The Lords of Salem

Je suis une grande fan de Rob Zombie et j'ai beaucoup aimé tous ses films et pourtant celui là, je suis complètement passé à coté...

Esthétiquement réussi, l'ambiance est bien sombre, mais l'histoire, bien qu’intéressante, est assez mal abordé. Finalement on décroche à la moitié du film même si ça reste beau à voir.

Perversité gratuite, malsain à souhait, ode au malin très mal réalisée : à éviter.

L’erreur est humaine : tellement humaine qu’elle n’a jamais empêché l’un ou l’autre de se repentir, et a toujours démontré qu’il était nécessaire de rebondir après l’erreur. Au cinéma, la règle n’échappe pas à la règle et bon nombre de réalisateurs aujourd’hui incontournables se sont un jour retrouvés les mains dans le sac à pondre l’impondérable, le surréaliste. Rob Zombie en est le premier témoin, lui qui a signé quelques chefs d’œuvre et des films du genre douteux, très douteux… « The lords of Salem » fait très clairement parti de cette seconde catégorie tant le sujet semblait vaste et exploitable, et tant le résultat est navrant. Il manque beaucoup trop de tout pour que l’angoisse soit au rendez-vous. Rob Zombie fait tourner sa chère et tendre Sheri Moon Zombie sans vraiment lui donner de repères et semble tellement envouté par cette dernière qu’il oublie de justifier ses faits et gestes. Pourtant réaliste et visuellement assez soigné, « The lords of Salem » navre par son inconstance et son manque chronique de sensibilité. Une surprise lorsque l’on sait qu’il y a encore quelques années, il signait le très ambitieux « The Devil's Rejects ».

Je ne connais pas le réalisateur, pourtant très connu. C'est pourquoi je regard que je porte à ce film est, contrairement aux autres critiques, assez bienveillant. L'univers visuel du film est fantastique, la bande son est très prenante, et surtout la galerie de personnages est très consistant. Le film a une réelle atmosphère et les personnages sont réalistes, ils ont un style, une personnalité qui leur est propre (l'héroïne a un côté très naturelle, auquel on peut s'identifier, et que j'ai trouvé immédiatement très attachant). Le message du film reste cependant assez ambigu, mais sujet à plusieurs interprétations, ce qui le rend tout de même intéressant. Même si j'ai été quelque peu déçue par l'absence de réponse à la fin, j'ai trouvé cette expérience cinématographique assez intense.