Franz26 a dit (23 Août 2024 à 07:35)
Jeu ain-D développé par Maddy Thomson, Céleste bénéfice d’une visibilité accrue sur cette scène hyper concurrentielle grâce au précédent succès de son auteur : Towerfall Ascension. Depuis, une petite équipe s’est formée et a donné naissance au studio « Extremely OK Game ». Mais c’est bien au monsieur que l’on doit le plus gros du travail réalisé. Un tour de force spectaculaire, pour l’un des meilleurs plateformers de ces dernières années ! Prenez vos crampons et suivez-moi dans cette ascension vertigineuse du mont Céleste.
Après une introduction minimaliste nous présentant brièvement la quête spirituelle de la petite Madeline, on rentre directement dans le vif du sujet. Plateformer pur et dur mêlant habilement réflexes, sens du timing et réflexion, il ne faut que quelques minutes pour comprendre les mécaniques principales du gameplay… et le dur labeur qui nous attends ! Si la prise en main est immédiate, basée sur une palette d’actions volontairement épurée : saut, dash et escalade, les premiers revers sont tout aussi précoces. « Die & retry » dans sa forme la plus traditionnelle, Céleste place l’apprentissage par l’échec au cœur de son gameplay. La mort fait donc partie intégrante du jeu, et les tableaux s’enchaînent plus ou moins difficilement en fonction de votre dextérité et sens de l’observation. Heureusement, aucun temps de chargement ne se mettra en travers de votre périple et Madeline répond au doigt et à l’œil, conditions indispensables pour progresser vers le sommet. Et si achever l’ascension se révèle assez abordable, collecter les fraises bonus s’avère une toute autre histoire ! Souvent bien cachées, leur cueillette impose souvent des contraintes supplémentaires parfois écœurantes ! Un pan du jeu optionnel mais très gratifiant. Et je ne vous parle même pas des « face B » faisant passer la première traversée du niveau pour une randonnée champêtre, ni du dernier chapitre optionnel où le degré d’exigence atteint son paroxysme. De quoi refroidir les plus fervents amateurs de challenge, et établir une durée extrêmement variable selon votre investissement.
Dit comme ça et malgré une jouabilité millimétrée, même si le stick de la Switch en mode « nomade » génère quelques imprécisions rageantes, rien ne distingue pour l’instant Céleste des autres plateformers qualis du medium. C’est pourtant bien dans ses idées de level et de game design que le titre de Maddy Thomson va se démarquer. Le jeu se découpe en niveaux, chacun composés d’une multitude de petits tableaux entremêlés à la manière d’un Metroid. Outre une thématique visuelle forte, ils introduisent à chaque fois quelques éléments de gameplay spécifiques afin de renouveler adroitement l’expérience. Le joueur doit donc composer avec des mécaniques nouvelles venant sans cesse complexifier son cheminement. Pourtant, les défis insurmontables aux premiers abords s’appréhendent à terme comme de simples formalités : preuve d’une courbe de progression et d’apprentissage très bien maitrisée.
En terme de réalisation on retrouve un pixel-art épuré dans la lignée d’un Towerfall. Passé le cachet visuel et nostalgique, cette simplicité permet aussi de ne pas surcharger les écrans et d’apprécier au mieux les obstacles. La variété des décors se matérialise à travers une palette de couleur propre à chaque chapitre, et on saluera également les magnifiques artworks ponctuant les rares dialogues et cinématiques. En résulte une ambiance mélancolique et mystérieuse, soutenue par une bande son parfaitement réussie. Des thèmes variés, adaptés à la situation et à l’état d’esprit de notre héroïne. Ils accompagnent avec brio le voyage, même si la difficulté de ce dernier aura souvent tendance à les éclipser.
Modèle de level et de game design, doté d’une prise en main grisante, Céleste emmène le genre du plateformer 2D à très haute altitude ! Une ascension démesurée, maitrisée mais éreintante, complètement addictive. Vos pouces vont souffrir, oui, mais l’accomplissement vaut bien quelques ampoules ! Habillé d’une esthétique rétro agréable, son ambiance atypique et son intrigante histoire - sujette à interprétation - ne vous laisseront pas indifférent. A condition d’accepter cette proposition ludique hardcore. Soyez prévenu.
chrebie a dit (22 Août 2024 à 23:22)
Beaucoup de nostalgie lorsque j'ai relancé ce jeu, des souvenirs du Shufflepuck café Original auquel j'ai joué sur mon Atari ST. L'esprit reste le meme, mais domage que le jeux soit un peu long et repetitif, on a envie de passer au concurrent suivant et les techniques utilisés par chaque concurrent ne sont pas assez varié, ce qui rend le jeu parfois monotone.
Nimphelot a dit (22 Août 2024 à 09:44)
C'était vraiment pas terrible, très simple et les monologues... pfff on souffle, permettez-moi l'expression : enculage de mouches.
Et pourtant regardez-moi le refaire pour obtenir les derniers succès... non vraiment la définition du masochisme.
Franz26 a dit (20 Août 2024 à 12:11)
Bon, je vais m'atteler sous peu à une petite review pour honorer cet excellent jeu, mais j'y vais aussi de mes petites statistiques histoire d'exposer ma souffrance :
- 157 fraises récupérées
- 5 faces B terminées
Et après 5 150 morts et plus de 20h de sessions acharnées, je n'avais pas la force d'aller plus loin.
J'ai quand même tâté du dernier chapitre, mais un pote m'a vite découragé en me décrivant ce qui m'attendait...
En soit rien d'insurmontable en "hard tryant" comme un porc, mais le mental ne suivait plus ! Ni l'intérêt que j'y trouvais. On s'arrête donc là, satisfait et avec une sensation de devoir accompli malgré tout !
Dreadz23 a dit (07 Août 2024 à 09:44)
@i7b : Moi j'ai vu une fusée décoller et je suis grandement satisfaite ^^ Je pense que c'est l'objectif du jeu.
Je viens aussi de découvrir qu'il y a 4 fusées donc bon. xD
Lady_Blue a dit (03 Août 2024 à 01:41)
Il n'y a pas vraiment d'histoire... Mais sinon les "ennemis" sont angoissants, s'il y a une histoire c'est à propos des humains que l'on croise, mais sinon le jeu est à couper le souffle niveau paysage ! C'est superbe
Au final ce jeu est beaucoup mieux à jouer en co-op plutôt que seul.
Le jeu est simple, bien plus simple que le 1 mais les défis quant à eux sont difficiles pour certains.
Cliffhunter a dit (01 Août 2024 à 17:56)
Le style graphique est adorable, la mécanique sympathique et intuitive. Je regrette juste un peu le côté décousu et le fair qu'on n'ait pas vraiment l'occasion de créer une carte du monde harmonieuse en fin de partie. Ça aurait été un petit plus appréciable avec une vraie sensation d'accomplissement.
Benben a dit (01 Août 2024 à 09:04)
"Benben, si tu me lis : ça ne nous rajeunis pas bordel !"
T'inquiètes, je ne rate aucun de tes écrits, grosse truite !
( ˘ ³˘)
Franz26 a dit (01 Août 2024 à 07:52)
FINAL FANTASY VI (17/20)
Nous y voilà. Le dernier acte de cette compilation et non des moindres, venant clôturer une session nostalgique de plus de 100 heures ! Grâce à l’émulation tout d’abord, seul moyen à l’époque de s’essayer aux chefs d’œuvre de Squaresoft, puis par l’intermédiaire de son portage béni sur Game Boy Advance, Final Fantasy VI truste depuis deux décennies le podium de mes jeux Super Nes fétiches. Aux côtés de l’indémodable Chrono Trigger, et du moins connu mais néanmoins grandiose Rudra no Hihou. Place au bouquet final d’une trilogie 16 bits ayant hissé la franchise dans la stratosphère, avant que Final Fantasy VII ne la place définitivement en orbite. Mais ça, c’est une autre histoire…
L’histoire de Final Fantasy V, elle, se déroule 1000 ans après l’ancienne guerre de magie, durant laquelle humains et Espers se sont livrés une bataille acharnée. Boutées hors de cette dimension, les entités magiques ont emporté avec elles la… magie, oui, qui n’est plus qu’un lointain souvenir. Aujourd’hui l’empire, dirigé par le machiavélique Gesthal, profite de son avance technologique pour conquérir la planète. Averti de la présence d’un Esper dans la ville minière de Narshe, l’empereur envoi des pilotes d’armures Magitek confirmer la rumeur. On admirera au passage le bon réalisé en terme de mise en scène et la puissance du thème musical introduisant ces premiers évènements. L’un des soldats mécanisés, une jeune femme du nom de Terra, va brusquement réagir au contact de l’entité et révéler de surprenants pouvoirs magiques ! Ceux-ci mettent fin au contrôle mental exercé par l’empire, et la rébellion l’aide à s’enfuir. Locke, un voleur local, accompagne la belle jusqu’au château de Figaro, signant alors le début d’un périple haletant orchestré par toute une foule de protagonistes atypiques. Car si le synopsis de manière générale s’axe autour de Terra, Final Fantasy VI met en avant une multitude de personnages originaux, et la richesse de ces héros hétéroclites apporte un cachet singulier à l’aventure. Chacun a sa propre motivation pour rejoindre la croisade contre l’empire : de Celes la générale déchue, en passant par Cyan le chevalier au passé tragique, ou encore Edgar et Sabin, les frères de sang royal aux destins si différents, sans oublier mon petit chouchou : Shadow, l’énigmatique assassin, voici un panel des protagonistes jouables parmi les 14 que comporte le jeu. Il y en a pour tous les gouts, et le déroulé de l’intrigue vous invitera à changer régulièrement d’équipe en fonction des évènements. La présence du sadique Kefka, bouffon démoniaque au rire crispant, et un rebondissement majeur vers les deux tiers de l’aventure - basculant alors dans une dimension tragique étonnante - assurent définitivement une saveur particulière à l’intrigue.
Fort de son casting varié, Final Fantasy VI ne reprend pas le système de jobs du cinquième opus et revient à une forme de spécialisation. Ainsi, chaque héros possède une classe et une capacité originale. Sabin par exemple, le moine de l’équipe, use de techniques spéciales nécessitant une combinaison de touches en amont. Dans les faits, on retrouve des rôles bien connus des amateurs d’Heroic-Fantasy : voleur, mage, chevalier, ninja, etc…, orientant le développement des héros. Néanmoins, l’apport des (nombreuses) invocations va permettre de remodeler les fonctions de chacun comme bon vous semble. A chaque chimère est associée une liste de sorts, dont l’apprentissage s’effectue grâce aux PA engrangés parallèlement aux points d’expérience. Une fois le sort maitrisé, celui-ci devient utilisable sans l’Esper, que l’on peut alors attribuer à quelqu’un d’autre. Mais ce n’est pas tout, certaines invocations offrent à leur porteur d’un bonus statique à chaque gain de niveau. Il est donc aisé d’orienter les statistiques de ses personnages selon le build désiré. Transformer Locke, le voleur attitré, en un gros tank ? Aucun problème, il suffit de veiller à ce qu’il monte en expérience avec des Espers boostant les PV et la vigueur par exemple. Toutefois, pour rester viable, ce process permissif nécessite de prendre en compte l’équipement accessible à la classe initiale. Un principe simple mais génial qui, associé à la désormais traditionnelle jauge ATB, rend le gameplay de Final Fantasy VI fichtrement efficace.
Figurant déjà parmi les plus beaux jeux de la Super Nes, Final Fantasy VI profite de cette cure HD pour améliorer effets visuels, sprites et décors. On relèvera aussi la mise en scène de plus en plus audacieuse, amorçant avec les contraintes techniques du support les ambitions cinématographiques des développeurs. Contrairement à ses aînés, ce dernier remaster de la « Pixel Collection » prend quelques libertés et se permet une réinterprétation complète de la mythique scène de l’opéra. Visuelle tout d’abord, mais sonore également ! Un passage d'anthologie désormais chanté, et une version Française qui s’en sort à merveille ! Constat appliqué évidemment à la bande son dans sa globalité, Nobuo Uematsu livrant ici un de ses travails les plus accomplis. Difficile d’aborder succinctement le sujet tant les compositions du maître flirtent toutes avec la perfection, et se révèlent indissociables de l’expérience de jeu. Je me contenterais donc d’un simple conseil pratique en vous recommandant une boite de mouchoirs triple épaisseur à proximité de vos mains moites, histoire d’essuyer la semence translucide pouvant suinter de vos oreilles. De quoi justifier pour des petits provinciaux, et ce malgré l’interdiction de nos naïfs professeurs, la traversée du plus long boulevard Parisien à pied afin d’acheter sournoisement l’OST du jeu dans une célèbre boutique d’import (RIP Konci), pré ère internet. Benben, si tu me lis : ça ne nous rajeunis pas bordel !
La bande son transcende ainsi l’ambiance si singulière de cet opus. Avec son petit côté Steampunk, l’univers de Final Fantasy VI a bénéficié d’un soin remarquable et mélange habillement magie et technologie. Une dualité au cœur de l’intrigue, qui vous tiendra en haleine un bon moment. Car en terme de contenu ce 6e épisode se veut également le plus abouti de la trilogie Super Nes. Riche en secrets et quêtes secondaires, il se découpe en deux actes distincts : une première partie rythmée à la perfection, et une seconde affranchie de toute linéarité et dédiée à la préparation du fabuleux affrontement final, apothéose d’un périple haletant.
Si son prix peut faire débat, cette compilation « Pixel Remaster » reste une aubaine pour (re)découvrir la franchise dans un confort optimal. Des balbutiements de la saga (FF I à III) à sa consécration (FF IV et V), c’est bien le mythique 6e épisode qui dictera la note finale de cette petite cartouche Switch. Un grand cru inaltérable du J-RPG, dont la dégustation désormais en haute définition se révèle toujours aussi délectable.