Le Fils

Poumpoum... Je viens jouer les rabats-joie, au vu des excellentes notes de ce film. Pour moi, ça ne fonctionne pas et le résultat était digne d'un épisode de Plus Belle La Vie.

Cela doit être un problème de choix de réalisation auquel je n'ai pas accroché. Pourquoi filmer sans arrêt des persos statiques (nos pauvres acteurs ne savaient plus quoi faire pour se donner de la contenance), pourquoi filmer sans arrêt des gros plans serrés sur leurs visages (on dirait qu'ils jouent seuls avec une caméra à vingt centimètres de leur nez). C'en est à ce point perturbant que parfois, on a l'impression qu'Hugh Jackman bloque sa respiration, arrête de ciller, et reste coincé à surjouer de fausses émotions. Bref... (et Hugh Jackman, pour qui j'ai le plus grand respect, n'était pas le seul acteur en galère, avec cette manière de filmer légèrement perturbante. Les seules scènes qui paraissent un tant soit peu naturelles sont celles où il y a du mouvement entre les différents personnages.
Je ne dis pas que c'était mal joué. C'est juste qu'on voyait tout le temps que c'était du jeu. Impossible de rentrer dans l'histoire à cause de ça.)

A côté de cela, l'écriture des dialogues de type "bonjour, bonjour, ça va ? oui ça va ? T'as fait quoi aujourd'hui ?", ça va bien deux minutes et ça n'aide pas. On retrouve aussi un concentré de clichés, à tel point où j'aurais pu préparer une grille de bingo sur les phrases les plus communément prononcées suite à un divorce.

Le coup de l'écrivain qui raconte la vie d'un personnage qui aime écrire et aurait aimé devenir écrivain, excusez-moi encore, mais ça pue l'autofiction.

Quelques séquences sont franchement réussies, quelques plans sont beaux, quelques lignes de dialogue sentent le vécu ou alors une bonne documentation. Le sujet de fond est passionnant et c'est dommage de le voir traité d'une manière si inégale. (Même si bon... [spoiler] quel parent sain d'esprit va garder un fusil et des cartouches dans sa salle de bain, quand son gamin est suicidaire... [/spoiler]) Et si Vanessa Kirby réussit à tirer son épingle du jeu et brille parmi tous les autres acteurs, elle devait se sentir un peu seule.

Ce n'est que mon ressenti, mais... ce n'est pas The Father, quoi.

Je suis d'accord avec Le Monstrothecaire... C'est vraiment long, lent et peu intéressant.
Je ne sais pas si c'est ma profession qui fait que je connais déjà très bien ces souffrances et que je savais comment allait se dérouler le film, mais vraiment...

Et les discours de "c'est pas de ta faute" "tu es un bon parent" blablabla... À un moment faut voir la vérité en face et agir en conséquence.

Je n'avais pas adhéré à The Father à cause de la VF dramatique, là je suis allé pour le casting et en VO, je commences à croire que c'est le réalisateur qui ne me touche juste pas.

Ce film m'a bouleversé.
Premièrement car je m'identifie à Nicholas et deuxièmement car nous voyons la crise familial qui rend les dialogues tout aussi complexes . On peut sentir que les personnages ne savent pas comment agir face à cette adolescent qui a perdu goût à la vie.
Je trouve que la mère aurait pu être plus expressive mais dans la vie réelle tout le monde ne réagit pas aussi vivement face au souffrance de son enfant .
En parlant d'enfant, je trouve que le personnage qui joue Nicholas aurait pu jouer mieux, il aurait dû montrer plus de nuances dans sa souffrance, c'était un peu platonique.
Mais globalement j'ai beaucoup aimé ce film, le script est tout de même différent des autres films sans vouloir spoiler . Il est différent au sujet de la cause du mal être de l'enfant.

Ce film a ceci de particulier qu'il ne ressemble en rien à du cinéma... C'est plutôt une pièce de théâtre qu'on aurait essayé de filmer ici...