Détails

Date de sortie FR

10 juin 2015
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Synopsis

Dans les années 80, Marco Lopez, skinhead convaincu, participe corps et âme au combat qu'il partage avec ses meilleurs amis, Braguette, Grand-Guy et Marvin.
Ensemble, ils pourchassent des militants de gauche, s'en prennent dans la rue aux immigrés et enchaînent les bagarres avec des gens qui ne pensent pas comme eux.
Un jour, Marco voit ses amis empoisonner un homme noir. Ce défenseur inconditionnel des idées de l'extrême droite est écœuré par cette violence gratuite.
Tandis que Braguette opte pour l'engagement politique et que Grand-Guy et Marvin sombrent dans la délinquance et la drogue, Marco essaie de décrocher et de devenir un homme bien...

Racisme

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Casting

Commentaires (4)

  • avatar VigilantJack
    17 / 20Le 15 Juillet 2015 à 13:40VigilantJack

    Violent, révoltant et émouvant, Un Français montre une réalité dure à visionner. La première partie est volontairement très violente, renforcée par les choix de mises en scène, à savoir une caméra qui suit de très près les personnages, immergeant ainsi le spectateur dans l'action. De nombreux plans séquences très bien maîtrisés viennent ajuster une certaine fluidité au film.
    Mon petit bémol concerne la fin du film que l'on attend quasi au milieu en réalité. À chaque fin de scène, je m'attendais à voir un clap de fin mais non, le film a encore quelques histoires à raconter.

    En bref, un excellent film parlant d'un sujet encore actuel avec un Alban Lenoir épatant et bouleversant dans ce rôle de skinhead en quête de rédemption lorsqu'on est habitués à l'entendre crier "Pinaaaage".

  • avatar Touket
    12 / 20Le 01 Novembre 2015 à 14:52Touket

    Premier film français vu depuis un bon bout de temps, j'en ressors un peu déçu. Il n'est pas mauvais, loin de là, mais il y a trop de petites choses qui ne vont pas.

    Déjà, aucune ligne scénaristique, ça commence et finit abruptement, on ne sait pas vraiment où on va et moi ça m'a un peu empêché de rentrer dans le film (on a parfois l'impression de regarder enquête exclusive...). Puis aucune aide n'est donné au spectateur pour avoir un repère temporel. D'une scène à l'autre, il s'est passé 5 ans, parfois 2 mois, on n'en sait rien et c'est franchement pénible, ça parait très décousu. Surtout qu'entre le début et la fin du film, certains ont pratiquement pas changé physiquement, faudra qu'ils me disent quelle crème anti-âge ils ont utilisé :D.

    Sinon, le film est cru, violent (pas autant que ce que les médias ont dit, ou alors je deviens insensible, et pourtant, dans d'autres pays la violence dans les films prend des proportions bien plus importantes) et Alban Lenoir est un excellent acteur (au point que les autres font parfois tâches...).

    Je me demande tout de même si ce film a un parti pris réaliste, notamment dans les années 1990 avec les bars néo-nazis [spoiler] (la chanson où ils crient "Sieg Heil" m'a bien fait marrer quand même ^^) [/spoiler]. Mais bon, c'est glauque, les personnages ont vraiment une vie pourrie, le film dépeint la France d'en bas (très très loin en bas) et c'est presque flippant parfois !

  • avatar Sammy
    15 / 20Le 10 Juillet 2016 à 18:34Sammy

    Plutôt d'accord avec Touket.

  • avatar Deadry
    19 / 20Le 08 Novembre 2020 à 05:54Deadry

    Ce film passé inaperçu montre un visage de la France que l’on ne voit pas, et que la majorité des gens ne comprennent pas. En effet, ce film est assez inactuel donc incompris, car il fait parfaitement la jonction entre deux époques dont nous n’avons pas encore réellement défini les contours.

    D’un côté, la rédemption d’un jeune perdu à travers les années 80-90 et le miracle de la France « Black Blanc Beur ». Ce parcours est en cohérence avec son temps, où les années Mitterrand ont consacré l’hégémonie culturelle de l’antiracisme, à juste titre, car cette époque sur fond de prospérité économique, permettait une fraternité et une intégration qui mettait à l’amende les discours et les luttes absurdes des Skinheads.

    De l’autre, le début de ce qu’une connaissance a appelé très justement « les années de plomb ». Autrement dit, les années post-attentats. En effet, je trouve extrêmement pertinent que le film se termine en 2012 avec la Manif pour tous qui fut un tournant historique pour la droite française, la même année où se déroula l’attentat de Toulouse perpétré par Mohammed Merah, qui siffla le coup d’envoi d’une série qui n’est pas encore terminée aujourd’hui...

    Je ne sais pas si c’était une intention du scénariste, mais cela met en exergue le paradoxe entre la satisfaction de voir notre protagoniste accomplir sa rédemption et trouver une certaine paix, et la sensation un peu dérangeante qu’une partie du discours de ses anciens camarades douteux soit devenue pertinente. Nonobstant bien sûr la violence gratuite, le racisme, et l’iconographie néo-nazie qui appartient désormais au folklore des moribonds Skinheads.

    En effet, c’est plutôt lorsque nous entendons de la bouche du dénommé « Braguette » lorsqu’il s’adonne à un coup médiatique un peu grotesque avec sa soupe au cochon, parler de séparation de l’Eglise et de l’état et de laïcité mise en danger par l’Islam, que cela laisse un goût amer lorsque que l’on se remémore les attentats contre Charlie Hebdo.

    Si l’on faisait une suite à ce film, je me demande ce que penserait Marco aujourd’hui, à l’aune des évènements que nous avons connu depuis 2012. Ajoutez à cela le chômage structurel, les crises économiques passées et à venir, la pandémie et la crise écologique, autant d’éléments qui sont aujourd’hui largement présents dans les consciences, et qui nous font regarder presque avec un rire de résignation, les bagarres entre Skinheads et Redskins dans les années 80, où tout allait si bien.

    Ce chaos rampant cultivant la névrose, nous assistons au retour en force des guerres de chapelles, et des opinions ultra polarisées. La fin de « l’engueulade civilisée » va-t-elle marquer le retour des Skins et des bagarres ? Pas sûr, les contours sont flous aujourd’hui, les échanges d’insultes entre « Gauchos » et « Fachos » sonnent creux tant les défis sont de taille, et qu’il convient mieux de trouver en l’ancien adversaire un allié de circonstance, plutôt que d’entretenir une vaine discorde qui maintient un statut quo profitable aux responsables de la déliquescence de notre société.

    J’enjoins donc tout français à voir ou revoir cet excellent film, en gardant en tête son ancrage dans le temps, et en s’abstenant de juger les protagonistes par le prisme de la morale. Car même une horloge brisée donne l’heure deux fois par jour.

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