Irlande, 1981. Une jeune fille effacée et négligée par sa famille est envoyée vivre auprès d'une famille d'accueil pendant l'été. Elle s'épanouit avec eux, mais dans cette maison où il ne devrait pas y avoir de secrets, elle en découvre un. (Source : Allociné)
Adapté du livre Les trois lumières de Claire Keegan
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Non renseigné
Merci à LN31 qui a créé cette fiche
Adapté d’une nouvelle de Claire Keegan, The Quiet Girl est le premier long-métrage du réalisateur irlandais Colm Bairéad qui s'évertue à faire voir l’été enchanté de la jeune Cait. En 1981, en Irlande, à la maison comme à l’école, la petite Cait est sujette aux railleries et aux mots épineux employés contre elle. Cette jeune fille en retrait grandit dans une famille de quatre enfants et doit supporter l’indifférence d’une mère dépassée et d’un père vulgaire, si ce n'est violent ou indifférent. Embourbés dans leur incapacité à subvenir aux besoins de toute la famille, ses parents décident de l’envoyer et/ou de s’en débarrasser passer une partie de la saison chaude à la ferme de deux parents éloignés qu’elle n’a jamais rencontrés, Eibhlin et Sean. Dans les bras de l’affection de cette campagne verte, la petite Cait voit l’horizon s’ouvrir, la lumière surgir et l’amour advenir.
“Tu n’es pas obligée de dire quoique ce soit. Nombreux sont ceux qui ont perdus une occasion de se taire et qui en ont pâti lourdement” Cette sentence est exprimée à la petite Cait par son hôte, Sean et elle rappelle fortement un proverbe arabe : “Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi.” Comment se taire face à cet océan de vagues noires ébloui par la lumière comme deux petites fleurs qui se heurtent entre elles.
Dans cette nature amicale, se peigner les cheveux, brosser les feuilles dans le sens du vent, traire les vaches, pleurer à la découpe des oignons, courir jusqu’au courrier, boire une tasse de thé, partager un regard complice, un sourire esquissé et voilà retrouvée, au cœur du tableau des félicités dans le plus beau des musées muets : la lumière du phare de la sérénité.
Lors de cette bulle d'évasion, grâce à une économie de dialogues, nous assistons à la création d’un amour artisanal sculpté avec les mains du quotidien, ces gestes de la banalité qui font germer les relations affectueuses. Colm Bairéad fait le choix, salutaire, de noyer l’océan sombre du foyer délabré de sa famille maternelle dans la lumière éblouissante du cocon rural de sa famille d’accueil. Un cinéma pur et envoûtant qui brûle, au plus profond de l’intime, la question de l’affection dans la construction d’une identité.
C'est l'histoire d'une petite fille malheureuse, maltraitée, harcelée, qui passe un été chez son oncle et sa tante. Elle y découvre la gentillesse, la tendresse. Pour la première fois, quelqu'un prend soin d'elle. La campagne, le chant des oiseaux, le crépitement de la mousse sous les pieds, le clapotis de l'eau, tout est calme.
Émouvant, subtil, intelligent, magnifiquement filmé, magnifiquement joué par tous les comédiens et comédiennes. Un film simplement merveilleux sur l'amour, l'attachement, la douceur et la tendresse. Ce sont des bonnes larmes.
Un film minimaliste et intimiste beau, bien suggéré, bien raconté.
J'ai trouvé la photographie très belle, la narration délicate, et l'interprétation des acteurs très juste.
Vraiment, je n'ai pas vu le temps passer.