Élevée dans la plus stricte tradition luthérienne, Kristina rencontre bien des obstacles à vouloir faire de la Suède un pays moderne.
Alors que la guerre de Trente Ans, opposant les catholiques et les protestants, se poursuit, la reine est éduquée non comme une dame, mais comme le souverain que sa famille espérait.
A l'aube de ses 18 ans, elle fait la connaissance de la comtesse Ebba Sparre dont elle s'éprend. Incompatibles, cette passion et le climat politique obligent la reine Kristina, qui refuse de se marier, à prendre une décision qui changera à jamais le cours de l'histoire et le visage de la Suède...
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Non renseigné
Si le peu de connaissances que j'ai sur l'histoire de la Suède ne me permettent pas vraiment de juger la valeur historique de ce film, on y découvre un beau portrait de femme : celui d'une reine tiraillée entre son devoir politique, ses idéaux et sa passion.
Malgré la relative superficialité de l'ensemble, je trouve le genre bien maîtrisé. Evidemment, The Girl King n'échappe pas aux défauts communs des biopic et peine à traiter dans l'intégralité la femme autant que la figure politique. Cependant, la vie privée et la vie publique de Kristina s'y trouvent plutôt bien liées, et reliées, notamment grâce au personnage de Descartes, qui offre la possibilité au film d'ouvrir plusieurs petites pistes réflexives : l'accomplissement de soi, la dualité entre le devoir d'un souverain et les aspirations personnelles d'un individu - dualité que le titre du film met d'ailleurs, à mon sens, largement en avant.
Certes, ce petit assaisonnement de vulgarisation philosophique frôle parfois la tentative moralisatrice, mais apporte au biopic un petit souffle qui ma foi fait du bien à l'ensemble.
[spoiler] La romance lesbienne [/spoiler] (il faut quand même que j'en parle) est à la fois centrale et discrète. Son intérêt souffre un peu du manque de charisme du personnage d'Ebba, dont on ne parvient pas réellement à sonder les sentiments et dont le rôle se cantonne finalement à celui d'un pion. A contrario, je salue la performance de Malin Buska qui, en plus d'être particulièrement agréable à regarder, porte presque la totalité du film en incarnant une Kristina caractérielle, curieuse, extravagante, ingénieuse et même attachante.