Détails

Durée moyenne du jeu

15 h

Date de sortie EUR JP USA

8 octobre 2021

Résumé / Contenu du jeu

20 ans après les évènements de Metroid Fusion, les parasites X semblent avoir disparus, cependant la Fédération Galactique reçoit une mystérieuse transmission indiquant la présence de ces parasites sur la planète ZDR.rnrnLa Fédération envoie alors les E.M.M.I. (Explorateurs Mobiles Multiformes Interplanétaires), un groupe de robots ultra-perfectionnés chargé d’enquêter sur ZDR, mais peu après leur arrivée, les E.M.M.I. cessent d’émettre et disparaissent.rnrnLa chasseuse de primes, Samus Aran, décide à son tour d’enquêter sur cette affaire. Elle se retrouve alors sur une planète ZDR hostile où les E.M.M.I. se sont transformés en puissantes machines à tuer presque invincibles, qui vont alors la traquer dans les moindres recoins de la planète.

Saga

Commentaires (2)

  • avatar Franz26
    16 / 20Le 29 Décembre 2021 à 19:29Franz26

    Un Metroid à l’ancienne sur Nintendo Switch, vous l’aviez rêvé, Nintendo l’a fait ! Bien que le genre soit aujourd’hui largement représenté, notamment par le biais de nombreux jeux indépendants de grande qualité, c’est un bonheur que de retrouver Samus Aran dans son domaine de prédilection. Car après l’orientation FPS prise avec les Metroid Prime dans les années 2000, les fans de la série ont quasiment connu une décennie de disette si l’on omet le controversé Other M et l’excellent reboot Samus Returns. Enjeux multiples : se montrer à la hauteur du mythe pour MercurySteam, clôturer de belle manière ce millésime gaming 2021 pour bibi. A vos pop-corn.

    L’histoire se déroule après les évènements de Metroid Fusion et expédie notre belle guerrière sur la planète ZDR, soupçonnée d’abriter des X Parasites. La mission de Samus est double : découvrir pourquoi les E.M.M.I (robots de combat ultra perfectionnés) envoyés sur place ne donnent plus de nouvelles, et venir à bout de la potentielle menace Metroid. Dès votre arrivée un mystérieux guerrier Chozo vous délestera sans préavis de vos pouvoirs avant de vous faire tomber dans les abîmes : comme c’est pratique ! En avant donc pour une vaste exploration en quête d’upgrades en tout genre afin d’échapper à ce vaste bourbier labyrinthique.

    Le scénario ne titillera pas particulièrement vos synapses et se contente tranquillement d’apartés mineurs jusqu’au dénouement final, non sans un réel effort de mise en scène. Enfouie malgré elle dans les profondeurs de la planète, notre héroïne va devoir se frayer tant bien que mal un chemin vers la surface en maltraitant la faune en présence. Mais la grosse originalité de cet opus intervient avec les fameux E.M.M.I : Némésis mécaniques intraitables régissant certaines zones du jeu, et qui n’auront de cesse de vous traquer à vue. En cas de contact direct, c’est la mort assurée ! Rassurez-vous, d’une le jeu n’est pas punitif puisqu’un échec vous ramènera à l’entrée de la zone protégée, généralement quelques écrans en amont, et de deux la progression scénaristique vous invite naturellement à détruire ces entités, laissant ensuite la possibilité d’explorer tranquillement leur territoire. Le concept n’en reste pas moins excellent et, telle une piqure d’adrénaline, vient renforcer l’intensité et la tension du périple. Les E.M.M.I forgent en partie l’identité de cet opus et apportent un peu d'assaisonnement à une recette délicieusement convenue.

    Car en parallèle Metroid Dread reprend avec brio tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série, et du genre dans sa globalité. A commencer par un level design aux petits oignons, élément indispensable afin d’assurer une progression fluide et naturelle. MercurySteam a réalisé un travail exemplaire en nous proposant des environnements cohérents, bondés de raccourcis et autres subtilités qui ne se dévoilent qu’au fur et à mesure des compétences récupérées. Là aussi, on retrouve les classiques ayant fait la renommée de la belle guerrière. Boule morphing, rayon plasma, super vitesse, missiles et combinaisons en tout genre, etc… De quoi occasionner des allers retours réguliers afin d’ouvrir une route précédemment bloquée et ainsi continuer son cheminement dans les tréfonds de ZDR. Vous connaissez le principe, qui peut vite devenir répétitif si la conception du jeu a été mal pensée. Malgré des vas et viens dispensables et quelques détours rageants Metroid Dread évite heureusement les travers du milieu, et la qualité de son gameplay parachève de gommer les petits irritants.

    Nerveuse, dynamique et intuitive, la maniabilité de la belle chasseuse frôle la perfection. Il ne faut que quelques minutes pour se faire la main et parader dans les dédales avec célérité. La présence d’un système de parade vient agrémenter les possibilités offertes et, sous réserve d’un timing parfait, permet d’effectuer une contre-attaque mortelle. Petit à petit Samus gagnera en puissance et sera en mesure d’affronter les nombreuses menaces sur son chemin. D’abord matérialisées par un assortiment néfaste d’ennemis mécaniques et biologiques, se sont surtout les boss qui apportent une bonne dose de challenge. Variés et immenses, ils ne font pas dans la dentelle et renvoient régulièrement à l’écran de game over avant de se laisser dompter.

    Si techniquement Metroid Dread ne pousse pas la Switch dans ses retranchements et accuse quelques textures négligées, il se pare d’une réalisation globale largement convaincante. On appréciera la profondeur de champ et le détail porté aux arrières plans, et ce malgré une direction artistique excellente dans son registre mais peu propice à l’émerveillement. En effet, la plupart des zones de la planète sont froides, austères ou industrialisées, renvoyant à ce sentiment de danger et d’oppression générale. Idéal pour retranscrire la sensation d’écrasement qui pèse sur nos épaules, moins pour s’extasier devant l’écran. La fluidité et l’excellente de l’animation, couplées à de superbes effets visuels, complètent ce solide constat visuel.

    Niveau sonore on retrouve avec plaisir le sound design récurent de la série, juste parfait, associé à des compositions d’ambiance de bonne facture. Si le thème principal disperse sans subtilité quelques frissons de nostalgie, la musique sait intelligemment se mettre en retrait par rapport à un environnement sonore très soigné. Seul petit bémol : la voix robotisée de l’IA épaulant Samus, insupportable.

    Metroid renoue avec ses fondamentaux de fort belle manière, et cet opus s’impose comme un fier représentant du genre dont il est directement à l’origine. De par son univers parfaitement conçu et son gameplay calibré à la perfection, il assure une dizaine d’heures d’exploration passionnante en milieu hostile. Un peu plus même pour les perfectionnistes, puisque la quantité d’items cachés et la dextérité nécessaire à leur obtention prolongent avec addiction l’expérience. Une recette traditionnelle et un zest de nouveauté distillé avec amour, pour un résultat simplement génial. Foncez !

    Version Nintendo Switch 15 h de jeu
  • avatar Benben
    19 / 20Le 15 Février 2022 à 10:28Benben

    Metroid est une saga que l'on ne présente plus. Depuis le premier épisode sorti sur NES en 1986, ce sont pas moins de 15 jeux qui ont vu le jour, participant aux heures de gloire de Nintendo (oui je compte aussi "Metroid Prime : Pinball", le jeu de flipper). Non content d'être une saga à succès, Metroid, surtout depuis l'épisode "Super Metroid" sorti sur Super-NES en 1994, est carrément devenu au fil du temps un genre à part -presque- entière (Merci Koji Igarashi et son "Symphony of the Night") ayant fait des émules, le Metroidvania. Jeu d'aventure non linéaire, mélangeant plates-formes et exploration, se déroulant dans un univers sombre, et rythmé par le déblocage progressif de nouvelles zones au fur et à mesure que le joueur découvre des compétences le rendant de plus en plus puissant, parsemé de duels contre des boss épiques, et le tout scrolling horizontal. Voilà une définition bien raccourcie mais qui a le mérite d'englober le sujet.

    "Metroid Dread" est le second titre de la franchise sur lequel le studio Espagnol MercurySteam (à qui l'on doit "Castlevania: Lords of Shadow", tiens tiens !) ansi que l'épisode "Metroid: Samus Returns", remake de "Metroid II" et sorti sur 3DS en 2017. Les mecs savent donc de quoi ils parlent quand ils récupèrent le projet, dont les origines remontent en fait à 2005. L'histoire du développement de Dread est absolument immonde et il est miraculeux qu'il ne soit pas devenu un vaporware de plus. Je vous laisse si vous le souhaitez, en lire quelques extraits sur la fiche FanDom dédiée. Toujours est-il qu'aux alentours de 2019-2020, le jeu renaît de ses cendres, et sort enfin en 2021 pour le meilleur.

    C'est comme il se doit que tout débute : Samus Aran, chasseuse de primes qui combat les Metroid depuis des années, est envoyée sur la planète ZDR pour y enquêter sur la disparition de 7 robots de combat ultra-perfectionnés appelés EMMI. A peine arrivée sur ZDR, Samus va se retrouver loin de son vaisseau spatial, privée de presque toutes ses capacités suite à un combat inégal contre un autochtone peu ouvert au multiculturalisme. L'IA embarquée dans la combinaison de Samus lui conseille vivement de décamper au plus vite, mais les robots EMMI ne l'entendent pas de cette oreille (micro ? transistor ?). En effet, ils ont été piratés et pourchassent maintenant cette pauvre Samus qui décidément attire les ennuis. C'est donc là que le gameplay archi-connu de la saga va venir s'agrémenter d'une couche inédite, celle de la Nemesis en furie qui vous traque jusqu'à la mort.

    Le jeu se divise en 8 zones, et les EMMI seront cantonnés à certaines parties desdites zones, on ne sera donc pas en permanence sous la menace d'une attaque surprise façon Mr X qui peut débarouler à tout moment même quand on coule un bronze. Cependant, traverser les territoires patrouillés par les EMMI relèvera toujours d'un certain défi, car ces satanés robots peuvent vous détecter de loin et vous entendre. Une fois Samus dans le collimateur, une course poursuite s'enclenche alors pour la survie de la proie. Il faudra, pour vaincre chaque EMMI, trouver une surcharge pour votre arme puis partir affronter votre ennemi.

    Le reste du titre se veut plus classique, dans le sens noble du terme.

    L'exploration est transcandée par un level-design absolument génial dont l'inspiration provient toujours de la SF américaine, Alien en tête. D'ailleurs, le personnage de Samus est aussi clairement inspiré d'Ellen Ripley, pourfendeuse de Xénomorphes à ses heures. Bref. On pourrait craindre de se perdre dans le dédale de couloirs tant la totalité de la carte est étendue (toutes proportions gardées), mai il n'en est rien. Alors certes, on cherchera forcément son chemin sur la map car selon l'endroit où vous serez dans telle zone, vous ne pourrez pas toujours atteindre tel ou tel lieu et il vous faudra faire un détour par une autre zone. Mais il sera toujours aisé de s'orienter et si on vous balançait dans un coin au pif n'importe où dans le jeu, il est certain que vous sauriez en quelques secondes où vous êtes.

    Grand classique de la maison, les zones secrètes sont ici omniprésentes, et il faudra vraiment attendre d'obtenir un objet spécifique pour toutes les déceler tant certaines sont bien cachées. Le déblocage de nouvelles capacités, en tant que mécanique maitresse, ouvrira au fur et à mesure de la progression, tout un panel de gameplay. Outre l'amélioration des deux armes, on pourra notamment se rendre invisible, dasher, multi-sauter sprinter façon Usain Bolt sous No², acquérir un grappin, et évidemment, se mettre en boule non pas pour ronronner mais pour emprunter les conduits d'aération. Et il faudra faire usage de toute la dextérité manuelle dont l'être humain est doté pour par exemple appuyer en même temps sur L1 pour passer en mode visée + R2 pour passer en mode grappin + L3 pour viser + Y pour tirer. Les réflexes seront aussi mis à rude épreuve avec la possibilité de contrer certaines attaques au bon moment. Cette mécanique sera d'ailleurs la seule manière de venir à bout de certains boss.

    Le bestiaire recèle de belles saloperies intergalactiques. Certaines ne sont que de pauvres bêtes sauvages dont le seul tort sera de croiser la route de Samus, mais d'autres vont vraiment venir vous chercher des noises, en plus des EMMI. Le chemin sera parfois bloqué par des boss aussi hargneux qu'un Antivax face à un article de la revue Nature, mais et c'est là un autre point commun : les deux ne sont pas très malins et après plusieurs essais nécessaires pour apprendre le pattern et déceler les failles, la PLS sera de mise pour le récalcitrant. Petit conseil perso : ne pas s'énerver, ne pas chercher à attaquer tout le temps, attendre le bon moment pour que ça passe crème. Expérience Z-57 si tu me lis depuis l'enfer des crevures de boss, va te faire cuire le cul.

    L'expérience de jeu est parfaite. Rien n'est ajouté pour rendre le jeu plus long de manière artificielle, même si on pourra arguer qu'améliorer la réserve de missiles au maximum est largement inutile même pour venir à bout du boss final. En résumé, tout est jaugé à la perfection pour rendre les 15 heures nécessaires à un premier run absolument géniales. "Metroid Dread" se pose sans surprise en digne héritier d'une saga culte.

    Version Nintendo Switch 15 h de jeu
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