Franz26 a dit (24 Août 2023 à 07:59)
Curiosité visuelle baignant dans un Pixel Art somptueux, Hyper Light Drifter attise déjà le regard de par son esthétique unique. Au programme : un jeu d’action à mi-chemin entre le « Hack & Slash » et le « Soulslike », orienté « die & retry » tout conservant une bonne dose d’exploration et de plateformes. Envie de vivre une aventure mémorable et éreintante ? Prenez place.
Hyper Light Drifter attire d’abord le chaland nostalgique grâce à son visuel léché, usant d’un Pixel Art d’une rare finesse et d’une palette de couleurs non moins audacieuse. Associé à une direction artistique exceptionnelle et une animation des sprites impeccable, la réalisation du titre mérite à elle seule le détour et dévoile de superbes décors afin de nous immerger dans cet univers atypique.
Car l’aura mystérieuse qui entoure le monde d’Hyper Light Drifter égale sa beauté. Notre avatar, apparemment atteint d’une étrange maladie, se réveille dans un village de fortune peuplé par les quelques rescapés du mal environnant. Difficile de retracer avec certitude le background du titre, HLD se voulant un jeu dénué de dialogues ! Les rares interactions avec les PNJs se font au moyen d’écrans fixes retraçant brièvement leur passé. A vous d’en tirer les interprétations adéquates, qui trouveront aussi matière dans le bestiaire du jeu et les gardiens des quatre grandes zones entourant votre petit hub central.
Un monde dévasté à l’ambiance onirique, dominé par les vestiges d’une civilisation avancée. Magie et technologie coexistent, bien que la nature ait repris ses droits, et votre périple sera guidé par la recherche de différentes runes. Au nombre de quatre pour autant de zones, à multiplier par deux en tenant compte des glyphes optionnels, ces sceaux savamment dissimulés permettent de se frayer un chemin jusqu’au boss local et d’activer le portail où vous attend l’épilogue de cette épopée passionnante.
L’exploration se veut totalement libre, chaque région pouvant être appréhendé indépendamment, mais reste contrainte par la découverte de mécanismes précis induisant au final une certaine linéarité. HLD regorge ainsi de secrets : trousses de soins, monolithes et puces informatiques jaunes, qui servent de monnaie dans les différents magasins du bourg central. La curiosité est donc récompensée par des upgrades diverses et variées : nouveaux coups, capacité de soin augmenté, armes de jets supplémentaires, etc… De quoi faciliter une progression ardue et sans pitié, malgré une abondance de checkpoints bienveillants.
HLD est un jeu d’action en vue de ¾, où vous allez devoir appréhender les dangers du level design via des phases de plates-formes plus ou moins exigeantes tout en survivant aux mobs retords qui se dressent sur votre chemin. Et croyez-moi, le bestiaire vous en fera voir de toutes les couleurs ! Heureusement la prise en main est immédiate, centrée sur trois actions primaires : dash, coup d’épée et à attaque à distance. Nerveux et parfaitement calibrés, les affrontements renvoient un « Game Feel » positif dès les premières minutes avant même de saisir toute la portée du système. L’assimilation par l'échec du patern des ennemis et les améliorations glanées permettent ensuite de monter tranquillement en maitrise. Et ce malgré des boss exténuants, nécessitant parfois des dizaines d’essais avant de succomber dans un râle d’agonie jouissif ! L’exploration ne sera pas non plus une promenade champêtre et mettra vite votre sens de l’observation à l’épreuve. Un peu trop d’ailleurs, tellement certains secrets ne se dévoilent qu’au petit bonheur la chance, derrière un mur ou une plateforme invisible. Ne comptez pas sur la mappemonde, peu lisible, ni sur les points de téléportation, trop rares, pour vous faciliter la tâche. Impossible alors d’éviter de nombreux allers retours en cherchant le petit détail qui nous aurait échappé.
Côté bande son, HLD propose des thèmes d’ambiance réussis mais vite oubliés. Les effets sonores viennent consolider l’ensemble afin de former un tout cohérent et immersif, sans pour autant transcender le rendu global. On relèvera malheureusement une durée de vie un peu faiblarde, oscillant entre 10 et 15 heures selon votre appétence à fouiller le moindre pixel à l’écran. Un point vraiment frustrant tant j’aurais aimé prolonger l’expérience et le plaisir de jeu.
Titre exigeant au gameplay millimétré, Hyper Light Drifter plaira à tous les amateurs de challenge. Mais outre son aspect ludique, il présente également une ambition artistique peu commune assez délectable. Si tout n’est pas parfait, en terme de contenu notamment puisqu’aucun élément ne permettra de réellement déjouer l’opacité de ce monde intriguant, le périple proposé mérite amplement le détour. Un vrai petit coup de cœur.
Linkel a dit (20 Août 2023 à 15:11)
Un jeu lego qui sort du modèle classique en intégrant un très léger arbre de talent, des combos réalisables en combat en utilisant les différentes touches disponibles (au lieu de l'habituel bouton unique pour se battre) ainsi qu'un mode histoire assez étonnant puisqu'au lieu d'avoir plusieurs longs niveaux entrecoupés de cinématiques et de passages dans le hub, on se retrouve à devoir aller d'un point à un autre pour assister à une cinématique et/ou lancer un niveau plutôt court (et ce à chaque fois).
Néanmoins, le jeu reste agréable avec des blagues dans le style des jeux lego, toujours des minikits et briques à aller chercher pour le 100% même s'il peut surprendre au début de part ses nombreux changements avec les autres jeux lego disponibles. :)
L_Indicible a dit (19 Août 2023 à 22:09)
"Il nous faut des rondins ~
Des p'tits des grands et des moyens ~"
Sammy Scoubi a dit (19 Août 2023 à 16:48)
Jeu codé avec le cul..
Pire que The Sabotteur coté je me colle comme un aimant.
J'ai joué sûrement trop d'heures à Skyrim en 5 parties, et pourtant c'est ce jeu de M**** qui m'as fait plus râler tellement c'est mal foutu. Le saut est fait avec le cul, les actions aussi...
L_Indicible a dit (11 Août 2023 à 14:36)
Il n'est pas mauvais, c'est pourquoi je ne vais pas lui mettre une mauvaise note, mais je l'ai peu apprécié pour autant. Il n'est pas buggé comme le 3, ce qui est positif (il y en avait vraiment beaucoup trop dans l'opus précédent), mais il est... fade ?
Le monde ouvert me manque atrocement, et même si l'univers coloré et plein de vie est appréciable, il manque la possibilité de diversifier ses constructions, de rendre ses personnages vraiment uniques, et la personnalisation est vraiment limité (par rapport au 3 en tout cas).
De plus, les add-on sont vraiment beaucoup trop cher. Ils sont littéralement au prix d'un jeu complet, sauf qu'ils n'ajoutes que peu de réelles nouveautés (c'était déjà le cas pour les opus précédents c'est vrai, mais au moins j'avais l'impression de les utiliser au maximum. là, étant donné que le gameplay n'est pas du tout le même, je tourne vite en rond...)
Cependant il reste tout à fait jouable de manière casuelle. Je ne m'amuserait pas à faire de longue généalogies ou à créer un univers entier, mais il fait passer le temps.
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Ah et j'allais oublier, mais j'apprécie énormément la possibilité de diversité en terme de genre et de son expression. Il était possible d'être gay, bi et lesbienne dans le précédent opus, mais ici on peu aussi y incarner un personnage trans, non-binaire ou intersexe. La prise en compte de cette communauté et vraiment appréciable. Comme d'habitude, il existe des personnes qui le critique vivement, mais c'était déjà le cas avec les précédents et l'inclusion de l'homosexualité. Au moins EA sait s'adapter
L_Indicible a dit (11 Août 2023 à 14:25)
C'est vraiment la version que je préfère. A tel point que je me suis permis d'acheter (presque) tous les add-on. Malheureusement il est truffé de bug et est devenu quasiment injouable sur le long terme. J'ai essayé de faire plusieurs générations sur une seule partie, en exploitant au maximum les différents add-on disponibles, et j'ai plus ou moins réussi, mais plus le temps passe et plus le bug se rajoutent à la sauvegarde (et au jeu en lui même). Aujourd'hui, même si je continue à y jouer puisque c'est l'un de mes jeux préférés, les bugs accumulés ne me permettent plus du tout d'avoir une sauvegarde viable (même une toute nouvelle)...
Je rêve d'une version remasterisée plus récente et plus stable (pas une versions comme le 4, que j'ai assez peu apprécié, mais qui reprends vraiment l'univers et le gameplay du 3). On croise les doigts pour que le 5 y ressemble un peu plus !
Franz26 a dit (11 Août 2023 à 07:48)
Cinq ans d’attente pour connaître le dénouement des aventures de Kat, on peut dire que Gravity Rush 2 se sera fait désirer ! Quelques mois seulement après le remaster PS4 du premier volet, histoire de rafraîchir les esprits, Sony nous présente enfin la suite du programme. Nauséeux s’abstenir, car la maitrise de la gravité va vous estomaquer ! Dans le bon sens du terme.
L’histoire reprend donc peu de temps après les évènements narrés dans le premier opus, où Kat, notre petite reine de la gravité, finissait aspirée par une tempête gravitationnelle. Ainsi propulsée dans une autre dimension avec son ami Syd, elle se familiarise désormais aux spécificités de Jirga Para Lhao : une immense citée volante au climat chaleureux, typée Amérique du Sud. Désireuse d’aider les habitants, frappés de plein fouet par l’injustice des classes sociales et la menace continue des Nevis, elle va en parallèle tenter de retrouver le chemin d’Heksville.
Premier aspect frappant : l’immensité et la beauté du terrain de jeu qui s’offre à nous. La cité de Jirga Para Lhao, composée d’une multitude d’îlots en lévitation, grouille de vie et de couleurs. Appuyée par une solide réalisation, toutefois loin de pousser la Playstation 4 dans ses retranchements, la direction artistique régale et les lieux dégagent une atmosphère aussi enivrante qu’originale ! Les cinématiques sous forme de bande-dessinée ajoutent un certain cachet visuel, et l’excellent character-design parachève cette esthétique léchée. Un premier niveau de motivation pour voguer d’une île à l’autre, en faisant fi des lois de la gravité tout en admirant le paysage !
Gravity Rush 2 peut également s’appuyer sur une superbe bande son. Chaque quartier de la ville joui de son propre thème musical, et les compositions variées font mouche en toute situation. La langue fictive aux sonorités lyriques apporte encore plus de charme et de cohérence à l’univers, duquel se dégage une ambiance atypique propre à la série, vectrice d'une large palette d'émotion et sachant alterner avec brio moments dramatiques, sessions du quotidien, scènes d'actions ou encore passages désopilants bourrés d'humours et de comiques de situations.
Niveau gameplay, la recette n’a guère évolué : Gravity Rush 2 tire son originalité des capacités surhumaines de son héroïne, qui peut se mouvoir et voler à 360° dans l’espace. Atterrir à la verticale d’un gratte-ciel ou sur le toit d’une citerne ? Aucun problème ! Les axes s’inversent, pour vous laisser la grisante sensation de marcher sur les murs tandis que vous observez la vie suivre son cours à 90 ou 180°, jusqu’à épuisement de la jauge régissant la gravité. Le rétablissement incontrôlé de l'apesanteur se traduit alors par une chute vertigineuse, mais non létale.
Grâce à son familier mystique, Poussière, Kat peut s’élever dans les airs le plus simplement du monde via une petite pression sur R1. Une seconde impulsion de la touche va l’envoyer valser dans la direction choisie, et une troisième stoppera le mouvement, vous permettant alors de réorienter la caméra avant de poursuivre votre chemin dans le sens souhaité. Mais ce n’est pas tout ! La jeune fille peut coupler ses galipettes avec des coups de pieds en apesanteur dévastateurs, ou générer des champs de lévitation et ainsi capter divers objets en suspens avant de s’en servir comme projectiles. A noter également la possibilité de « rider » sur n’importe quelle paroi, d’esquiver au sol comme dans les airs, etc… Au rayon des nouveautés, on peut désormais naviguer en temps réel entre trois formes gravitationnelles : la classique que vous connaissez déjà, le style lunaire, moins puissant mais d’une vélocité redoutable, et le mode Jupiter où kat gagne en force de frappe au détriment de sa maniabilité. Chaque transformation s’accompagne de capacités spécifiques que vous aurez l’occasion de mettre à profit en pleine action. Enfin, Kat peut s’équiper de talismans octroyant différents bonus statiques. Ils se ramassent au fils des missions secondaires, des défis remportés ou en explorant les failles temporelles prétextes au farm laborieux de minéraux.
Mais Gravity Rush 2 n’est pas exempt de reproches en terme de maniabilité, et la caméra souvent aux fraises ne facilite ni la visée, déjà perfectible en soit, ni la gestion sauts, trop hasardeuse. En résulte quelques affrontements brouillons et phases de plates-formes maladroites, qu’on pardonne néanmoins volontiers à la vue des ambitions du titre. Car Gravity Rush 2 se veut beaucoup plus complet que son prédécesseur en terme de contenu, avec un nouvel environnement plus vaste et généreux en quêtes annexes. La durée de vie s’en trouve donc rehaussée : comptez-bien 35 à 40 heures de jeu avant d’en voir le bout, DLC de Raven inclus. Mais en contrepartie l’ensemble manque parfois de rythme et l’intérêt des missions secondaires varie du tout au tout. La quête n’en vaut pas moins le détour et apporte, après plusieurs chapitres finaux dantesques riches en affrontements épiques, un dénouement satisfaisant sur les origines de Kat et des « Gravitéens ».
Destiné avant tout aux fans du premier opus, l’histoire réservant quelques belles surprises que je me suis bien gardé de spoiler, Gravity Rush 2 bonifie le concept de son ainé et s’impose comme une suite savamment maitrisée. Si les phases d’actions parfois confuses et des longueurs nuisent au plaisir de jeu, l’exploration de ce nouveau monde, à la direction artistique divine et au level design ingénieux, offre une expérience grisante ! Difficile de cacher son émotion devant cette conclusion soignée, rideau de fin d’une licence aussi rafraichissante qu’attachante.
Franz26 a dit (31 Juillet 2023 à 22:50)
Heureuse habitude calibrée avec la précision d'un métronome, la Nintendo Switch accueille encore une fois l'adaptation d’un titre Squaresoft de renom. Loin d’être la saga la plus prestigieuse du studio, les « Front Mission » bénéficient néanmoins d’une aura bienveillante dans le monde concurrentiel du Tactical-RPG, proposant une alternative « Mecha » réaliste à l’Heroic-Fantasy, largement prédominante à l’époque (1995). La licence n’ayant fait qu’un bref détour en Europe, par le biais du troisième opus, ce remake confié à Forever Entertainment va permettre à bon nombre d’entre nous de découvrir cette franchise culte. En français et avec un soupçon de modernité s’il vous plait.
Comme son nom l'indique, Remake et non remaster pour ce Front Mission sur Switch, puisque les développeurs nous proposent une refonte visuelle complète et une réinterprétation des mécaniques de jeu. Complètement étranger à la licence, je me garderais ici de tout jugement vis-à-vis du titre d’origine afin de considérer l’œuvre du jour sans à priori.
Techniquement, ce remaster maitrise son sujet : adieu pixel art 16 bits, bonjour 3D fine, textures propres et effets visuels chiadés, toujours dans le style froid et austère caractéristique des Front Mission. Quelques écrans fixes et cinématiques viennent enrichir l’aspect visuel, qui s’appuie également sur les Artworks des personnages signés Yoshitaka Amano. Un ensemble satisfaisant et sans fioritures, taillé pour le mode nomade de la console, même si les nostalgiques regretteront l’impossibilité d’alterner entre le visuel moderne et d’origine.
Constat identique côté bande son, qui a bénéficié d’une refonte qualitative. Musiques d’ambiance, à suspens, dramatiques ou mélancoliques, les thèmes de Front Mission influencent positivement l’expérience. D’autant que, histoire d’appuyer cet excellent travail et moyennant un petit tour par les options du jeu, il est possible de comparer les pistes avec leur version midi.
Dans un futur proche, l’OCU et l’UCS se disputent la mainmise sur un archipel stratégique, les îles de Huffman. Héros et récits diffèrent donc d’une campagne à l’autre, pourtant liées par une machinerie politique douteuse et des évènements qui s’entrecroisent. Aux commandes de Wanzers, bipèdes mécaniques géants, il va falloir faire pencher la balance du conflit en reniant l’autorité militaire sans considération aucune pour la vie humaine. Un synopsis efficace porté par un casting convaincant, qui maintien en haleine durant la trentaine d’heures nécessaire à l’achèvement des deux scénarios. Difficile en revanche d’échapper à une pointe de redondance tant les missions peinent à renouveler leurs objectifs ; sommairement limités à la destruction des unités adverses.
Maintenant que le contexte est posé, parlons gameplay. A la vue des heures passées sur le terrain à mitrailler de la tôle, ou dans les menus à personnaliser vos Wanzers, il est grand temps d'aborder ce point central ! Tactical-RPG au tour par tour articulé autour de zones régies par un quadrillage délimitant portées d’attaque et déplacements, les amateurs du genre ne seront pas dépaysés sur la forme. Sur le fond en revanche, on constate un point étrange dès les premières minutes de jeu : l’impossibilité de viser avec précision le Mecha adverse. Frustrant au début, surtout quand votre unité décharge ses munitions sur les jambes de l’ennemi en évitant soigneusement ses points vitaux ! Cette approximation s’oublie très vite avec l’apparition d’une compétence de visée… mais aussi et surtout par la relative facilitée du jeu ! On observe d’ailleurs un équilibrage assez foireux de la difficulté, élevée au départ, pour finir en promenade de santé une fois notre escouade solidement constituée. Et ce même dans la seconde compagne, réputée plus complexe.
Front Mission : 1st Remake se distingue également par un développement des unités bien plus avancée qu'à l'accoutumé. Chacun de vos personnages est doté d’un Mecha, chaque Mecha se décompose en 5 parties et 4 emplacements d’armes, et l’ensemble doit d’être mis à jour régulièrement afin de rester compétitif ! Traduction : Front Mission vous impose de longues sessions de customisation, heureusement facilitées par une lecture des statistiques impeccables. Amateur du tir à courte portée, à distance ou d’affrontement au corps à corps, la spécialisation de vos appareils sera gage de succès. L’arène permettant de monter en expérience et d’accumuler facilement de l’argent, seule la surcharge d’équipement vous bridera dans votre quête de puissance. Terminons avec un aparté négatif sur les angles de caméra, partiellement modulables mais trop souvent dépassés par la situation.
Avec un gameplay perfectible - les partis pris sur le système de jeu ayant fait débat - mais néanmoins addictif, Front Mission : 1st Remake s’impose comme un excellent représentant du genre. Mature dans ses propos, il dénonce habilement les atrocités de la guerre et les enjeux politiques et technologiques qui en découlent. Contrat globalement rempli pour Square Enix et Forever Entertainment, en espérant que les quelques approximations de ce remake soient gommées avec l’arrivée du second opus.
Norteim a dit (31 Juillet 2023 à 21:33)
N'ayant pas eu la chance de jouer aux opus précédents de la saga Wolfenstein, New Order fut le premier de la série à me dévoiler cette dystopie terrifiante dans laquelle l'espoir est remplacé par des gros flingues.
Grand fan du Maître du Haut Château, de Philip K. Dick, l'univers et l'immersion de New Order m'ont immédiatement pris de court. C'est beau, c'est effrayant, mais ça reste terriblement jouissif d'incarner la "Blasko-Brute" pour éliminer un maximum de nazis dans un mélange entre le commando d'Inglorious Bastards et les vieux films de guerre style Les Canons de Navarone auxquels on croit malgré la somme d'incohérence que proposent le scénario.
Et c'est là, à mon sens, la plus grande force de New Order : tout se tient. Malgré les robots futuristes et démoniaques, le stéréotype du cruel docteur nazi qui vole des cerveaux ou la binarité du gentil Ricain contre le méchant Fritz, on se plonge volontiers dans cette aventure qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Cette immersion est due aux personnages secondaires particulièrement touchants - ou terrifiants, bien sûr - , aux lettres qui nous plongent dans l'horreur du Reich ou encore au level design qui réussi à nous couper le souffle devant les inventions nazies mises en avant (réellement imaginés par ces derniers pour beaucoup). Le doublage français est très bon, tout comme les différentes langues doublées qui rajoutent une dose succulente de réalisme, et les cinématiques proposées pendant ou entre chaque niveaux sont toujours plaisantes.
Côté gameplay, c'est pas aussi agréable que du Doom mais ça reste jouissif grâce aux divers armes efficaces contre les différents monstres. Bien que parfois un peu trop rigide, c'est globalement simple, solide, efficace. L'approche furtive est quand à elle bien trop peu exploitée et assez aléatoire : on est repérés un peu n'importe quand sans savoir par qui ou par quoi.
Outre les éventuels collectibles qui sont - exception faite des lettres - vraiment random et vraiment cachés pour augmenter la durée de vie et la difficulté consistant simplement à rajouter des dizaines de points de vie aux méchants (Bethesda finalement), j'ai été déçu par les deux histoires proposées qui finalement ne change absolument rien. Même les dialogues exclusives proposées par Fergus ou par Wyatt sont similaires, de quoi créer une certaine frustration après avoir terminé le jeu pour une seconde fois.
Quelques problèmes mais un pur plaisir dans l'ensemble qui ne donne qu'envie de dévorer les autres jeux de la saga.
Norteim a dit (31 Juillet 2023 à 21:10)
C'est à la fois une suite mais également un préquel que nous propose ici Besthesda avec Wolfenstein: Old Blood, en réponse au succès de son opus précédent. Un peu moins enthousiaste que les critiques peuplant cette page, j'avoue ne pas avoir autant pris mon pied que sur l'épisode précédent. D'abord, j'ai rapidement eu la sensation de jouer à un DLC déguisé en jeu à part entière : entre les nombreux bugs, des personnages secondaires moins développés que le fut notre cher Fergus, un boss final totalement aux fraises sur ma partie - attaques aléatoires, nazis qui spawnent sous mes yeux... - ainsi que des armes et un gameplay pratiquement similaire à New Order, j'ai eu le sentiment que l'on essayait de me vendre une meringue déguisée en pièce montée.
Alors certes, la mise en scène est toujours bluffante, l'immersion est réussie avec ce retour au château de Wolfenstein pour la joie d'une grande partie des gamers et l'horreur décalée fait encore une fois l'originalité de la série, mais avec cependant un arrière-goût amer, un sombre "C'est tout ?" qui me reste en travers de la gorge. Big up également à la difficulté Bethesda qui consiste à simplement faire de la plupart des ennemis des énormes sacs à PVs ainsi qu'aux collectibles cette fois totalement useless (fini les petites statuettes en or, ici, aucune esthétique n'est proposée pour les trophées), sans parler des Défis qui sont plus que fades. Une petite déception qui s'explique probablement en partie par le fait d'avoir terminé New Order seulement quelques heures avant de commencer Old Blood, mais plus que sûrement par un manque de renouveau et une monotonie accentuée qui offre malheureusement des airs de DLCs à un jeu qui se veut complet.