La Salle des profs

Le film d'Ilker Catak n'est pas simplement un autre portrait du système éducatif, mais un thriller psychologique saisissant se déroulant parmi les élèves, le personnel enseignant, les parents et les professeurs. Il offre un psychogramme révélateur d'une société profondément instable, cachée derrière des comportements formulaires et fuyant la réalité évidente. Une critique cinématographique qui capture l'enfermement et la détresse des personnages à travers une conception visuelle prisonnière de son cadre.

Le message est clair mais le film s'enlise en raison de son indécision et finit par se retourner contre son personnage...

Effet boule de neige tiré jusqu'à l'absurde, coincé entre les valeurs que l'on cherche à défendre et les personnes que l'on aimerait mieux protéger. Comme quoi, vouloir "bien faire", cela peut être extrêmement destructeur.
Le sujet est très bien mené, avec un réalisme qui fait mouche, plutôt qu'opter pour la caricature. C'est pour moi la force de ce thriller. Tout aurait pu être vrai.

ça marche super bien. on voit effectivement que tout ce qu'elle cherche à transmettre et à enseigner se retourne contre elle dans cette société et ce système éducatif qui se veut le plus ouvert et tolérant possible. Au final si les parents n'ont pas le rôle premier de l'éducation tout retombe sur des professeurs impuissants.

Après Pas de vagues, je crois que je suis définitivement gavé de tels films, qui plus est où des gosses de 10 ans font la loi. Le film s’en retrouve à être parfois surréaliste.