Roy Pulver a un vrai problème : chaque matin, il est attaqué par une horde d'assassins venus le liquider. Mais qu'il soit abattu, poignardé ou éparpillé en mille morceaux, sa journée recommence, encore et encore, ramenant à chaque fois cet ancien agent de la Delta Force au point de départ. Pour parvenir à sortir de cette boucle temporelle, Roy doit survivre un autre jour... (Source : themoviedb)
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Apparition
Non renseigné
Merci à Fancinema22 qui a créé cette fiche
Boss Level évite le piège des films sur les jeux vidéos en reprenant le principe de ces derniers mais sans adapter directement une oeuvre. Et c'est une grande réussite ! Le film est complètement décomplexé et fun de bout en bout. Pour preuve, les scènes d'actions sont aussi violentes qu'elles en deviennent loufoques. On retrouve enfin les gros clichés de l'univers vidéoludique avec le système du Die & Retry ou le fait de devoir entrainer son personnage pour passer un boss plus fort que les autres.
Frank Grillo est d'ailleurs excellent. J'appréciais beaucoup son charisme dans d'autres oeuvres et c'est appréciable de le voir enfin dans un premier rôle. Sa condition physique est d'ailleurs impressionnante pour quelqu'un de 55 ans. Mon seul regret concerne Mel Gibson qui est bien trop en retrait et dont le personnage de méchant est un peu trop caricatural, même pour cette oeuvre.
Enfin un film au niveau !
Je vous en dis plus : on ne s'ennuie jamais, il n'y a pas d'incohérences, l'histoire d'amour vient en tâche de fond, et pour moi c'est de l'amour véritable.
L'humour est omniprésent et bien amené.
Largement inspiré du jeu vidéo dans la dynamique avec plusieurs rappels à la pop culture.
Il a en plus plusieurs niveaux de lecture, et pour certains d'entre eux il s'agit de réflexions sur les choix et non choix dans la vie, la communication et non communication dans la relation (vous réfléchirez deux fois avant de ne pas prendre vos responsabilité et laisser des gens que vous aimez comme les amis et la famille dans le silence).
Bref : j'adhère et je conseille !
Sans cette histoire de fin du monde et avec sa femme et son fils, le film serait moins chiant.
Ah, le concept de boucle temporelle. L'idée est tellement excellente qu'elle a été maintes fois reprise au cinéma et a touché aussi bien les films d'action, que les romances ou encore les comédies, et à la télévision avec notamment un épisode absolument dantesque de "Stargate : SG-1".
La plus grande faiblesse de ce ressort scénaristique réside justement dans le fait que... ben c'est toujours pareil d'un film à un autre. Le protagoniste découvre qu'il est dans une boucle, doit découvrir pourquoi/comment, doit apprendre de ses erreurs, et in-fine réussir à briser le cycle. Le tout apportant un sens moral sur un problème personnel ou éthique.
Mais malgré tout, ça marche à chaque fois. Alors on pourra arguer qu'il y a des productions qui vont chercher à pousser le principe plus loin, comme l'excellent "Predestination" et qui méritent largement des éloges, mais la plupart se contentent de recycler les mêmes idées tout en changeant simplement le skin.
Et si ça fonctionne quand même à chaque fois, c'est sûrement parce que nos cerveaux aiment cette sensation de montée en puissance, de découverte, mais surtout parce que nos encéphales sont camés à la répétition, qui apporte un sentiment de réconfort.
C'est d'ailleurs ce qui rend les jeux-vidéos aussi attractifs puisqu'on peut y répéter des tâches à l'infini tout en y ajoutant au fur et à mesure quelques défis supplémentaires (Tetris, puzzle-games, 2048...), ou alors y recommencer plusieurs fois certains passages jusqu'à réussir à maîtriser le gameplay à la perfection notamment dans les jeux type die & retry.
Après ce long (et inutile) aparté, il serait temps de parler de "Boss Level", qui revêt donc un skin de jeu vidéo par dessus une histoire de boucle temporelle.
Je n'aurais que deux reproches à faire à ce film, et l'un d'eux est justement ce choix d'avoir ajouté artificiellement ce concept de "comme dans un jeu vidéo" qui n'apporte strictement rien si ce n'est des polices d'écriture dégueulasses. Alors oui, je sais bien que le jeu "Robotron 2084" est cité comme source d'inspiration, mais où est l'intérêt de forcer le trait avec une intro montrant une interface dégueulasse, ou en affichant le nombre de retry ? Si le lien avec le monde du jeu vidéo avait été subtil, l'idée serait mieux passée. De plus, on échappe même pas à la séquence où le héros se moque d'un adulte qui gère une salle de gaming. Quel dommage de passer à côté du sujet.
Juste pour finir sur les points faibles, j'ai trouvé assez débile de faire du héros un gros queutard qui a abandonné femme et enfant pour aller se rouler dans la paille avec tout ce qui bouge pendant 10 ans... mais qui est quand même toujours amoureux (et le pire c'est que sa femme l'aime toujours). Il aurait suffi qu'il soit un ami ou bien un membre de la famille.
Bon, ce sont là mes deux seuls griefs et ils sont plutôt superficiels, surtout comparé au reste, que j'ai trouvé totalement maîtrisé. C'est très caricatural mais pour autant bien plus jouissif de "Free Player" avec Ryan Reynolds, sorti la même année, sur une thématique très proche. Et ceci, alors que les effets spéciaux numériques sont clairement à la ramasse, mais le rythme est excellent, l'humour un peu bourrin et grinçant fonctionne bien, l'histoire est bien barrée, et le tout est bouclé en un peu moins d'1h30 ! Et puis bon, le casting se paye le luxe de mettre un Mel Gibson en méchant, même s'il ne restera pas gravé dans les mémoires.
Groundhog Day sous testostérone, à la sauce jeux vidéos. Ca ne se prend au sérieux, mais il y a un petit message d'amour là-dedans, ce qui rend le film plus sympa qu'au 1er abord. Et Frank Grillo est dans une forme impressionnante...