It Comes at Night

Encore un film vendu n'importe comment, les phrases de l'affiche d'exploitation me dégoûtent.

Assez similaire à The Witch, j'aime beaucoup cette idée de tragédie en huit-clos. Des non-dit, des incompréhensions et des défauts de communication mutent progressivement en paranoïa et en psychose.
L'artifice du ratio d'image pour différencier le rêve (plutôt le cauchemar) de la réalité est plutôt bienvenu et donne selon moi toutes les clefs pour comprendre le film [spoiler] y compris la fin, qui pour moi, cumulant le ratio d'image utilisé pour les scènes de rêve, les micro-ellipses, le montage qui brouille soudainement les repères spatio-temporels et l'accélération finale indique qu'il s'agît d'un rêve paroxystique de Travis. D'un autre point de vue, ces choix pourraient simplement appuyer le virage cauchemardesque que prend l'histoire à la toute fin.
Que la fin soit réelle ou rêvée, elle garde de toute manière son sens, à savoir que la paranoïa aura causé leur perte. [/spoiler]

Au final, je trouve que "ceux qui viennent la nuit" n'ont qu'une petite place, la bande-annonce et la (superbe) première affiche tiennent presque du mensonge.https://choualbox.com/Img/1486716882580.jpg

Quelques jumpscares putassiers et complètement injustifiés viennent gâcher l'oeuvre, c'est vraiment dommage. Le film aurait gagné à utiliser un peu plus le silence.

Je suis tout à fait d'accord sur le fait que la campagne marketing du film est totalement mensongère et vend un film d'horreur alors qu'il s'agit d'un pur thriller, huis clos post apo. Je suis allé le voir en le sachant. J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce film ! Joël Edgerton est au top comme toujours ! L'ambiance est magistrale, glaçante et installe une très bonne tension. Le scénario sans être transcendant d'inventivité reste maîtrisé et nous offre une vision intéressante sur ce monde post apo: la paranoïa ambiante ! C'est en effet grâce à cette paranoïa que la tension se crée. En résumé un excellent film qui nous tient en haleine jusqu'au bout !

Surement l'un des film que j'attendais le plus cet année.

La réalisation ultra léchée souligne le côté anxiogène de l'oeuvre, qui nous tiendra en haleine tout au long de son développement, et nous accompagnera même en dehors de la salle tant la paranoïa réussit à nous contaminer.

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer le rapport entre le film, sa bande annonce, et son affiche ? Non ? C'est normal, il n'y en a aucun ! Ceci n'est pas un film d'horreur mais un thriller post-apocayptique. Passé cette étrange révélation, l'histoire n'en reste pas moins lente et inutile. 1h30 de perdues... Merci bien !

Merci Arcaalea pour ce com. qui me rassure , je commençais à me dire que c'était moi qui n'avais strictement rien compris à ce film. (J'ai passé 1h30 à attendre que ça commence...)

Ce thriller est nul: quel est la cause et l'origine de cette maladie, pourquoi Paul et sa famille sont isolés au fond des bois? Pleins de questions et aucunes réponses!
Ma réaction devant Sarah: Tire, mais tire connasse! Qu'est-ce que tu attends pour tirer, bordel?

Welcome to paranoland.
J'ai vraiment aimé. Derrière ce film à l'apparence scénaristique assez banale se cache une vraie maîtrise.
Une maîtrise de la dualité altruisme / méfiance. On sent que nos protagonistes ne sont pas des mauvaises personnes et le fait qu'ils soient en famille et non pas des personnes seules renforce ce sentiment.
Après un début de film peu convaincaint et plutôt convenu, le film met en place une multitudes de procédés qui vont peu à peu nous faire sombrer dans une parano affolante. La réalisation est habile, elle ne montre jamais de vues d'ensemble (d'ailleurs, impossible de vous décrire la maison précisément, alors que tout le film s'y déroule, ou à proximité), on sent les personnages étriqués dans cette maison à une seule issue et aux fenêtres condamnées. On entend des bruits, des suspicions ("je crois que j'ai entendu ... dire ... ") et on film des dangers invisibles (cf. La fuite du chien ou le virus...).
Côté narration, on ne sait rien, et d'ailleurs à la fin, on n'en sait pas beaucoup plus. Les personnages remplissent leurs rôles et j'imagine qu'en pareilles circonstances, ils sont cohérents au possible.
Grossomodo, une fois que tout ce que je viens d'évoquer est mis en place, le terrain est propice pour le protagoniste essentiel : La nuit, ce monstre qui va décupler les pires angoisses, les pires démons et les pires paranos des personnages pour nous emmener vers un final qui m'a vraiment scotché.
La flemme de tout détailler mais en gros voilà comment j'ai pu interpréter "It comes at night" et son ennemi constamment invisible (car sûrement enfoui au plus profond de nous).
Sinon, les neuneus qui mettent 2 car on leur a pas dit d'où venait le virus et gneugneugneu, passez votre chemin et retournez à walking dead.

Déçu de ouf. Long et très chiant. En aucun cas un film horreur... Un film survival post apo mais pas horreur

Tu sais Janodu74, on n'est pas toujours obligé d'expliquer. Ton cerveau est capable de travailler de temps en temps en remplir les cases tout seul. L'imaginaire est une chose extraordinaire qui nous permet de produire pleins d'émotions.
Bref tout ça pour dire que ce film a autre chose à nous raconter que le pourquoi du comment. Juste le côté hyper réaliste d'une famille qui ne comprend pas ce qui arrive et qui survit. Et le fait de ne rien savoir et d'être dans la même situation permet de s'identifier à eux. Ca fonctionne plutôt bien surtout grâce à la réalisation, la musique et la photo (le jeu de lumière est génial).