Fresh

J'ai été très intrigué par cette histoire qui me faisait beaucoup penser à "Grave" ou plus récemment "Barbaque" et effectivement, on est assez dans la vibe, il y a quelques tournures scénaristiques qui ont complétement pris d'autres directions que j'attendais, et j'ai envie de dire tant mieux et la trame prise dénonce plus ou moins quelque chose même si ça a été abordés dans des milliers de films.
Le duo fonctionne très bien et la fin est bien amené.
Très surpris de revoir Charlotte Le Bon, même si j'aurais préféré la voir dans un meilleur rôle que clui-ci

Il est vraiment dommage que la fin du film souffre d'incohérences aussi grandes, et de facilités facilement évitables (mais comment Paul trouve-t'il la maison de Steve ? Pourquoi Steve se promène avec le téléphone de Noa dans sa poche ?). Les trois premiers quarts proposent un bon mélange entre comédie romantique, comédie noire et thriller glauque, le tout agrémenté d'une photographie soignée.

La partie thriller/enquête est efficace et m'a fait penser à "Searching" que j'ai vu pas plus tard qu'hier : plus besoin de la police pour retrouver quelqu'un, les réseaux sociaux sont là pour divulguer toute votre vie.

Tous les hommes de ce film sont des sous merdes toxiques, sauf le figurant qui promène son bébé (mais qui fait quand même peur à Noa). En ressort un message pas vraiment subtil, et ceci est appuyé jusqu'à la dernière seconde par le SMS de Chad (d'ailleurs ce prénom n'est pas choisi au hasard). On touche ici à la thématique centrale du film, qui vient mettre en exergue la trivialité des relations de couple et métaphorise le fait que l'un peut manger une part de l'autre.

Dans le même ton, on avait le très bon "Hard Candy" avec Ellen Page, et "Fresh" en reprend certains codes d'ailleurs.