Le film est présenté en Compétition officielle du Festival de Cannes 2015.
À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral. Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ? (Source : Allociné)
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Non renseigné
Merci à Key qui a créé cette fiche
Un film social à Cannes qui n'a pas manqué de surprendre à côté de la féerie de certains films de la compétition. Sans ne jamais abaisser la caméra pour dresser un portrait misérabiliste de la France du 21e siècle, Stéphane Brizé réalise un film fort et audacieux sur ces gens qu'on ne montre pas si souvent au cinéma. Si le film est oppressant et parfois long, saluons la prestation de Vincent Lindon (longtemps ovationné à juste titre) dont le jeu, tout en retenue en fait un favori pour le prix d'interprétation masculine.
Si le cinéma de Stéphane Brizé devait se définir par une couleur, nul autre ne devrait être choisie que le rouge. A juste titre, il convient de se demander pourquoi attaquer l’œil avec tant d’audace visuelle : les raisons en sont simples : Le rouge est sûrement la couleur la plus fascinante et ambiguë qui soit. Elle joue sur les paradoxes, anime des sentiments passionnels en complète contradiction : amour / colère, courage / danger, ardeur / interdiction… Cette couleur remue les sentiments et fait vivre une sorte de ritournelle qui habite au plus profond de lui le curieux qui visualise le modeste et non moins excellent "La loi du marché". Il y a quelque chose de fascinant en l’idée de conjuguer la force d’esprit à l’humilité la plus profonde lorsque vient le moment de faire face à la réalité, et Stéphane Brizé réalise un véritable coup de maître en la matière. Il joue subtilement avec la caméra et filme un homme chez qui la vie semble être une succession de situations de crispations, le tout parsemé de moments de bonheur et de partage trop vite oubliés. Vincent Lindon s’accorde l’un des plus grands rôles de sa carrière tambour battant et s’affirme aujourd’hui plus que jamais comme l’une des forces vives du cinéma français qui ne peut et ne doit pas passer la Manche (l’allusion faite au film "Welcome" de Philippe Lioret n’est d’ailleurs pas un hasard). "La loi du marché" confond les genres et oppresse de part son aspect informatif et formateur qui mélange le genre à la fiction moderne. Il en ressort une apnée de plus d’une heure trente dans les tourmentes d’une famille blessée par la vie qui, à l’heure de perdre tout repère, s’appuie sur une solidarité de tout instant. Artiste, écrivain, philosophe et romancier, Jean-Paul Sartre a cité un jour que "dans la vie, on ne fait pas ce que l'on veut mais on est responsable de ce que l'on est" : sous les traits de Vincent Lindon, l’Homme que chacun rencontre un jour se forge et, à l’image de l’acteur, ne renonce jamais.
Vraiment bien ! On a besoin de films comme ça !
Indéniablement réussi. Oh oui, on a vraiment besoin de films comme ça... tout y est dit, et si bien dit...
Vincent Lindon est excellent, mais le film est vraiment lent. La fin était prévisible bien que très prétentieuse. Et je suis pas sûr à 100% que nous ressentions de l'empathie pour le personnage principal mais plutôt de la pitié. Faire un film sur la précarité sociale avec une froideur clinique m'emballe moyennement. C'est un film dont on se souviendra pour la performance puissante de Vincent Lindon.