Mijak a dit (30 Mars 2022 à 12:24)
Daaamn, la version Steam est viable sur Windows 10 ! (à 50 centimes !)
Je le refais donc, plus de 20 ans après la première fois (je crois). Rhalala, ces souvenirs. Ces rêves d'exploration, et ce goût pour l'aventure...
Je suis étonné, pour un jeu de 1999, de sa qualité. Bon, pas tant graphique, certes, mais quand même. Syberia était 3 ans plus tard, et ce n'était pas si mieux que ça.
La chose qui m'avait étonné niveau scénar (et choqué d'autres, en mode "WTF"), c'était le choix du journaliste (pas de spoil, c'est le début de l'histoire) de choisir, pour aucune raison visible autre qu'un vieux qui lui demande, de partir à l'autre bout du monde. Il est du coup intéressant de voir que Sokal semble aimer le principe (et j'approuve), puisque Kate Walker fera presque la même chose dans Syberia I et sa suite (bien que là on ait plus de contextualisation et de cohérence, concrète comme psychologique).
Mais moi ça ne m'a jamais dérangé, ou plutôt, je pense que je l'ai intégré, rationalisé, et qu'après coup j'ai trouvé ça juste beau et poétique. L'idée, je pense, que Sokal voulait donner : l'histoire d'Alexandre Valembois est touchante de naïveté et d'ambition vers l'aventure, la découverte, le voyage. S'ajoute à cela une erreur/un tort à réparer, et on a notre motivation.
Le fait, par contre, que notre personnage n'ait ni dialogue ni même d'apparence m'a toujours un peu frustré (c'est un point & click à la première personne, du genre de Myst). Certes ça permet l'immersion dans le personnage, mais ça rend les moments un peu surréalistes d'épreuves à traverser (cet atol où il n'y a qu'UN pécheur) assez austères, et l'aventure plutôt silencieuse.
Moi j'aime bien quand ça parle, à la manière des point & click classique où le héros fait des commentaires (comme Kate Walker plus tard).
Bref, un de mes tout premiers point & click, si ce n'est LE premier, je ne sais plus. Comme d'hab', Sokal transmet ses visions artistiques et poétiques liées au voyage et au monde éloigné, à l'aventure... encore un jeu qui m'a pas mal orienté pour la suite :)
Le côté technologique et informatique (l'ordinateur de bord, les disquettes à trouver, chaque fois...) montre aussi l'attrait de Sokal pour le support qu'il a utilisé pour ces œuvres vidéoludiques, conjointement à son métier d'auteur de BDs.
Par contre, du coup, incohérence anachronique : lors de la première expédition de Valembois, il y avait des disquettes ? Avant-guerre ? Mmmh ?
Mais PASSONS. Ce jeu est super, c'est tout.
(Si on galère pas trop - mes souvenirs ont 20 ans, mais j'avais quelques restes - le jeu se fini en 3 ou 4h)
Mijak a dit (25 Mars 2022 à 17:56)
Un jeu d'horreur en FPS, mais pourquoi est-ce que je m'inflige ça ?
Parce que Lovecraft, Giger, tout ce qu'ils promettent et visuellement omg, c'est génial. Parce que le côté kinky aussi, ne le nions pas.
Bref donc, un thème lovecraftien assez classique, avec horreur indicibles, visions impossibles, santé mentale en berne, trucs spooky...
Mais bon, les courses poursuite où notre perso n'a aucune chance, sinon la fuite, les trucs où il faut se dépêcher, le stress, la BO qui met la pression et fait paniquer... pas mon style, je joue très mal sous pression. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Cependant, comme d'autres de mes tentatives dans le genre, même si j'adore l'ambiance, mes nerfs ne supportent que de courtes sessions.
Parlons du côté érotique maintenant. Il est fait avec goût - je veux dire cohérent avec l'ambiance, dérangeant mais aussi beau d'une certaine manière, sans être (loin de là) omniprésent, insistant ou lourd. On pourra regretter cependant que, encore une fois, vu qu'on joue Victor Holloway, on a du POV masculin dans l'aventure et y compris les scènes plus explicites.
EDIT : par contre le jeu chez moi met au moins une minute entière pour chaque chargement (et je joue en qualité basse), et quand vous crevez plusieurs fois dans la même séquence en attendant de trouver le bon truc à faire/l'issue, c'est très chiant d'attendre un long chargement pour souvent refaire tout, vu qu'il n'y a pas de sauvegarde rapide, tout se joue au checkpoint.
Mijak a dit (22 Mars 2022 à 23:37)
Un doublage français parfois honteux, pour un jeu qui EST français. Mention à Leni enfant qui a une voix d'adulte (j'avais pas compris que le perso était censé avoir genre 13 ans quand je l'ai entendu, je pensais que c'était une adulte avec retard mental - même graphiquement, elle a l'air toujours plus âgée que Dana), ou à l'alpiniste belge dont l'acteur imite un accent et une façon de parler atroce et malaisante.
Bref.
Encore une petite merveille de Benoit Sokal :) J'apprécie plus celui-ci que le 3e, dans son ambiance, sa beauté visuelle et sa BO magnifique (des variations envoûtantes de Inon Zur sur le theme qu'il a donné à la série). Cependant, le côté aventure est bien moins présent que dans les autres Syberia.
Ici, on laisse l'ex-URSS et (heureusement) les antagonistes ridicules du 3, et on se plonge dans une ambiance "montée du nazisme", qui ne dit pas son nom ("Ombre Brune"), au sein d'un pays imaginaire d'Europe centrale. La ville de Vaghen, très Art Nouveau - et bien sûr ses automates Voralberg - est un décor incroyablement magnifique, si on aime le style.
Graphiquement, je regrette que le visage de Kate ait encore changé, je ne la reconnais plus déjà depuis le 3, mais là c'est encore pire, elle est juste quelconque, mais heureusement le doublage reste le même. Ce qui n'est pas le cas pour Oscar, qui déjà dans le 3 je crois avait changé.
Certains choix, dont la place d'Oscar d'ailleurs, ne sont pas de mon goût, mais ce jeu se penche un peu plus sur les choses que Kate a laissé de côté, vis-à-vis de son passé, et c'est touchant. Le jeu nous permet aussi d'incarner d'autres personnages, justifié par des témoignages laissés, mais nous sort un truc incohérent au possible à certains moment, avec d'étranges phénomènes inexpliqués de choses découvertes dans le passé qui aident Kate dans le présent.
Dans tous les cas, Syberia fonctionnait mieux en dyptique, autour de la quête pour retrouver Hans Voralberg et... bah Syberia. Le côté étapes dans des villes délaissées par le temps, voir ce que Hans avait laissé, c'était beau. Ici ça tente un peu de retrouver ça, mais bon... on y est pas. On a en revanche plus de drama, plus d'émotions, le jeu ne laisse pas indifférent, mais il exploite des ressorts scénaristiques plus faciles que dans les opus précédents. Ça et l'aspect très narratif, ça le rend très addictif et il est difficile de le lâcher.
Ah oui, et, déjà dans le 3, l'aspect point & clic, plus vraiment à la mode, laisse ici place à une quasi-histoire narrative, en fait, même si le jeu n'est pas exempt d'énigmes. Le côté complexe mais crédible et faisable, moi ça ne me déplaît pas, mais on est clairement loin du jeu qui va vous demander de tester plein de trucs avant de trouver la solution. Ici on est très souvent pris par la main, et les interactions sont parfois juste là pour faire avancer le film, un peu à la manière d'un *kof kof* David Cage *kof*.
Bref voilà. Sinon, toujours autant attaché à cette série qui m'a bouleversé et fait aimer certaines choses en 2002, le goût du voyage, de partir, et du train.
Maintenant que Benoit Sokal n'est plus là, bon, j'espère qu'on laissera Syberia en paix.
Par contre, si Microïds veut faire un remaster de l'Amerzone moi je dis oui !
[spoiler] A la fin j'étais vraiment impliqué, "Putain elle est partie vivre avec les Goruns ! Kate, les Goruns !!!". Le fait que ça se termine comme le premier jeu, avec une Kate qui, sur un coup de tête, décide de repousser son retour, j'ai beaucoup aimé. Mais néanmoins, pour moi ça devrait se passer de suite, pour marquer une fuite éperdue qui, de toute façon, ne pourrait pas avoir de fin satisfaisante. J'aime Kate Walker comme ça : en fuite vers ailleurs, à la recherche d'un sens et d'une destination. [/spoiler]
Mijak a dit (19 Mars 2022 à 14:55)
J'ai été surpris par le changement d'avec Bioshock 1 & 2. Là où ses derniers se concentraient sur Rapture, la cité sous-marine, et son ambiance, ici on change du tout au tout. On change même d'époque ! Début 20e (contre 2e moitié 20e pour les premiers jeux).
Nous revoilà donc dans la peau d'un humain, dans ce qu'on découvre vite être une ville impossible, pour le coup, comme l'était Rapture : Columbia. Cependant, ici, pas d'ambiance oppressante, pas d'isolement : Columbia est certes une ville coupée du monde, mais elle y a ses habitants, et son ciel bleu constant. Du coup l'ambiance est très différente des premiers jeux, d'ailleurs durant Bioshock Infinite on ne tue plus des chrosômes à moitié humains ravagés par l'adam, mais des... humains en bonne santé, en fait.
Dans l'ambiance donc, on est plus proche d'un Far Cry que d'un Bioshock 1 ou 2.
Le gameplay, strictement parlant, diffère peu des deux premiers, on retrouve armes et toniques (les plasmides).
Là où le jeu change du tout au tout, hormis l'ambiance, c'est la mise en scène. Dès le début, la narration nous emporte complètement, notre personnage y est partie prenante, et le fait que Columbia ait sa vie à elle (contrairement à Rapture qui était une ville morte), donne un côté très immersif à Bioshock Infinite. Les PNJ parlent entre eux, et écouter, lire, prendre son temps quand on peut, nous fait vraiment nous imprégner de son ambiance.
Même si je regrette un peu Rapture, que j'aimais mieux, je dois avouer que Bioshock Infinite fait tout en mieux à mon goût, car son histoire est de loin plus recherchée et tortueuse que dans les 2 premiers jeux, tout en gardant cette critique de l'American Way of Life, comme les deux premiers jeux où Andrew Ryan représentait le libéralisme américain et la démesure capitaliste, ici Comstock (et Fitzjones) représente le puritanisme d'une société blanche raciste, très religieuse, etc. Bref toujours très malaisant, mais on a l'impression de vivre dans le moment du cauchemar (là où dans Rapture le temps glorieux était déjà passé). S'ajoute à ça la question sociale des révoltes et des révolutionnaires, et d'autres choses plus fantastiques et complexes...
Bref, j'aime beaucoup.
Mijak a dit (16 Mars 2022 à 21:08)
Pendant un bon moment, je l'ai considéré un peu comme le premier ; effectivement, plasmides, armes, chrosomes, petites sœurs, on n'est pas dépaysé.
Ici on a un changement de protagoniste, puisqu'on incarne un Protecteur, "Delta", et on a donc une relation privilégiée avec les petites sœurs, et plus particulièrement Eleanor, qui va être le coeur du scénario.
Je l'ai donc trouvé aussi bien que le premier, et la fin apporte plus d'intérêt, j'ai trouvé, ainsi qu'un éclairage sur les petites sœurs, et une réponse à la question qu'on peut se poser de leur nature et de WTF ELLES SE BALADENT DANS UN IMMENSE CIMETIERE PLEIN DE MONSTRES !
Bref il m'a autant sinon plus plu que le premier Bioshock, donc rien à redire :) Il n'est pas plus long, bien que je ne puisse pas dire avec précision, et n'amène rien de plus dans le gameplay, sinon un changement d'arsenal.
Ah, si, puisqu'on est un "Monsieur P.", on peut se trimballer avec des petites soeurs et récolter de l'Adam pour nos achats.
Mijak a dit (06 Mars 2022 à 23:34)
J'aime l'ambiance, mais le côté D&D du RPG, avec jets et chances de toucher etc, c'est un style que j'affectionne pas trop. Tout semble moins impactant, moins vivant, et je galère bien trop pour y prendre du plaisir (le fait que le manque d'endu puisse tuer vos persos avant la santé, qui est secondaire du coup, vous rend facilement tuable, et voir que nos coups estimés à tant font en réalité 1 ou 2 dégâts - quand ils touchent - c'est rageant)
Niveau sorts et stats c'est plutôt une usine à gaz dès le début. C'est compliqué, quoi, et ça m'a un peu rebuté aussi pour ça. Le jeu parle à son public et ne cherche pas à se rendre accessible. Je note pas puisque je m'estime pas être le bon public, du coup je peux pas vraiment argumenter autre que mon goût perso (et j'ai joué que 5h).
Mijak a dit (27 Février 2022 à 21:33)
Très beau, à la fois graphiquement et poétiquement :)
Par contre euh, je l'ai fini en une heure seulement, j'ai loupé des trucs du coup ? Malheureusement, impossible pour moi de savoir, et la lenteur de la marche, nécessaire par ailleurs, ne m'a pas donné envie de faire du backtracking. Encore une fois, je me suis laissé porter par le flot du récit et du personnage, mais hélas le jeu a un contenu caché pour lequel il faut être scrupuleux et minutieux.
Mijak a dit (16 Février 2022 à 22:34)
Un jeu en pixel art, une sorte de point & click de SF cyberpunk bien sympa, sans grande originalité (un détective privé, ancien flic, augmenté, dans un monde avec des androïdes partout), mais avec une ambiance bien réussie, si on aime le genre.
Il n'est pas très compliqué, les énigmes sont souvent assez faciles, et il propose parfois des quêtes annexes à l'histoire principale.
Mijak a dit (15 Février 2022 à 13:55)
Un "idle-game", plus qu'un clicker, vu que le gameplay ne se limite pas à cliquer à l'infini, mais a une petite dimension stratégique dans la formation selon les buffs des persos, etc.
Mais oui, on se fait vite chier comme dans un clicker, et le jeu exploite toutes les mécaniques addictives pour nous pousser à continuer "encore un peu".
J'inscris pas le temps de jeu, puisque dans un idle-game, ça n'a pas de sens (vu que le but est de faire autre chose en même temps et de le laisser farmer sur de plus ou moins longues périodes)
Je l'ai désinstallé après la première utilisation, et 1h à farmer de l'or pour pas avancer du tout. On comprend vite que tout le reste du jeu va être exactement pareil.
Mijak a dit (12 Février 2022 à 19:11)
Un point&click qui se veut rétro, et qui le fait plutôt bien, dans la musique, les doublages, et bien sûr les graphismes.
Il est assez court, pas très difficile, ce qui permet d'y jouer sans buter trop longtemps sur les énigmes.
L'histoire, d'une histoire d'investigation sur un meurtre, va amener à une intrigue fantastique que j'avais pas vu venir, mais qui est rapidement révélée. Rien de bien original, toutefois.
Le jeu est jouable gratuitement, de la volonté des créateurs.