Benben a dit (02 Décembre 2017 à 23:54)
Allez encore un jeu phare propulsé sur le devant de la scène par Sony, en quête de titres exclusifs pour mieux vendre sa console.
The Order 1886 a tout du titre AAA de base et ne se prive pas de rouler des mécaniques pour épater la galerie avec son rendu visuel impeccable. Malgré ses -presque- 3 ans d'age, il en a encore assez dans le ventre pour se hisser sans peine au rang des plus beaux jeux sur PS4. Bon en même temps, c'est plutôt facile : tout est scripté, les zones de jeux sont de petites maps, et donnant souvent dans les tons sombres.
Cela dit... Un truc complètement aberrant dans un jeu de ce calibre est le fait que les personnages ne se reflètent pas. Grosse surprise lors du 1er chapitre, en passant devant un miroir, de constater que le protagoniste n'a pas de reflet ! Et cela vaut pour tous les modèles du jeu.
Bon, ce n'est pas ça qui rend le titre injouable, mais ça lui donne un furieux air de chantier non terminé.
Côté scénario, on nous propose un mélange de multiples inspirations : les Chevaliers de la Table Ronde, Jack the Ripper, des vampires et des loups-garous, l'époque Victorienne, Nikola Tesla... le tout posé dans un mixer et au joueur de faire avec. Si l'ambiance gothique du jeu est plutôt réussie (et fait beaucoup penser à l'excellente série Penny Dreadful), The Order, à cause de tout ce mélange des genres, ne parvient pas à proposer une identité qui soit la sienne. L'histoire ne décolle qu'aux 3/4 du jeu, tout ce qui se passe avant étant d'une platitude à faire tomber dans le coma le pire des insomniaques.
Côté gameplay, c'est du réchauffé : les phases de combat sont pompées sur tous les TPS à succès de ces dernières années. Et si les premiers gunfights sont chiants à mourir, la tension parvient à devenir plutôt sympa vers la fin du jeu, proposant quelques passages demandant un peu d'organisation (parce que prendre d'assaut une bande de type armés en les assommant tous...).
Les phases d'exploration sont par contre une vaste blague et ne servent qu'à étirer artificiellement la durée de vie. On ne compte pas les pièces inutiles dans les bâtiments, ou les objets sans intérêt que le joueur peut manipuler. Dommage, car c'était l'occasion rêvée pour proposer un background trop peu présent.
Si vous le trouvez à moins de 10 balles, vous pouvez y aller, mais ça ne vaut franchement pas plus, car rien ici ne révolutionne le monde du jeu vidéo.
Benben a dit (20 Novembre 2017 à 19:25)
The Wonderful 101 va rejoindre la liste courte des jeux qui m'ont fait ragequiter. Attention cet avis n'est que subjectif et n'engage que moi.
Tout commença sous les meilleurs auspices. Avec un jeu sur Wii-U, console mal aimée s'il en est, mais qui jusqu'ici ne m'avait jamais fait défaut. Alors que le logo Platinium Games apparaissait à l'écran, et qu'un élan de confiance et de joie s'emparait de moi, les premières secondes du titre semblaient promettre le meilleur.
Une ambiance de super-héros, de vilains aliens qui envahissent la terre, le tout concocté par des japonais sous cocaïne. Autant le dire : je me préparais à passer quelques heures intenses et jubilatoires.
Passée l'intro, au bout de quelques instants, la première interrogation et le premier doute : mais où suis-je ? Difficile de repérer son personnage à l'écran, même si celui-ci est entouré d'un petit cercle qui devrait pourtant aider à le retrouver. Alors que le prologue devient de l'histoire ancienne, et que les missions s'enchaînent, s'installe alors un sentiment d'incertitude quant au gameplay, qui deviendra petit à petit une haine viscérale.
The Wonderful 101, c'est le bordel. Un miasme pur et simple où l'on ne sait pas où on est, où l'on ne sait pas ce qu'il faut faire par moments, où chaque segment est noté selon la quantité de dégâts encaissés, selon le temps effectué, selon la qualité des combos... Pourquoi pas, me direz-vous ? C'est la marque de fabrique de Platinium, qui d'ailleurs reprend ici beaucoup de petites choses à Bayonetta, jusqu'à l'écran de chargement qui permet de tester les différents coups acquis.
Car oui en fait c'est à peu près ça... Prenez Bayonetta, placez la caméra à 50 mètres en l'air, multipliez le nombre de personnages à l'écran par 20, remplacez les décors morbides par une ville pleine de couleurs. Voilà vous avez le visuel de The Wonderful 101.
Et c'est là dedans qu'il faut évoluer, taper sur tout ce qui bouge, et deviner ce que les développeurs veulent de nous. Ok les jeux téléguidés c'est chiant, mais les jeux incompréhensibles, c'est pire !
Pourtant il y a des idées géniales, comme le fait de créer des échelles ou des ponts ou des protections avec les petits personnages qui accompagnent le votre. Des phases de jeu variées, qui imposent d'utiliser l'écran du gamepad (d'ailleurs, comme le gamepad est sensibles aux mouvements, si il est posé à plat sur vos genoux, lorsque vous le manipulerez pour avoir l'écran face à vous, la caméra va monter vers le ciel... au top).
Mais après 6 heures où je n'ai ressenti pour ainsi dire aucun plaisir de jeu, où j'ai pesté et insulté les gens responsables de game-over stupides, d'ennemis que je n'ai pas pu anticiper/esquiver, où j'ai passé plus de temps à deviner où se cachait mon personnage qu'à réellement avancer... RAGEQUIT ! Adios muchachos.
Benben a dit (20 Novembre 2017 à 10:30)
Ah, la grande époque où Squaresoft proposait des idées originales et avait encore envie de prouver au monde entier que tout restait à faire. Il faut dire que la concurrence était rude dans le petit monde des RPG Japonais. Avec Chrono Trigger on entre dans la quintessence des années bénies de l'ère 16-bits. Les limites techniques n'étaient alors qu'un moyen d'exprimer son art, sa maitrise visuelle et scénaristique, appuyées d'un gameplay robuste même s'il apporte peu de nouveautés.
Là où Chrono Trigger n'en finit pas de surprendre, c'est dans son écriture, basée sur les voyages temporels et les effets qu'une action dans le passé peut avoir sur le futur. Offrant un monde varié selon les époques que l'on visite, des quêtes annexes scénarisées (fait de plus en plus rare aujourd'hui donc d'autant plus apprécié quand un jeu de 1995 en propose), un système de combat au tour par tour et la possibilité de poser des techniques avec 2 ou 3 personnages, on peut dire qu'on est gâtés ! Remis dans son contexte, ce jeu était (est toujours) un pionnier dans énormément de domaines. Quel plaisir ce devait être que de découvrir ce titre alors sans équivalent !
On pourra retoquer certains décors un peu trop fouillis dans lesquels il n'est pas toujours naturel de trouver un chemin, ou encore le fait que certains ennemis soient cachés par du texte lors des combats... Mais disons que c'est l'avis d'un joueur en 2017, ces "soucis" ne devaient en rien gêner quiconque à l'époque.
A n'en point douter, on tient bien là un chef d’œuvre, un gigantesque bond en avant, un cri d'amour au jeu vidéo.
C'est tout.
Benben a dit (07 Octobre 2017 à 12:28)
Un tout petit jeu mais un impact émotionnel et visuel énorme. Unravel fait partie de ces titres dont on sent qu'ils ont été crées avec amour et surtout avec l'ambition de marquer le joueur et non pas son porte-monnaie.
Plate-former intelligent et très bien pensé, même si pas vraiment surprenant pour les vieux briscards du genre, Unravel bénéficie surtout d'une direction artistique incroyable et sublime. Emportée par une OST mélancolique mais superbe, l'aventure nous entraîne de l'été à l'hiver, emmitouflés dans des métaphores sur la vie, l'amour, la mort, et le cycle perpétuel de nos existences. C'est d'une simplicité naturelle, mais on en demande pas plus.
Le gameplay se résume à avancer, sauter, et user de ficelles à la manière d'un grimpeur. En résultent quelques cascades bien trouvées, et une très bonne interaction physique avec les éléments du décor.
Le challenge est légèrement rehaussé au travers de la quête des 5 secrets par niveaux, hormis cela, le périple est relativement simple à terminer.
Ça fait un bien fou, entre deux superproductions, de se laisser emporter par Unravel.
Benben a dit (02 Octobre 2017 à 12:18)
Voguant sur la vague des jeux/films interactifs, Until Dawn arrive après les Telltales qui ont poussé le genre vers ses plus belles heures. Difficile donc de parler ici d'originalité sur la forme, mais reste le fond qui de son côté offre quelques petites subtilités intéressantes.
Évoquons tout d'abord l'aspect visuel du titre, argument de vente lors de la promo. Soyons honnêtes : ça reste plutôt joli même si tous les décors donnent dans les tons sombres, ce qui sert très bien l'ambiance, mais permet également de mettre le paquet sur les effets visuels (lumières, fumées, particules, etc...). Les personnages sont très bien modélisés, on notera le soin apporté aux animations faciales qui peuvent toutefois s'avérer exagérées. A défaut de servir le gameplay comme dans un LA Noire par exemple, elles ne servent ici qu'à rappeler au joueur qu'il est avant tout dans un film avec de vrais acteurs, sur lequel il a un peu de contrôle.
La motion capture est excellente et le jeu des acteurs tout à fait digne d'une production de ce genre.
La musique est une vraie réussite : s'inspirant des classiques du genre, elle fait son office sans problèmes. A défaut de marquer vraiment, disons qu'elle participe à peaufiner l'ambiance du tout.
Parlons maintenant du scénario, ou plutôt DES scénarios et de la manière dont le joueur interagit avec eux.
[spoiler]
Les scénaristes parviennent assez habilement à nous entrainer sur une fausse piste même si les rouages de la machination de Josh se devinent plutôt facilement. Pour moi il était évident qu'il était derrière les premiers éléments étranges post-prologue. L'imbrication des Wendigos apporte un réel intérêt à l'histoire.
[/spoiler]
Bon par contre, les scare-jump c'était marrant dans les films des années 80, aujourd'hui c'est chiant tellement c'est téléphoné. Aucun sursaut à mon actif sur les 12h de jeu. Juste une succession de "Meh..." à force de ne plus y croire.
Au niveau du gameplay, disons qu'il est inexistant. On se cantonnera à diriger des personnages rigides dans les environnements-couloirs et à appuyer sur X à côté des points lumineux à l'écran, quand le symbole apparaitra. C'est d'ailleurs très dommageable car l'exploration s'en trouve dès lors complètement inutile. S'ensuivent quelques phases de QTE qui donnent du rythme.
Seul point positif : ici la mort ne pardonne pas. Un personnage qui succombe disparait pour de bon. Cela étant dit je ne peux pas trop en juger l'impact, mes 8 protagonistes s'en étant tiré et n'ayant pas l'intention de faire un second run.
Proposer un jeu où l'effet papillon est l'un des moteurs principaux est une très bonne idée, mais gare aux incohérences que cela amène alors. Surtout qu'ici, je les ai trouvé si nombreuses qu'elles nuisent à l'immersion.
En résumé, c'est un titre à faire pour qui apprécie les films interactifs, et les films d'horreur par extension. On y retrouve les codes du genre, mais presque rien d'original. Demeure une bonne ambiance, certains dialogues et situations intéressants. Un jeu pop-corn !
Benben a dit (16 Septembre 2017 à 13:45)
Avec un peu de recul car on ne peut pas le comparer aux standards d'aujourd'hui tout simplement. Comprendre, remettre les limites techniques de l'époque dans le contexte, le gameplay, le son... Certes c'est moins violent que pour Zelda 1 et 2, et pour des joueurs comme nous (sans vouloir être condescendant) avec notre expérience dans le domaine et notre connaissance du média, ça passe de toute façon très bien. Mais tu fous ça dans les pattes du néophyte, ou de l'habitué aux jeux en mode fil d'Ariane, et le ressenti ne sera pas le même.
Benben a dit (13 Septembre 2017 à 14:44)
1992. Super Nintendo. Tout est là. La légende éclot, et naît une œuvre artistiquement aboutie. Le 3é opus de la saga Zelda a tout et donne tout. Il faut évidemment y jouer avec un peu de recul. C'est tout simplement un classique du jeu vidéo.
Benben a dit (01 Septembre 2017 à 10:46)
Du FPS nerveux comme on les aime, avec un mode solo bien écrit et prenant, dans un monde dystopique bien amené et documenté (le Reichstag géant, ou encore le pont de Gibraltar étaient véritablement des projets Nazis).
The New Order signe la renaissance de la franchise Wolfenstein, et son retour parmi les grands du genre, après un volet précédent assez décevant. Depuis "Return to Castle", c'était la traversée du désert, qui s'explique par l'omniprésence de FPS tapageurs, et la surexploitation de la période WW2.
L'efficacité est au rendez-vous, et nous accompagne tout au long des fusillades de "Blasko". Le level-design est astucieux et innovant, les objets cachés.... sont très bien cachés, et les Nazis explosent fort bien. La durée de vie est augmentée au travers des améliorations à débloquer en dézinguant de telle ou telle manière, et des diverses choses optionnelles à aller chercher dans les niveaux. C'est simple, mais on en demande pas plus au genre.
Côté mise en scène et scénario, c'est du tout bon. Les personnages secondaires sont soit attachants quand ils sont gentils, soit monstrueux quand ils ont des bottes, raison de plus pour vider les chargeurs et poser les questions ensuite (en fait la seule question est : "Est-il pertinent de balancer une grenade la prochaine fois ?"). On a droit à deux easter-eggs formidables ([spoiler] Jimmy Hendrix et Wolfenstein 3D [/spoiler]), mission accomplie.
Benben a dit (04 Août 2017 à 09:58)
"Bayonetta" à prononcer avec une voix suave et langoureuse comme sur l'écran titre !
Jeu épique du génial studio Platinium Games, qui peut se targuer d'envoyer la plupart des beat'em all dans les cordes, et sans peine. Avec un gameplay peaufiné qui permet d’asséner des pluies de coups dévastateurs, une maniabilité au poil intelligemment pensée, des ennemis certes peu variés mais des boss divins, et des phases de jeu variées, autant dire que l'aventure envoie du lourd et ne laisse aucune place à l'ennui.
Soyons honnêtes, c'est évidemment le personnage de Bayonetta qui porte sur ses épaules le poids du jeu. Badass à souhait, à peine portée sur le sado-masochisme, terriblement belle et bénéficiant d'un chara-design excellent... Disons que les créateurs de cette créature n'ont rien laissé au hasard, et par le biais de cinématiques complètement incroyables, font entrer la sorcière dans le panthéon des personnages emblématiques du jeu vidéo.
Loin d'être un bête titre qui se contente de demander de spammer deux touches pour avancer, Bayonetta va puiser dans les ressources des joueurs et s'avère finalement assez technique : les meilleurs combos requièrent des esquives millimétrées, et un très bon doigté (hmmmmm). Jeu japonais oblige, chaque phase est notée en fonction des dégâts encaissés, du temps passé, etc... Les perfectionnistes trouveront ici leur bonheur.
Finalement, le déroulement pourrait se résumer en une succession d'arènes qu'il faudra vider de ses ennemis tout en découvrant un maximum d'items (cachés ou non) et en récupérant du lore, qui apporte beaucoup d'intérêt au tout.
Plus prenant qu'un Devil May Cry, mais aussi enragé d'un Asura's Wrath, Bayonetta saura aisément charmer les amateurs du genre.
Benben a dit (25 Juillet 2017 à 11:49)
Crash Bandicoot 3 - Warped !
Jeu, set et match, il est temps de mettre un terme à cette N.Sane Trilogy, et de manière royale avec Warped !, l'épisode le plus abouti à mes yeux. Crash reprend donc du service pour défaire une nouvelle fois sa Némésis en arpentant différentes zones temporelles.
Reprenant le même gameplay que précédemment, mais proposant des modes de jeu originaux et bien calibrés, ainsi qu'un level design certes un peu timide mais toujours agréable, Crash 3 parvient à capter l'intérêt même après avoir terminé les deux autres opus récemment.
Au menu des nouveautés : un bazooka, un niveau sous-marin, trois courses à moto, trois parcours en jet-ski, et trois niveaux à bord d'un avion. Dans le doute, les développeurs ont préféré faire de ces niveaux des balades champêtres faciles à terminer. Aucun ragequit à déplorer.
De manière générale, c'est tout le jeu qui est beaucoup plus facile que ses grands frères. A vrai dire, cet épisode n'oppose que peu de challenge et atteindre les 102% n'est pas du tout compliqué. La seule difficulté réside dans l'obtention des reliques de platine en mode contre-la-montre.
N'en demeure pas moins que le titre conclut d'une fort belle manière cette trilogie, et offre de beaux moments de plate-forme.