayant menés à la production de "Jamais plus jamais", pour ceux que ça intéresse j'ai laissé un commentaire sur la fiche de l'autre film. Pour résumer, les droits cinématographiques "d'Opération Tonnerre" de Blofeld et du SPECTRE appartenaient en réalité à Kevin McClory. EON Productions dû attendre la mort de ce dernier pour racheter les droits à ses ayants droits en 2013, ce qui mènera à la production de "Spectre" en 2015.
Si "Octopussy" est lié à "Jamais plus jamais", c'est surtout car pour cet autre film James Bond était incarné par Sean Connery. C'était une bataille entre celui qui a fait naitre l'agent 007 au cinéma et l'acteur l'incarnant actuellement pour EON Productions. Le slogan du film illustrera cette bataille avec "Le meilleur des Bond" en français et "Nobody does it better...thirteen time" en anglais (référence au nombre de films produits par EON Productions).
"Octopussy" possède la particularité d'être le seul de la saga (jusqu'à présent) où le titre est celui d'une des Bond Girl de l'épisode. Maud Adams avait d'ailleurs déjà joué dans un film de la saga avec "L'homme au pistolet d'or" mais ici son rôle est plus intéressant. Après l'Egypte et la Grèce, l'agent 007 continue son tour du monde en découvrant cette fois l'Inde.
Dans les points positifs du film, j'ai beaucoup aimé l'intrigue qui se suit avec beaucoup d'intérêt. La scène pré-générique avec les cascades en avion est très bonne. On a véritablement l'impression que Roger Moore pilote dans le hangar !
C'est également appréciable de voir Q sur le terrain. Le personnage participe plus activement à l'intrigue. L'histoire débute avec [spoiler] la mort de 009 [/spoiler] idée intéressante car Bond est trop souvent le seul agent du MI6 que nous côtoyons.
Concernant la musique, c'est curieusement avec le film "Ted" en 2012 que j'ai découvert le titre "All time high", mais il s'agit véritablement de la chanson que je préfère parmi toutes celles des James Bond sortis jusqu'à Octopussy. Le morceau est d'ailleurs joué à d'autres reprises pendant le long-métrage, cela aide à le rendre marquant. Chose surprenante à propos de la musique, à un moment du film Vijay jouera le thème musical de James Bond à la flute pour se signaler à l'agent secret. Il s'agit de la deuxième fois uniquement que la saga brise le quatrième mur pour un clin d'œil aux spectateurs.
Pour le casting, Robert Brown incarne un nouvel M convaincant, même s'il est dur de remplacer Bernard Lee. Roger Moore, quant à lui, fait parfois plus âgé que ses 55 ans. L'acteur n'est pas trop vieux mais s'éloigne tout de fois quelque peu de l'image qu'on se fait de James Bond. Lors d'une cascade, 007 fait le [spoiler] cri de Tarzan [/spoiler], symbole du côté plus "léger" du personnage lorsqu'il est incarné par Moore. J'ai toutefois eu plus de mal à voir Bond se [spoiler] déguiser en clown [/spoiler]. Même si la scène passait lors du visionnage, avec le recul ce n'est pas forcément ce qu'on imagine voir faire l'agent britannique.
"Octopussy" est donc un James Bond qui se suit bien et devant lequel on passe un bon moment. Le long-métrage n'équivaut pas "L'espion qui m'aimait" mais reste très divertissant malgré tout. On remarquera que le film se termine également avec James [spoiler] embrassant la Bond Girl de l'épisode dans un "bateau" [/spoiler], toujours pour le clin d'œil aux premiers films de la saga. C'est déjà la troisième fois en six films qu'une aventure de Roger Moore se termine de la sorte.
À noter que malgré un démarrage inférieur à "Jamais plus jamais" avec un premier week-end moins important au box office, "Octopussy" finira avec des recettes plus importantes en fin d'exploitation. Roger Moore remportera donc la "Bataille des Bond" avant de reprendre le Walther PPK pour une ultime aventure.
Après deux épisodes en demi-teinte, cet Octopussy redresse remarquablement la barre et se place sans doute comme le meilleur Bond de l'ère Roger Moore. Le scénario est solide, sur fond de trafic de bijoux et de luttes internes aux instances soviétiques entre les partisans de la ligne dure et ceux favorables au désarmement, et réserve quelques surprises, comme l'inattendue complicité entre Bond et Octopussy. Des séquences d'action efficaces, comme celle du mini-avion dans le pré générique, la mort spectaculaire de 009 avec l'œuf de Fabergé à la main, la poursuite en triporteur, la chasse à dos d'éléphant, les batailles dans le train et dans l'avion... Plus que les précédents opus, Octopussy apporte son lot d'exotisme une bonne partie du film se déroulant en Inde, et est sublimé par ses décors, comme le somptueux palais de la Mousson ou le palais flottant d'Octopussy. L'humour est sous-tendu par des dialogues plutôt fins, où Moore peut exceller en dandy british sophistiqué. Ce sont aussi les clins d'oeil aux classiques bondiens qui peuvent nous faire sourire, comme la reprise du thème par le charmeur de serpents, la planque du MI6 derrière l'affiche, mais aussi la référence parodique à Tarzan ou encore la voiture sur rails. Surtout, la série renoue avec des personnages charismatiques: Louis Jourdan est mémorable dans le rôle de Kamal Khan, mais Orlov n'est pas mal non plus, dans sa folie nationaliste. Octopussy (incarnée par la voluptueuse Maud Adams) et son armée de femmes apportent un plus indéniable. Même les personnages secondaires sont intéressants, notamment ceux de Vijay ou de Magda. Cette qualité des personnages permet des face-à-face intenses, comme l'extraordinaire partie de backgammon entre 007 et Kamal Khan ou la scène du dîner, et subtiles (entre autres le départ aérien de Magda après avoir récupéré l'œuf). Gadgets simples mais efficaces. John Barry revient en grande forme pour la bande originale.