Après douze ans d'absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles, et où l'on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude. (d'après la pièce de théâtre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce) (Source : Allociné)
Basé sur la pièce de théâtre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Non renseigné
Enorme coup de coeur!! Xavier Dolan est incroyable, le film est incroyable
Ma note paraît peut-être un peu plus dure que celles que j'ai l'habitude de mettre mais j'ai récemment revu mon barème de façon à évaluer les films que je visionne de façon moins subjective voire arbitraire.
Juste la fin du monde est un film dont l'annonce me rebutait tout autant qu'elle me donnait envie. Pour cause, j'aime le cinéma de Xavier Dolan, que je sais être un excellent réalisateur. Cependant, sa première adaptation de pièce théâtrale m'avait déjà un peu moins séduite que ses scénarios originaux. Mais, surtout, les acteurs de Juste la fin du monde sont des personnalités dont j'apprécie relativement voire pas du tout le jeu dans d'autres productions. La bande-annonce, je dois le dire, ne m'a pas mis l'eau à la bouche. Elle ne constitue d'ailleurs pas l'extrait le plus flatteur du film. En la visionnant, j'ai vu un Vincent Cassel qui surjouait l'hystérie, une Nathalie Baye caricaturale et une Marion Cottillard aussi présente qu'un pot de fleurs. Très honnêtement, je me suis mise à craindre le pire.
Mais j'ai gardé à l'esprit que Xavier Dolan avait beaucoup de talent et je me suis efforcée de mettre mes a priori de côté pour assister à l'avant-première du film. Le visionnage a été, dans l'ensemble, une agréable surprise. Après contextualisation, les personnalités des différents membres de la famille sont plus faciles à saisir et les acteurs, manifestement bien dirigés, livrent une performance dont le rendu est plutôt honnête. La mère complètement décalée donne des couleurs à l'histoire tandis que l'étrange présence-absence de Catherine – personnification absolue de l'incapacité ambiante à communiquer – se fait vite touchante. Gaspard Ulliel s'apparente davantage à une présence, lui aussi, qu'à un personnage, mais une présence toutefois bien incarnée. Même Léa Seydoux, dont je n'apprécie généralement pas les performances, est plutôt convaincante ici ; le personnage aide un peu. Seul Vincent Cassel ne m'a pas réellement convaincue, parce que son jeu manque précisément d'authenticité. À l'inverse de Suzanne, je tiens tout de même à souligner que son personnage rend la performance difficile, et les réactions illogiques d'Antoine dont découle une grande partie de son côté « surfait » sont avant tout inhérentes au personnage.
Néanmoins, même si j'ai trouvé la performance globalement bonne et le visuel toujours aussi soigné particulièrement captivant, Juste la fin du monde n'a pas su profondément me toucher comme ont su le faire Mommy ou Laurence Anyways. Le scénario et l'ambiance du film ont tous deux un air de déjà-vu, quoique l'emprunte de Dolan y soit très présente – notamment lors de ces deux flash-back musicaux aussi envoûtants que significatifs – et j'en suis presque venue à me demander s'il suffisait de prendre un film français lambda complètement creux, d'y injecter une esthétique parfaite et une bande-son poignante pour en faire un bon film. Évidemment, j'exagère les choses et prétendre que Juste la fin du monde est une histoire creuse serait quelque peu abusif. Mais le fait est que l'intrigue se fonde sur un non-dit, soit sur un vide de la parole qui, bien que son traitement soit intéressant, joue toujours dangereusement avec ses propres limites et risque à de nombreuses reprises de lasser le spectateur.
N'ayant pas lu ni vu la pièce de théâtre originale, je ne me permettrai pas de juger la qualité de l'adaptation, qui me semble par ailleurs assez réussie. Seulement, le matériau de base présente à mes yeux un intérêt limité qui me fait envisager ce film davantage comme un exercice stylistique maîtrisé que comme une œuvre à part entière.
Une deuxième claque après Mommy...
Grosse déception. Je m'attendais à un film comme Mommy... mais alors pas du tout. Le scénario et les dialogues ne sont pas accrocheurs. Beaucoup de longueurs. A la fin du film on se demande pourquoi on est resté jusqu'à la fin.
Heureusement pour compenser: très bon jeu d'acteurs (pas étonnant vu le casting), belles images et superbe BO.
Beaucoup des films de Dolan se ressemblent peu sur le fond. C'est une des raisons pour lesquelles j'aime tant le réalisateur, parce qu'il sait toucher à beaucoup de choses de plein de façons différentes tout en gardant ces petits trucs qui font son style.
Ce nouveau film va obligatoirement souffrir de la comparaison avec Mommy - vu le succès de ce dernier (et comme tendent à le prouver les premiers commentaires sur le film un peu partout) - alors qu'il ne faudrait pas, et je trouve ça un peu triste. ^^
Je rejoins l'avis de Louu. Une vraie déception, je me suis beaucoup trop ennuyée devant ce film qui ne dure pourtant qu'1h35.
La situation n'avance pas et les dialogues n'ont rien de percutant... Entre Catherine qui ne sait pas aligner trois mots sans bafouiller, la mère qui n'arrête pas de crier et Suzanne et Antoine qui ne font que s'insulter, cela devient très vite lassant. De plus, il y a (beaucoup) trop de longueurs, et le film laisse une sensation de frustration car finalement rien n'évolue réellement. J'ai par contre trouvé l'atmosphère pesante très réussie, car je me suis réellement sentie mal à l'aise face à cette famille qui n'arrive pas à communiquer. Mais peut-on vraiment prendre ça comme un point positif... (?)
difficile de passer après le chef d'oeuvre qu'est Mommy. Et pourtant, Dolan persiste et signe avec juste la fin du monde. tout est juste dans ce film : le jeu d'acteur, la photo, la musique... Pas un seul faux pas, d'autant plus saluable que la réal prend vraiment beaucoup de risque, sans rester sur ses acquis. Le format colle vraiment à une narration très théatrale, tout en s'autorisant des flashbacks totalement idylliques.
Un film exceptionnel, au message fort et poignant.
Je poste deux jours après mon visionnage mais façon j'vais retourner au cinéma pour le voir. Obligé. Ce film est beau, bouleversant. Dolan te prend, t'assit sur une chaise avec son casting et te fait ressentir tout ce qui s'y passe, du drôle à l'absolument gênant. Je m'attendais à un truc un peu touchant mais là, j'me suis pris une réelle claque.
Mommy m'avait pas transporté, j'étais déçu de pas être dans l'engouement général (je devrais le revoir avec les sous titres cette fois :D).
Mais là... Bon, voilà. J'ai aimé. Le casting est fou, arrêtons les blagues sur Marion Cotillard, elle prouve là sa qualité. Pis Vincent Cassel est tellement bon. Mais le reste aussi !
Nan, mais bravo, je m'incline, Xavier Dolan est balèze. Ok !
Un huit clos où la tension est omniprésente du début à la fin. L'incompréhension entre les personnages, leur pudeur, leur malaise, oblige les acteurs à faire preuve d'une grande maîtrise pour rester dans la justesse. Mention spéciale à Marion Cotillard.
Pas de doute, Dolan sait vraiment y faire en termes de choix musicaux. Par ailleurs, les scènes de rêves de ses films sont toujours aussi parfaites. Alors c'est d'autant plus dommage que dans ce film, des longueurs viennent mettre à mal ces magnifiques scènes. Avec, en plus, une Marion Cotillard insupportable (je dis pas qu'elle n'est pas douée, mais elle est tellement lourde). Heureusement que Vincent Cassel est exceptionnel. Ce n'est pas la fin du monde, c'est juste une semi-déception !
Dolan est un génie!
Tout est parfait dans ce film. Ça colle parfaitement au style Lagarce et à la pièce tout en restant fidèle au style Dolan.
Ma plus grande crainte avant de voir ce film était de savoir comment Dolan allait adapter à l'écran le phrasé si spécial des dialogues de Jean-Luc Lagarce et finalement c'est peut être ce que j'ai le plus apprécié. Dolan a réussi à retranscrire la puissance du texte à travers ses répliques. On sent qu'il y a eut un gros travail de préparation avec ses comédiens, le rythme est absolument parfait dès la scène de l'arrivée de Louis dans la maison.
Les plans serrés sur les acteurs donnent cette sensation d'oppression indispensable à ce récit. La lumière est parfaite, la musique est magique.
Le film qui s'ouvre sur Home is where it hurts de Camille annonce directement la couleur et toutes les musiques qui vont suivre trouvent parfaitement leur place, en particulier sur les "souvenirs".
Les acteurs sont incroyablement justes - mention spéciale à Nathalie Baye qui fait là une de ses plus belles performances et Cotillard qui est parfaite dans le rôle de Catherine.
Bref, c'est (encore) un chef d'œuvre!
Putain, c'est un chef d'oeuvre.
Vu une semaine après Mommy, la claque est moins brutale mais j'ai tout autant apprécié ce film. Suis-je la seule à avoir eu envie de gifler Antoine tout du long ? La scène dans la voiture est oppressante. Mais en fait, c'est dans ça que Dolan semble bon, nous sommes pourtant simple téléspectateur derrière un écran mais les émotions sont tellement violentes qu'elles vous attrapent à la gorge comme si vous étiez à l'arrière de la voiture avec eux ou comme si vous vous trouviez dans l'entrée dans les dernières minutes. Je ne me remet absolument pas de cette fin, probablement parce qu'elle ressemble à du vécu, que je me retrouve dans Suzanne et qu'elle m'a fait couler l'équivalent des chutes du niagara. Alors certes, le film est lent mais il n'en reste pas moins magnifique. La bande-son, les images, les acteurs (on l'entend pas des masses mais la voix de Gaspard Ulliel me vend du rêve), les plans sur les regards (Catherine a tout compris depuis le début avec un simple regard), le flashback magnifique de l'adolescence de Louis. Bref, merci Xavier Dolan, ça c'est du cinéma.
La musique, la modernité du film = un grand oui !
La réflexion sur les thèmes du temps, des tragédies familiales et de l'espace accordé à la parole = YES YES YES !
Les acteurs choisis... Oui et non ? Des déceptions et des bonnes surprises (trop gros casting... la simplicité c'est souvent meilleur)
L'esthétique = ouiiiii maiiiiis je m'attendais à plus d'images "Dolan" ! Mais pas déçue parce que les plus belles scènes étaient vraiment magnifiques.
Les films en huis-clos ça marche pas toujours mais là c'était parfait - besoin de tension pour ce genre de scénar ! Et, même si les acteurs ne m'ont pas toujours convaincue, j'ai vu beaucoup de densité dans certains des personnages ce qui fait beaucoup de bien.
Quel intérêt d'aller voir des gens se crier dessus pendant deux heures ?
Premier Dolan pour moi. Et ma foi je ne sais pas si c'est un génie ou si ce sont les acteurs qui sont vraiment bons mais ce film est d'une justesse rare. Filmer les acteurs très proche pour en faire ressortir toutes les émotions est brillant. Jamais de plans éloignés, on fait réellement parti de cette famille tout au long du film. Le talent de Dolan n'est donc pas usurpé.
La seule chose que j'attendais réellement étaient les performances des acteurs. (Pour un huis clos de toute manière, c'est la condition sine qua non) Mission accomplie, je suis totalement admirative du travail de chacun des cinq acteurs.
Tous ont compris la moindre ficelle, la plus infime complexité de leur personnage et lui donnent vie dans les règles de l'art.
Mais ça n'a pas suffi. Personnellement, j'ai trouvé le résultat trop dur, trop douloureux à assister, le contre-coup d'avoir de bons acteurs.
Puis on ne proposait pas assez pour construire plus que ça non plus, l'intrigue est très rapide alors peut-être que pour le matériau qu'il avait à bosser, Dolan n'aurait pas pu faire mieux...
En revanche les plans sont de vraies merveilles, la caméra se promène sur des angles atypiques qui forcent la tension sans qu'elle apparaisse dans les dialgoues et les morceaux choisis sont impeccables. J'ai un avis en demi-teinte, comme souvent avec ce réalisateur.
Papaye64 a parfaitement résumé mon ressenti
Le plus beau avec J'ai Tué Ma Mère ! Magnifique film, très marquant.
Clairement, on a du mal à accrocher tant les réactions des personnages sont déroutantes, illogiques et versatiles. Et pourtant - c'est là la magie de Dolan - la mise en scène fait ressortir les sentiments avec une profonde justesse. Quand la parole rare ou hésitante révèle en creux un vide signifiant. Quand l'éruption d'insultes et la violence verbale ne sont que le reflet de la peur, des rancœurs accumulées et de la difficulté de cette famille dysfonctionnelle à "s'apprivoiser". Au risque de me répéter, de film en film, Xavier Dolan est sans doute le plus doué de sa génération pour mettre en valeur ses acteurs par ses choix de montage, sa photographie et cette incroyable proximité qu'il parvient à instaurer entre l'acteur.trice et le spectateur. Ici, sa caméra magnifie -il n'y a pas d'autre mot- le regretté Gaspard Ulliel. Le casting dans son ensemble est excellent, mais Nathalie Baye est exceptionnelle. Même si elle apparaît somme toute logique avec le recul, la fin est particulièrement frustrante. Comme toujours, judicieux choix de musiques. On pourra préférer d'autres films de Dolan (comme Mommy ou la Vérité sur John Donovan) mais qu'est-ce qu'il est talentueux !
* ma vie avec John Donovan