Cambodge en 1978, trois journalistes français sont invités par les Khmers rouges à réaliser une interview exclusive du chef du régime, Pol Pot. Le pays semble idéal. Mais derrière le village Potemkine, le régime des Khmers rouges décline et la guerre avec le Vietnam menace d'envahir le pays. Le régime cherche des coupables, menant en secret un génocide à grande échelle. Sous les yeux des journalistes, la belle image se fissure, révélant l'horreur. Leur voyage se transforme progressivement en cauchemar.
Rendez-vous avec Pol Pot est inspiré du livre de la journaliste américaine Elizabeth Becker, Les larmes du Cambodge : l'histoire d'un auto-génocide (When the War Was Over: Cambodia and the Khmer Rouge Revolution). (Source : Allociné)
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Petit rôle
Non renseigné
Merci à LN31 qui a créé cette fiche
Thriller journalistique prenant (et glaçant).
Quitte à parler d'histoire dans un film d'auteur, je préfère de loin cette approche à Zone of Interest.
Pas mal du tout ! Ce film a l'originalité de s'intéresser à l'autre versant du régime des khmers rouges : la difficulté de documenter et archiver les évènements par les gens de l'extérieur.
Il y a quelques longueurs, et Pol Pot arrive très tardivement (à 1h25 du film), ce qui crée une attente un peu insoutenable. Après, vu le jeu d'acteur de Rithy Panh, c'est peut-être pas plus mal. C'est clair que je le préfère derrière les caméras que devant.
Ce film a quand même une mise en scène intelligente, avec ses nombreux plans sur les figurines avatars des personnages. Au delà d'être inhérent au style de Rithy Panh, ce choix a probablement été fait pour combler le manque d'images. Et c'est pertinent dans la mesure où cela témoigne de la difficulté à garder des traces physiques de ce qui se passait dans ce régime, notamment sur ses aspects les plus sordides et atroces.
Tout le film flirte à de nombreuses reprises avec le documentaire, ce qui crée une identité visuelle cohérente de A à Z.
L'entretien avec Pol Pot était un peu décevant, même si on y sent une forme de fascination de la part de Rithy Panh dans la mise en scène. (Par exemple, le fait qu'on ne voit pas du tout son visage.) Certains dialogues m'ont apparu toutefois fantasmés, et la fin me laisse légèrement dubitative.
Il n'empêche que ce film était intéressant à regarder, et plutôt riche. Il vaut le coup d'œil.