Corée. Années 30, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko… (source : Allociné)
Adapté du livre Du bout des doigts de Sarah Waters
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Apparition
Apparition
Apparition
Apparition
Apparition
Merci à Key qui a créé cette fiche
Un chef d'oeuvre !
Mademoiselle, rassemble tout ce que j’aime trouver dans un film : un esthétisme extraordinaire, une intrigue bien menée, une narration en plusieurs volets qui emmène le spectateur sur de fausses pistes, une belle relation entre deux femmes, une finesse incroyable, du sexe (des scènes d’une magnificence inégalée à ce jour) et un peu de violence (parce que nous ne vivons pas sur la planète des bisounours), mais délicieusement délirante.
C’est un film sur la manipulation entre les personnages (et le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit) et sur celle du spectateur (mais quel plaisir de découvrir qu’on a été emmené sur une voie qui n’était pas la bonne), sur la vengeance, sur la séduction, et surtout visuellement, c’est un enchantement de chaque instant. Et ce coup de théâtre au début de la deuxième partie, je ne l’avais pas vu venir du tout !
Les actrices et les acteurs sont sublimes et justes.
http://krolfranca.wordpress.com
Le roman Du Bout des Doigts de Sarah Waters a été une véritable révélation pour moi et sa première adaptation par la BBC a bercé une bonne partie de mon adolescence. Aussi, quand j'ai appris que Chan-wook Park, réalisateur dont j'apprécie énormément un certain nombre de films, allait nous offrir une nouvelle adaptation de ce petit bijou – récit qui, qui plus est, me semble imprégné des thèmes chers à l'univers de Park comme la vengeance ou la jalousie – autant dire que j'étais tout bonnement enchantée.
L'annonce que l'intrigue prendrait lieu non pas dans l'Angleterre du XIXème siècle mais dans la Corée du XXème n'a pas non plus été pour me rebuter. Au contraire, j'y ai vu une véritable volonté d'adaptation et d'appropriation de l’œuvre par le réalisateur dont la lecture promettait d'être très personnelle. La bande-annonce a achevé de me convaincre que mon pressentiment était juste. Ma seule réelle appréhension était de savoir si et comment Park allait mettre en scène l'un de ses traditionnels bains de sang dans un récit ou la violence est essentiellement psychologique.
Je n'ai eu l'occasion d'aller voir Mademoiselle qu'assez tardivement, car les salles par chez moi rechignent à passer des films de trop grande qualité. En tant que fervente adoratrice du roman initial, j'ai été comblée, suprise et joyeusement malmenée par un film qui joue avec les attentes du spectateur, qu'il connaisse ou non l'inspiration romanesque de l’œuvre.
Premièrement, il est indéniable que Chan-wook Park connaît bien le matériau littéraire auquel il s'est (sauvagement?) attaqué. La transposition du récit dans l'espace-temps est admirablement juste : du caractère des personnages à l'ambiance de la propriété en passant par une multitude de détails qui sans le suivre à la lettre font écho continuellement au roman de Waters. La première surprise survient avec le choix inattendu du réalisateur d'occulter des éléments clé du récit d'origine comme le lien maternel de Sook-Hee/Susan/Sukie avec sa nourrice, les visites quotidiennes de Maud/Hideko sur la tombe de sa mère – laquelle d'ailleurs n'est plus la sœur mais la belle-sœur du vieil oncle – ou la lecture des cartes. Le motif du gant, s'il apparaît plusieurs fois comme un énorme clin d’œil, est lui aussi relégué au second plan. Parallèlement, un certain nombre de données qui dépassent le simple cadre de l'adaptation ont été ajoutées au récit : la tante d'Hideko, le sous-sol, les desseins de mariage de l'oncle d'Hideko. Dans un premier temps, on est tenté de croire que ces éléments servent la vision particulière de Park sur la formation violente d'Hideko – complètement occultée dans l'adaptation de la BBC – qui teinte le personnage d'obscurité et rejoint ici de très près l'enfant vicieuse que se réclame Maud dans le roman de Waters, ainsi que sur la perversité de l'oncle ici exacerbée au possible.
Cependant, dès la fin de la deuxième partie – et c'est là que la surprise ultime survient, même pour la fidèle lectrice qui comme moi a reconnu jusque là tous les éléments qui faisaient écho au récit initial – on comprend que ces éléments ne servent pas uniquement la vision particulière du scénariste mais tendent bien à offrir une fin complètement différente de celle du roman qui a inspiré le film. J'admets avoir rencontré beaucoup de mal avec ce genre de remaniements (qui concernent tout de même la moitié du récit) depuis La Vie d'Adèle, dont les choix scénaristes avaient véritablement déçu mes attentes en raison qu'ils prenaient le contre-pied total de l'esprit du récit adapté. Là où Park, a contrario, vise juste, c'est en demeurant fidèle aux personnages de Waters dont il modifie le destin sans trahir le caractère. Par ailleurs, il me semble que ce remaniement scénaristique trouve deux justifications. La première concerne le déplacement historique du récit dans une époque et un contexte qui amènent Sook-Hee à moins redouter que Susan le jugement des siens. La seconde, et la plus importante de mon point de vue, est que cette fin nouvelle répond à la question que tous les lecteurs ou spectateurs du roman de Waters et de sa précédente adaptation se sont posée : [spoiler] comment les choses se seraient-elles passées si Sue avait avoué la vérité à Maud avant la date fatidique du mariage ? [/spoiler] Le film de Park donne vie à ce fantasme de lecteur de voir advenir une fin différente. Et cette nouvelle fin parvient à plonger avec brio des protagonistes fidèles à eux-mêmes dans l'univers très violent – et plus seulement psychologiquement – que le réalisateur a su imposer par exemple dans Old Boy.
Une petite frustration persistera sans doute chez le lecteur qui, comme moi, peut regretter la suppression totale de la seconde révélation du roman concernant [spoiler] l'échange à la naissance des deux jeunes femmes [/spoiler] . Cependant, il y a fort à parier que cette révélation, si [spoiler] Sukie avait tout avoué [/spoiler] aurait eu beaucoup moins d'impact que dans l'optique où les deux se sentent mutuellement trompées.
En ayant terminé avec mes considérations de lectrice, désormais pleinement réconciliée avec l'amatrice de cinéma en moi, je ne peux que louer l'esthétique soignée, l'intensité du jeu des acteurs, le savant mélange entre le sombre, le malsain et les touches d'humour ponctuelles qui rafraîchissent l'ensemble d'un film qui accroche littéralement le regard du spectateur, un jeu sur les longueurs qui frôle par moment le théâtral et une bande-son à la hauteur du chef-d’œuvre que nous livre Park, à la fois adaptation aboutie et détournement brillant – [spoiler] le fait que ce soit Sook-Hee et non Hideko qui détruise les livres en dit long sur les effets de cette révélation anticipée [/spoiler] – par le biais duquel le réalisateur parvient à imposer son emprunte de façon inédite dans un univers transcendé par une sensualité envoûtante et la violence paradoxale de protagonistes délicieusement perfides.
Sans connaître ni l'oeuvre originale ni la filmographie de Park Chan-Wook (à part Old Boy, quand même :D), je dois dire que le film m'a pris dans son filet. Il est envoûtant, très beau en termes d'images et riche au niveau de son déroulement et généreux en rebondissements.
Un chef d'oeuvre ! Chaque scène est à regarder comme une œuvre d'art. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire, si bien racontée en plus.
C'est dérangeant, fascinant. L'amour, l'amitié, les mensonges.
Une claque monumentale !
Magnifique film sur l'art de la manipulation, le tout avec un style subtile passant du beau au laid .
Il faut que je lise le livre (même si je m'attends pas à un style aussi sombre)
" Mademoiselle ", un de mes gros coup de cœur des dernier temps, c'est magnifique d'un bout à l'autre. Y'a pas grand chose d'autre à rajouter, c'est beau, point.
En regardant ce film je ne m'attendais pas du tout à cela, un super scénario, ce film à réussit à me surprendre et pas qu'une fois !
Il mérite ça victoire à Cannes, un chef-d'oeuvre !
Film époustouflant qui fut, pour ma part, une vrai claque cinématographique. L'intrigue m'a tenu en haleine tout du long me faisant passer par tout un panel d'émotions diverses et variées. Je le trouve absolument sublime ; autant dans les thèmes qu'il aborde que dans son esthétique.
"Mademoiselle" est une fabuleuse expérience que je recommande en boucle.
Tout simplement magnifique. Cette histoire de vengeance est passionnante et servie par des actrices sublimes.
Globalement, j'ai aimé. Mais.... disons que j'aurais aimé une fin différente.
Je crois que je mets trop ce réalisateur sur un piédestal, je m'attends toujours à du grandiose^^ Je ne dis pas que ce film est mauvais, au contraire ! La photographie est superbe, l'ambiance est particulière, les relations entre les personnages très bien amenées et le scénario très bien écrit. La fin de la première partie met sur le cul, la fin de la deuxième aussi et elle nous fait nous poser pleins de questions. [spoiler] J'aurais aimé que cette troisième partie soit comme ça. Moins happy end et plus retournement de situation. [/spoiler] Mais bon, ça reste un très très bon film tout de même :)
Extraordinaire.
Ce film est tout bonnement incroyable et l'avis de Cliffhunter offre une belle analyse complémentaire, merci pour ce beau commentaire.
Pour ma part j'ai adoré ce long-métrage, notamment pour l'attention toute particulière apportée à chaque détail. Par exemple les [spoiler] cigarettes empoisonnées de Ha Jung-Woo [/spoiler] sont subtilement montrées pendant le film, mais il faut attendre la fin du long-métrage pour le pay off.
Autre point fort de Mademoiselle, l'intrigue qui m'a littéralement subjugué. Park Chan-Wook donne ici une leçon de narration. La structure en trois actes de l'intrigue est excellente, rappelant un peu le théâtre.
[spoiler] Dans la première partie on ressent de la peine pour Hideko qui se fait arnaquer. Or à la fin de la première partie, énorme twist avec l'internement de Sook-Hee. Commence alors le second acte, cette fois on va ressentir de la peine pour Sook-Hee. Là encore on remarque toute l'attention portée aux détails avec des scènes que nous comprenons mieux en les voyant sous un œil nouveau. Ce qui est dingue c'est que pendant tout le second acte je me sentais réellement désolé pour Sook-Hee. Désolé de ce qui allait lui arriver, et surtout désolé en tant que spectateur d'avoir manqué tous les signes qui nous indiquaient que c'était en fait elle la victime de l'arnaque. Vient alors un second twist et la révélation que c'est Ha Jung-Woo qui va se faire avoir. Le troisième acte allant cette plus loin dans l'intrigue afin d'éviter de lasser le public [/spoiler].
Car ce qui étonnant c'est que même en version longue, les 2 heures 48 du long-métrage passent sans être lassantes. La réalisation impeccable ainsi que le jeu d'acteur excellent y contribuant grandement. On prend réellement les personnages d'affection. Par ailleurs, le jeu des langues entre le japonais et le coréen apporte également un plus appréciable pour l'immersion.
Le film repose sur la relation entre Kim Min-Hee et Kim Tae-Ri. J'ai découvert les deux actrices avec ce long-métrage et elles jouent extrêmement bien. Kim Min-Hee est qui plus est magnifique. Ha Jung-Woo, quant à lui, est toujours aussi excellent dans chacune de ses scènes. L'acteur possède une présence et un charisme certain. Le trio d'acteurs principaux est vraiment convaincant.
À mes yeux Mademoiselle est un excellent film, très compliqué à conseiller car son rythme assez lent et sa structure si spéciale ne seront pas pour tout le monde. Toutefois si on accepte de se laisser porter par l'intrigue, il est possible de découvrir un véritable chef d'œuvre.
Film vraiment exceptionnel dans sa narration, réussi de bout en bout.
Depuis le temps que je voulais le voir, je savais pas trop à quoi m'attendre. J'ai bien aimé dans l'ensemble. On passe par plusieurs stades, on ne sait plus qui croire au fil du film, beaucoup de manipulations. Mais en fin de compte je m'attendais un peu à mieux c'est dommage. Ce sont l'ambiance du film et la belle mise en scène qui font tout car sinon l'histoire est vraiment bateau (Sinon j'ai lu que le film est déconseillé pour les -12 ans, euuuh je crois que si je l'avais vu à cet âge là j'aurai été traumatisé xD #scènesOléOlé)
Je ne m'attendais absolument pas à ce genre de film ^^ Donc j'ai été un peu surprise par certains passages ^^"
Quelle gemme ce film ! il faut vraiment que je reprenne la filmo de Park Chan Wook car n’ayant vu que old boy qui est radicalement différent (même si pas tant que ça sous certain prismes ..) cet homme est un artiste incroyable, les acteurs et surtout les deux actrices principales étaient divines vraiment bravo !