Entre 1984 et 1989, les rencontres au sein d'une salle d'interrogatoire entre le profiler du FBI Bill Hagmaier et le tueur en série Ted Bundy. (Source : themoviedb)
Rôle principal
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Rôle secondaire
Rôle secondaire
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Rôle tertiaire
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Rôle tertiaire
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Faute d'avoir enfin la saison 3 de l'excellente série "Mindhunter" à dévorer, coucou David Fincher, dans laquelle une confrontation avec Ted Bundy était à parier, c'est sans tambours ni trompettes que "No Man of God" débarque en l'an de grâce 2021.
Où l'on retrouve des agents de la première unité de profilage du FBI, qui dans les années 70 et 80 furent les précurseurs en termes d'enquête psychologique, leur but étant de dresser les schémas qui caractérisent les tueurs en série pour mieux les comprendre, ou pour prédire et empêcher les passages à l'acte.
"No Man of God" s'attardera sur l'un des plus tristement célèbres tueurs de masse des États-Unis, Ted Bundy donc, auteur de plus de 30 crimes sordides et dont la psyché n'a pu être en partie comprise que grâce au FBI et tout particulièrement à Bill Hagmaier.
Bénéficiant d'une mise en scène propre mais lorgnant parfois vers le clip musical avec ses intermèdes poussifs, le film propose une lecture intéressante de la relation qu'entretiendront l'agent spécial et le prisonnier. La manière dont Amber Sealey met en scène le prédateur est judicieuse et efficace : au départ, il se cache soit dans les angles morts de la caméra, soit derrière ses mains, puis il va se dévoiler peu à peu et paraître sympathique, jusqu'à ce qu'il se révèle au grand jour. Les plans serrés sur les visages viennent accentuer la sensation de danger qui émane de l'acteur Luke Kirby qui livre une prestation saisissante.
En faisant le choix de rester loin du sensationnalisme, et en n'invitant à plonger que trop tardivement dans les eaux sombres avec Ted Bundy, on reste toutefois sur notre faim. Le pari de réaliser un huis-clos était risqué et si l'imaginaire suffit à imaginer l'inimaginable, le peu de variété des décors et le rythme monotone plombent le visionnage.