Sarah Bernhardt, La Divine

Alors, quelque chose m'a gêné dans la manière dont cette histoire a été racontée. Certes, Sarah Bernhardt était une femme étonnante et extravagante pour son époque, mais l'angle d'attaque du film frôle souvent le mauvais goût. :/ ce qui aurait pu être un biopic génial se réduit à un vaudeville amoureux. Tout ce qui est théâtre, histoire, aura, est occulté par cette histoire de fesses entre Sarah et Lucien, qui franchement, n'est pas plus passionnante que les histoires de fesses de n'importe qui d'autre.
Les détails de sa vie n'apparaissent qu'en filigrane, voire en dropping. Les autres personnalités de l'époque sont à peine évoquées, on les aperçoit parfois, mais c'est sans intérêt pour l'histoire de Sarah.
Par contre, tout ce qui est pamphlet et exubérance manque à l'inverse énormément de finesse. Je passe sur les multiples scènes de sexe qui auraient gagné parfois à être suggérées, n'étant ni belles, ni émouvantes, ni utiles.
Je pense, par exemple, dans le film, à la séquence "soyons féministes". J'avais l'impression de lire n'importe quel blog féministe actuel. Rien qui ne soit Sarah Bernhardt.
La séquence "l'antisémitisme, c'est pas bien." ... non mais franchement...
Prochainement, Sarah Bernhardt nous expliquera qu'être gentil, c'est mieux.
Le contenu du film m'a paru donc plutôt ennuyeux, et hors sujet/maladroit, peu importe la réalité historique possible.
A côté de ça, le portrait qui en est dressé montre une femme horripilante et désagréable, briseuse de ménages, égocentrique... :/
Je ne m'attendais pas à ça.
Si on voulait me la faire détester, c'est réussi.
De plus, que ça soit Sandrine Kiberlain ou Laurent Lafitte, je ne les ai pas trouvés très bons, ni l'un ni l'autre, j'ai eu l'impression d'un problème dans la manière dont étaient dirigés les acteurs, ou alors tout simplement peut-être que les films de Nicloux ne sont pas pour moi.

Une horripilante succession de personnages grimés dans un film somme toute superficiel qui en oublie même de parler de la représentation théâtrale...

Une année cinématographique qui commence bien un 1er janvier !!
SARAH BERNHARDT, LA DIVINE est un film réalisé par Guillaume Nicloux. Note 13/20.
Le film retrace la vie de Sarah Bernhardt, une actrice célèbre du début du XXe siècle, en se concentrant sur sa vie privée et ses relations avec des figures marquantes de son époque, comme Lucien Guitry et son fils Sacha. Il se concentre sur deux périodes clés de la vie de Sarah Bernhardt : l'apogée de sa carrière en 1896 et sa fin de vie après son amputation.
Sandrine Kiberlain incarne brillamment la célèbre tragédienne, capturant son excentricité, sa liberté et sa modernité. Sa performance est saluée pour sa capacité à rendre l'émotion et la puissance de Sarah Bernhardt sans tomber dans l'imitation.
Le film bénéficie de décors et de costumes somptueux, recréant fidèlement l'ambiance de la Belle Époque. Le casting, incluant Laurent Lafitte et des membres de la Comédie-Française, apporte une profondeur supplémentaire à l'ensemble. Peut-être sans montrer suffisamment Sarah Bernhardt sur scène, ce qui est surprenant pour un biopic sur une actrice de sa stature.
En somme, SARAH BERNHARDT, LA DIVINE offre un portrait fascinant de l'une des plus grandes actrices françaises, porté par une interprétation remarquable de Sandrine Kiberlain.