L'histoire, sur près de trente ans, d'un architecte juif né en Hongrie, László Toth. Revenu d'un camp de concentration, il émigre avec sa femme, Erzsébet, après la fin de la Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis pour connaître son " rêve américain ".
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Merci à MoonFace qui a créé cette fiche
Pour info, afin que tout le monde puisse prendre une décision éclairée avant d'y aller : le film utilise l'intelligence artificielle. Une pour “améliorer” l'accent hongrois des acteurs non-Hongrois ; une autre, générative celle-là (c'est-à-dire qui vole le travail d'autres artistes pour “créer” quelque chose de neuf), pour toute une scène vers la fin du film.
La brutalité dont il est question aussi dans le titre
Excellente utilisation de l'IA, en espérant qu'un maximum de futurs producteurs s'en inspire. Les accents abominables seront un jour de l'histoire ancienne, hallelujah !
Magnifique film avec notamment une prestation magistrale d'Adrien Brody. J'adore cet acteur et cela fait plaisir de le voir revenir sur le devant de la scène.
Concernant l'utilisation de l'IA dans le long-métrage, le réalisateur Brady Corbet a apporté les précisions suivantes. Je cite :
"Les performances de Brody et Jones sont complètement les leurs. Ils ont travaillé pendant des mois avec le coach de language Tanera Marshall pour parfaire leurs accents. La technologie IA (Innovative Respeecher) a été utilisé seulement pour les dialogues hongrois, spécifiquement pour affiner certaines voyelles et lettres pour plus de précision. Aucun dialogue anglais n'a été modifié. Ce fut un travail manuel, réalisé par notre équipe en charge du son et Respeecher en post-production. Le but était de préserver les performances de Brody et Jones dans un autre language, sans les remplacer ni les altérer et en faisant cela avec le plus profond respect pour leur travail".
Personnellement cela ne me dérange pas que l'IA soit utilisée avec parcimonie de cette façon. Cela éviterait peut-être les nombreux films américains où des personnages censés être français parlent la langue de Molière avec un accent à couper au couteau...
Enfin concernant l'IA generative qui aurait servi à créer des designs de bâtiments. Le réalisateur a précisé que ce n'était pas le cas et que toutes les images de bâtiments étaient dessinées à la main par des artistes. Seule la séquence [spoiler] mémorial à la fin du film [/spoiler] utilise effectivement à l'arrière plan des dessins créés avec l'aide d'une IA. Mais le réalisateur précise que c'était justement parce qu'ils cherchaient à obtenir un mauvais rendu digital qui collait avec les années 1980.
Chacun se fera donc son avis sur l'utilisation de l'IA. Personnellement lorsque cela est fait de façon marginale et avec une honnêteté sur ce qui a été fait ou non, cela ne me dérange pas. Par exemple j'ai beaucoup plus de mal avec la voix de Dark Vador dans la série Kenobi qui a intégralement été créée en utilisant l'IA Respeecher. Certes James Earl Jones était sûrement trop âgé pour assurer le doublage, mais avoir une voix complètement générée de façon artificielle me derange fortement (même si certains diront que Vador est plus machine qu'homme ;)
J'ai bien aimé la première partie. Je suis beaucoup moins convaincu par la deuxième avec ses scènes wtf qui sortent de nulle part ... Dans le même genre, je préfère largement "There will be blood" !
Quelle déception !! En deux mots : long et ennuyeux. Fuyez.
Fresque ambitieuse sur un sujet intéressant, avec une réalisation soignée en phase avec les lignes abruptes et l'austérité du style architectural qu'elle dépeint. Corbet ne trouve toutefois pas le juste équilibre entre la narration du parcours de cet architecte immigré pionnier de méthodes avant-gardistes et la description de la relation de fascination-domination entre les familles Van Buren et Toth. Ainsi la première partie est la plus intéressante, montrant l'envers du rêve américain pour des centaines de milliers de migrants en butte à la précarité et au racisme, avant que la seconde partie ne fasse passer le processus créatif au second plan, privilégiant l'histoire plus convenue de l'emprise du mécène sur le créateur. S'y ajoute le fait que certaines scènes, même si on peut en comprendre l'intention, ne mènent en réalité pas à grand-chose, comme celles du viol ou de la disparition de Van Buren. Il n'en reste pas moins que la force du film réside pour beaucoup dans l'impressionnante performance de son casting, à commencer par Adrien Brody bien sûr, mais aussi Felicity Jones et Guy Pearce, tous deux excellents.
Gros, très gros morceau ce Brutalist qui vient comme une anomalie dans le paysage cinéma. Une proposition étonnante de la part de Warner (qui a pris un risque énorme avec Joker 2 et qui l'a payé/le paye/va le payer). Revenir au Vistavision, sur une durée dépassant les 3h30, avec un entracte à peu près au milieu de la séance... Clairement on est plus habitués à vivre ce genre d'expériences en salle, nous et notre capacité d'attention réduite à néant.
Et tout ça pour quel résultat au final ? Une fresque assez passionnante mais surtout magnifiquement filmée. Brady Corbet, du haut de ses 36 ans, a ouvert la boite à outils "Cinéma" et a tout pris pour ce film : plans séquences immersifs grâce au jeu nickel des comédiens, fondus de partout, générique horizontal, caméra à l'épaule, champ/contrechamp. Le mec fait TOUT et en même temps il s'octroie le temps pour le faire. Mention très spéciale à ce plan zénithal de catastrophe ferroviaire qui est INCROYABLE.
Sans trop savoir dire réellement pourquoi, le film passionne avec ce personnage d'architecte confirmé dans son pays qui doit refaire ses preuves aux USA après sa fuite d'une Europe contaminée par le virus nazi. Dommage que la seconde partie, celle après l'entracte donc, soit bien moins intéressante et semble ne plus savoir tellement quoi raconter, au point d'en arriver à des propos éculés sur la relation mécène/artiste.
Bien sur, toute cette démarche artistique, aussi sincère et noble qu'elle puisse être, donne au film une certaine prétention et un air pompeux dans l'ensemble.
Ouais il se la pète.