Les Diamants sont éternels

« Diamonds Are Forever » est un James Bond médiocre disposant d’une banale histoire de trafic de diamants, d’une intrigue basique et d’un développement fade. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est pauvre, les effets spéciaux sont propres pour l’époque, mais les scènes de combat sont faibles. Le choix de la distribution est très discutable et les personnages sont soit caricaturaux, soit ridicules. L’ensemble s’affiche comme étant le James Bond le plus faible à ce moment du développement de la franchise.
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Sans doute pas le meilleur de la série. Que faisait Sean Connery dans cette galère ?

Sorti en 1969, Au service secret de sa majesté avait rapporté 82 millions de dollars de recettes. Par rapport à son budget de 7 millions, le film était bien évidemment un succès. Toutefois les recettes se trouvaient inférieures à On ne vit que deux fois (111 millions de dollars) et encore moins comparé à Opération Tonnerre (141 millions). Par ailleurs, Lazenby avait refusé de signer le contrat de 6 films supplémentaires qu'on lui proposait. Les producteurs se trouvaient donc sans James Bond, et avec une saga dont le box office déclinait tranquillement. Il fallait frapper fort, et il fut décidé de rappeler Sean Connery.
Notre écossais préféré revint alors pour les diamants sont éternels, sorte de baroud d'honneur car il s'agira de sa dernière apparition en tant que James Bond produit par EON. Malheureusement si le film sera un succès au box office (116 millions de dollars rapportés), cela n'est pas forcément gage de qualité.
En effet comme le relève Olivier Demangeon, l'intrigue est très linéaire et sans surprises. Ici pas de scène d'action à couper le souffle, le film est très "tranquille". Evidemment Sean Connery possède toujours un charme fou. J'ai adoré la [spoiler] scène finale où il piège les serveurs avec la remarque sur la vin, le quiproquo avec la cassette sur la plateforme pétrolière et le début du film où il se fait passer pour Peter Franks [/spoiler]. Toujours côté casting, c'est regrettable mais Moneypenny n'apparait que pour un cameo. Charles Gray après son apparition dans On ne vit que deux fois, joue cette fois Blofeld, mais sa prestation reste en dessous de celles de ses prédécesseurs. Quant aux James Bond Girls, Jill St. John joue bien mais Tiffany Case est peu marquante, alors que l'apparition de Lana Wood est excellente. Le film souffle à chaque fois le chaud et le froid.
En conclusion, un James Bond pas médiocre mais peu mémorable. Sean Connery méritait mieux pour son départ de la saga. Cela tombe bien, il aurait une dernière occasion d'incarner le personnage dans la production concurrente "Jamais plus jamais" de 1983. Les diamants sont éternels, Sean aussi.

Bon divertissement

Sean Connery revient pour son dernier James Bond... peut-être celui de trop tant l'usure guette un 007 un peu vieillissant et à court de souffle. A mettre au crédit de ce film, le rythme est plutôt bon, la scène de poursuite en voiture à Las Vegas est efficace et le générique de Shirley Bassey est l'un des meilleurs de la série. Il y a quelques bonnes idées, comme les fausses empreintes de Peter Franks (un classique), l'incinération de Bond alors qu'il est encore en vie, les doubles de Blofeld et l'exploitation du chat. L'humour sarcastique est toujours présent (parfois un peu lourd). En revanche, outre certains effets spéciaux qui ont mal vieilli, c'est surtout le côté kitsch voire carrément ridicule de certaines scènes dans un scénario par ailleurs truffé d'incohérences. De ce point de vue cela commence plutôt mal dans la séquence pré générique où Bond fait des pâtés de boue pour une introduction qui aurait pu présenter un intérêt si la réalisation n'avait pas été bâclée. Le jeu d'acteurs dans la scène où Connery fait semblant d'avoir tué James Bond est aussi naturel que le choix du nom d'Abondance Delaqueue est de bon goût... Le combat contre Bambi et Thumper est également assez grotesque. S'il peut subsister un doute sur les raisons qui font que Blofeld ne semble pas reconnaître Bond, on ne peut comprendre le choix parfaitement inefficace des tueurs pour l'éliminer, l'espion s'extrayant de sa canalisation en un coup de cuillère à pot. De même, il est impossible que Tiffany Case reconnaisse Blofeld à son chat alors qu'elle est censée ne l'avoir jamais vu. Et je ne parlerai pas de l'histoire des cassettes pour le contrôle du satellite. La distribution est à l'avenant : Gray campe un Blofeld moins crédible que ses prédécesseurs, Jill St John n'est pas mauvaise mais semble un peu fade, le couplé Wint/Kidd apporte une touche d'excentricité mais trop caricaturale...Bref, il était temps que la série se renouvelle.

très haut dans le top 5 des pires james bond. La scène avec le véhicule lunaire dans le désert est super drôle sinon.