The Surge est un jeu de type Action-RPG, jouable en solo. Une catastrophe inattendue survient lors de votre tout premier jour de travail, et vous vous réveillez, équipé d’un exosquelette industriel, au milieu du complexe en ruine. Vous allez devoir vous frayer un chemin vers la sortie en découpant judicieusement vos ennemis.
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Vous êtes mort pour la première fois
Vous avez retrouvé les pièces détachées perdues suite à votre mort
Vous avez amélioré une arme en utilisant le composant de fabrication nano-noyau
Atteignez une puissance de noyau de 80
Vous avez porté plus de 50 000 pièces détachées
Acquérir l'équipement complet du GOLIATH
Acquérir l'équipement complet de l'OPÉRATEUR
Acquérir l'équipement complet de la SENTINELLE
Vaincre les 5 robots recycleurs
Améliorer un équipement complet en utilisant le composant de fabrication nano-noyau
Atteindre le niveau 5 en maîtrise des armes pour chaque type d'arme
Vous avez vaincu un boss en portant au moins 20 000 pièces détachées
Déverrouiller tous les trophées
Merci à Loroth qui a créé cette fiche
Conséquence évidente du succès d'un genre à part, l'apparition de titres essayant de profiter du courant ascendant est souvent l'occasion de pester contre une industrie qui ne cherche même plus le renouveau mais se contente de piquer les idées d'autrui.
Version Playstation 4 50 h de jeuMais il arrive aussi que l'inspiration puisée à la source permette d'apprécier une idée d'un œil neuf et lui apporte une fraicheur nécessaire à son épanouissement. En effet, si Michel-Ange a été le précurseur du baroque, Rembrandt en a été une figure tout aussi emblématique. Et c'est exactement le phénomène que l'on observe entre FromSoftware le précurseur du Souls-Like et Deck13 à qui l'on doit déjà le décrié Lords of the Fallen, qui peut faire figure de test pour le studio, et le ci-présent The Surge, qui bénéficie donc d'une certaine expérience.
L'idée d'un Dark Souls dans un monde futuriste, crée par une équipe occidentale était, rien que dans l'intitulé, déjà très alléchante. Les mécaniques du gameplay d'origine étant parfaites, leur associer un environnement nouveau et donc une ambiance diamétralement différente, voilà de quoi apporter la fameuse fraîcheur à laquelle je faisais allusion plus haut.
Nul besoin de faire planer un suspens de bas niveau plus longtemps, The Surge est un excellent jeu, n'en déplaise aux extrémistes. Ce schisme "Souliesque" apporte son lot de bonnes idées et le studio allemand nous gratifie d'un titre aux petits oignons, certes perfectible, mais diablement entraînant, et aussi éprouvant que son cousin japonais.
Au rayon des éléments empruntés, on retrouve évidemment la difficulté, ou plutôt la rigueur nécessaire à la progression dans un dédale mécanique, et la punitivité globale qui ne fera aucun cadeau lorsque le joueur croira avoir gagné quelques instants de répit. Chaque mort se solde par la perte des "scraps", éléments qui permettent d'augmenter la puissance du noyau de l'exosquelette afin de s'accoler des améliorations plus nombreuses et plus puissantes, ainsi que d'améliorer les armes et les différentes pièces de vos armures. Récupérer ses "scraps" se fera ici aussi au prix d'un parcours sans faute vers le lieu de votre trépas précédent, mais cette fois tout sera minuté ! 2:30 pour retourner sur place, mais cet élément n'est la plupart du temps qu'un artifice pour faire monter la pression car tuer les ennemis croisés permet de remplir à nouveau le chronomètre, et si les environnements sont de vrais labyrinthes, ils sont également assez intuitifs pour que l'on s'y retrouve rapidement.
La direction artistique et la conception des niveaux sont également inspirés des Souls, car extrêmement bien construits, et d'une logique implacable. L'ouverture des raccourcis, et, petite nouveauté, l'obligation de refaire certains niveaux qui se révèlent comme centraux pour tout le jeu, permettent d'apprécier au plus haut point la qualité du travail fourni.
Les combats, élément attendu au tournant, ne bénéficient certes pas du détail peaufiné à l'extrême des titres de FromSoftware, on notera par exemple que les hitboxes sont beaucoup moins fines, mais ils gagnent en nervosité, et certains duels sont au moins aussi exigeants que des rencontres impromptues avec des chevaliers noirs. Les compétences sur le terrain dépendent à la fois du niveau du joueur pour chaque type d'arme (à une main, à deux mains, riveté à l'exosquelette, bâton...) qui augmente au fur et à mesure de l'utilisation, ainsi que du niveau d'amélioration (de 1 à 5 en NewGame) que le joueur installera en récupérant des pièces détachées, gagnées en démembrant les ennemis. Un élément original des combats est d'ailleurs le fait de pouvoir cibler divers éléments de chaque ennemi : tête, corps, bras, arme, ou jambe. L'intérêt ? A chaque pièce coupée, ses pièces détachées, et donc de quoi améliorer telle ou telle partie de l'armure.
Là où The Surge se démarque également, c'est au niveau de son scénario et de son lore, et de la manière dont ils sont présentés. La narration est ici claire et posée. On sait qui on est, on sait où l'on va, on identifie clairement les protagonistes. On est donc loin de l'ambiance ténébreuse et mystico-gothique d'un Souls.
Un petit mot sur le DLC, intitulé sobrement "A Walk in the Park", il rappelle furieusement Westworld ou Jurassic Park car en transposant le scénario du jeu de base dans un parc d'attractions, on se retrouve avec des mascottes qui cherchent à trancher en fines lamelles le moindre bout de chair fraiche. Ce DLC permet également de changer de décor et d'ambiance, et s'il est un peu court, il est aussi très plaisant à arpenter et recèle de bonnes idées.
Pour conclure ce pavé, j'ajouterais simplement que The Surge a hélas payé les pots cassés d'une première expérience mitigée du studio, et souffre aussi du fait que les Souls demeurent des jeux de niche, réservés aux joueurs avertis. En ne bénéficiant pas de la visibilité accordée à un titre aussi grandiose qu'un Bloodborne, il était évident que le succès commercial ne serait pas au rendez-vous, et c'est très dommageable. Voilà un jeu qui mérite d'être connu et reconnu.
Après un premier essai en demi-teinte par l’intermédiaire du décrié Lord of The Fallen, le studio Deck13 s’essaye à nouveau dans le registre du « Souls-Like » avec The Surge. Changement de cadre radical, puisque les événements prennent place dans un monde futuriste post-apo sentant bon l’huile de moteur et les implants robotiques. De quoi trancher avec les univers ténébreux ultra esthétisés de From Software. La comparaison n’en reste pas moins inévitable.
Version Playstation 4 35 h de jeuD’emblée, impossible de ne pas ressentir cette sensation familière malgré un contexte à mille lieux de la Dark Fantasy. Sans grandes explications, The Surge vous place dans la peau de Warren, survivant isolé dans les ruines d’un centre de recherche CREO : multicorporation désireuse, en apparence, de sauver l’écosystème de la planète. Isolé dis-je ? Pas tout à fait, puisque des hordes de cyborgs enragés et autres saloperies mécaniques chercherons à vous faire la peau, espérant ainsi vous empêcher de remonter à l’origine de ce cataclysme. D’un point de vue scénaristique The Surge manque peut-être un peu d’ambition en rapport à son background travaillé, et l’histoire se contente d’un fil rouge efficace agrémenté de quelques quêtes annexes. Davantage un prétexte à l’exploration donc, et c’est bien l’effet recherché.
L’occasion de prendre ses marques avec des combats lourds et exigeants, nécessitant prudence et lâcheté. Ce qui ne vous empêchera pas de mourir maintes fois et de chier des boulons à foison, croyez-moi ! Un parallèle avec les Souls évident, ressenti à tous les étages du gameplay : jauge d’endurance régissant parade, esquive et attaque, collecte de boulons servant de monnaie et d’expérience (à récupérer sur son cadavre en cas de morts… dans un temps limité !), salle de repos équivalent aux feux de camps, etc… Un plagiat assumé qui apporte heureusement sa petite touche personnelle.
Dans The Surge le crafting relève d’une importance capitale puisque chaque pièce d’équipement doit être récupérée et rafistolée avant utilisation. Ainsi, l’atelier sera un lieu de passage récurent pour réparer et améliorer son stuff, avant d’équiper lourdement Warren qui ressemblera très vite à un Terminator ambulant. En parallèle, il faudra augmenter la puissance de votre noyau notamment en vue de déverrouiller des emplacements d’implants, octroyant bonus et capacités diverses. Autre spécificité : Warren peut déclencher des attaques horizontales ou verticales, plus ou moins efficaces selon le type d’ennemi, et surtout sélectionner la partie à attaquer chez l’adversaire. L’aile ou la cuisse ? Ça dépend de votre feeling : les membres bleutés nus encaissent davantage de dégâts, alors que les zones protégées occasionnent plus facilement un finish spécifique (au ralenti gore du plus bel effet) et lâchent davantage de collectibles une fois découpées. Quoiqu’il en soit, l’esquive et la parade restent vos meilleurs amis, couplés à un sens du timing impeccable et quelques attaques chirurgicales bien senties. Toutefois, malgré le vaste arsenal à disposition qui permet de renouveler l’angle d’attaque, les affrontements finissent par s’avérer un poil répétitif sur la durée et la stratégie ne diffère guère d’un opposant à l’autre. A noter la présence dispensable de drones en guise de partenaires de fortune, tout juste utiles pour attirer l’ennemi à l’écart et lui refaire tranquillement le colon à la chignole dans son coin.
Perfectible, le gameplay de The Surge se veut néanmoins très solide. Complet et exigeant, il impose une attention de tous les instants et assure une immersion complète. L’univers se voulant l’autre pierre angulaire de cette recette diablement efficace. S’il n’atteint pas la richesse artistique ni l’ingéniosité de ses maîtres fondateurs, le monde de The Surge a bénéficié d’un grand soin dans sa construction. On lui reprochera un certain manque de variété au niveau des décors, un effet couloir labyrinthique ou un level design mêlant l’excellent au passable, mais globalement les niveaux restent un régal à parcourir. Sans parler de l’incroyable zone du DLC « A Walk in a park » : réellement géniale dans sa conception et son esthétique, mettant en scène un parc d’attraction abandonné où les mascottes déjantées viendront vous chercher des noises ! Au passage : le second DLC se veut moins sympathique et, malgré une thématique Far West intéressante, reste un faire-valoir dispensable dédié au loot. De quoi renforcer une durée de vie déjà conséquente et appuyée par quelques boss retors (trop peu nombreux malheureusement), même si la courbe de difficulté se lisse finalement assez vite pour les habitués du genre. Comptez 35-40 heures, quêtes annexes inclues, afin de percer tous les secrets de CREO et voir le bout de ce périple haletant.
La bande son joue humblement son rôle et met l’accent sur des bruitages percutants, où le son des lasers et les chocs métalliques dominent des musiques d’ambiance réussies mais sans grande envergure. Seuls quelques thèmes osent renier leur zone de confort, et viennent ainsi surprendre nos oreilles délicates. Imposé, le doublage Français se révèle étrangement convaincant et accentue ce constat auditif de qualité.
En optant pour une tout nouvelle licence, Deck13 signe un retour fracassant et affine sa formule. En résulte un titre parfaitement maîtrisé, à la hauteur des attentes émulées par les chefs d’œuvres de From Software. Une inspiration assumée avec suffisamment d’intelligence pour apporter une expérience différente, de surcroît matérialisée via un univers Cyberpunk crasseux qui assure une alternative crédible à la Dark Fantasy des Souls. Impossible de rester de marbre devant cette géniale revisite d’une recette éprouvée et délectable, et si quelques petites imperfections viennent ternir le tableau, The Surge s’impose sans détours comme une franche réussite.