À la fin du XXe siècle, les États-Unis sont gouvernés par un mouvement intégriste de droite. La pollution, les accidents nucléaires et les expériences génétiques ont rendu la plupart des femmes stériles. Celles qui sont encore fécondes sont placées comme reproductrices auprès des chefs de la nation, les "Commandants". C'est ainsi que Kate, qui voulait s'enfuir, est enlevée à sa famille pour servir de reproductrice au Commandant Fred.
Adapté du livre La Servante écarlate de Margaret Atwood
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Petit rôle
Apparition
Merci à whisperintherain qui a créé cette fiche
Alors certes c'est un film qui commence à dater, il y a des raccourcis et quelques changements, mais l'atmosphère est là, l'histoire est plutôt fidèle au livre. Juste les servantes écarlates sont censées avoir le visage constamment caché et là ce n'est pas le cas. La femme du commandant m'a beaucoup plus fait de la peine que dans le livre aussi.
N'ayant - malheureusement - pas lu le roman de Margaret Atwood, il m'est difficile de juger de la qualité de l'adaptation. Le propos est percutant, les scènes "choc" font leur travail avec un succès global. Et cependant, l'ensemble commence à prendre quelques rides. L'esthétique froide du film de Schlöndorff joue pour beaucoup dans la construction de ce monde, cet sorte d'ovni post-apo, dans lequel le pragmatisme a pris le dessus sur les sentiments dans "la survie de l'espèce". Mais cette même esthétique a tendance à entraver la compassion que l'on souhaiterait éprouver pour les personnages. La situation de Kate et les événements dont elle est la spectatrice ne manque pas d'émouvoir, mais le personnage lui-même n'inspire aucune réelle empathie. On sympathise plus volontiers avec des figures plus ambiguës comme Moira,, la rebelle qui retrouve sa liberté dans une forme d'esclavage, Serena, tiraillée entre son désir de maternité et la ruine progressive de son couple, ou encore Janine qui endoctrinée sombre peu à peu dans la folie. Même le Commandant, dont les marques de bienveillance envers Offred contrastent avec la violence de sa politique ou encore les relations distantes qu'il entretient avec sa femme, éveille chez le spectateur plus d'intérêt que la protagoniste elle-même. Malheureusement, ces figures sont ici des personnages de second plan et on regrette que le cas ne puisse, vu la brièveté du film, faire l'objet d'un traitement plus approfondi. À ce titre, j'attends beaucoup de la série de 2017. Autre reproche, et sans doute le manque de temps est-il encore à accuser : la relation qui naît entre Offred et Nick survient avec une rapidité presque malsaine. Leur premier face-à-face a déjà les allures d'une parade sexuelle, et le comportement de Kate surprend alors, en ce qu'une femme ayant perdu depuis peu mari et enfant se montrerait certainement un peu plus farouche. Ce n'est pas vraiment comme si le personnage avait quoi que ce soit d'une libertine.
Si j'ai apprécié ce film, c'est en somme bien davantage pour les propos de fond, ceux que l'on doit avant tout à l'œuvre de Margaret Atwood, et non réellement pour la forme finale donnée à ce récit, dans lequel beaucoup de points mériteraient d'être creusés davantage.