J’ai fait « Renaldo and Clara » pour un groupe de gens très précis et pour moi-même, de la même façon que j’ai écrit « Blowin’ in the Wind » and « The Times They Are A-Changin’ ». C’est tout. Mon film parle principalement de l’identité, de l’identité de chacun. Il met à nu l’aliénation du moi intérieur par rapport au moi extérieur, aliénation portée à son extrême. Il parle aussi de l’intégrité, du fait que l’on doit être fidèle à son subconscient, son inconscient, son « superconscient » et à son conscient. L’intégrité est un des aspects de l’honnêteté. Cela est lié à la connaissance de soi. … L’art est un moyen perpétuel de procurer l’illusion. La plus haute ambition de l’art est d’inspirer. Que peut-on souhaiter de mieux que d’inspirer les gens ? J’ai mon point de vue et ma vision personnelle des choses et rien ne peut les modifier parce que c’est la seule chose qui m’appartient. Je n’ai rien à vendre. … Je ne peux pas croire que des gens trouvent qu’un film de quatre heures c’est trop long. Comme s’ils avaient tant à faire… Pour moi, le film n’est pas assez long. Vous pouvez voir un film d’une heure qui vous paraîtra durer dix heures. Je crois que la vision de « Renaldo and Clara » est assez forte pour qu’on oublie le reste. Mais peut-être allons nous être chassés de Hollywood après la sortie du film et obligés de nous exiler en Bolivie. Les Américains sont des gens gâtés ; ils attendent que l’art soit comme du papier peint, posé là, sans aucun effort. Bob DYLAN
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Merci à Stefan qui a créé cette fiche