Armored Core VI se déroule sur Rubicon 3, une planète lointaine. Sur Rubicon 3, l'humanité avait trouvé une nouvelle source d'énergie, qu'elle voulait utiliser pour renforcer davantage l'économie et ses avancées technologiques. Cependant, cette mystérieuse source d'énergie a provoqué un événement apocalyptique sur Rubicon 3, engloutissant la planète en flammes. Après sa redécouverte un demi-siècle plus tard, l'humanité se précipite à nouveau pour prendre le contrôle de cette mystérieuse ressource. Le joueur contrôle un mercenaire indépendant pilotant l'un des noyaux blindés principaux, prenant en charge des tâches de méga-corporations extraterrestres et de groupes de résistance Rubicon.
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Après pléthore de Souls Like à la qualité inégalable, From Software ressuscite une licence aux antipodes de leurs précédents titres. Armored Core, un nom chargé de souvenirs ayant fait les beaux jours de la Playstation. Loin d’être amateur de la série et de jeux de méchas en général, je sors donc de ma zone de confort tout en gardant une confiance aveugle envers le studio géniteur des Souls, désormais empreint d’une aura incomparable.
Version Playstation 5 15 h de jeuCommençons par un petit paradoxe. Alors que je n’ai jamais terminé un jeu de la franchise, cette dernière me parle et dégage néanmoins une certaine nostalgie. La raison ? Un CD de démo sur lequel je me suis tué à faire et refaire une courte session de jeu d’Armored Core 1 ! Je garde ainsi un très bon souvenir de cette proposition ludique extrêmement fun, mais jamais approfondie. Cinq occurrences et presque 30 plus tard (putain… chienne de vie), c’est un Fire of Rubicon salué par la presse et les joueurs qui pop dans ma Playstation 5.
Sur Rubicon 3, une planète isolée au fin fond de la galaxie, l’humanité exploitait une ressource énergétique incomparable : le corail. Mais un cataclysme d’origine inconnue embrasa ce monde et vint mettre fin au pillage. Cet évènement fut nommé : « les feux de Rubicon ». Un demi-siècle plus tard, les méga-corporations terriennes se lancent dans une nouvelle course effrénée pour reprendre le contrôle de la planète. Et nous voici à la solde de l’une d’entre elle, à incarner un mercenaire indépendant paré à défoncer du méchas en échange d’une de quelques crédits. Bien moins nébuleuse que dans les œuvres récentes du studio, l’histoire progresse essentiellement via les dialogues entre les briefings de missions. S’ensuit une écriture sans enrobage, qui impose parfois des choix cruciaux influençant la fin du jeu.
Armored Core VI propose une structure très linéaire, limite obsolète, avec son découpage en missions. Des zones ouvertes mais délimitées par une barrière invisible, afin de cadrer le terrain de jeu et ainsi mieux maitriser le rythme de l’action. Dans le cockpit, les sensations sont là ! Une fois familiarisé avec l’inertie de votre armure géante, la diversité des commandes et la rapidité d’exécution imposée lors des joutes. Car oui, il va falloir apprendre les rudiments du combat à la dure ! Deux armes de poings, deux sur les épaules, gérer les poussées verticales, l’esquive, le sprint, le bouclier, la caméra bien sûr, pas irréprochable, le tout en gardant un œil sur le poids de l’équipement, sa jaune de vie et le nombre de kits de soin restant ! Déroutant quelques minutes pour les néophytes, qui de surcroît ne seront guère rassurés en voyant la large personnalisation possible des engins de guerre !
Parmi les fonctionnalités les plus utiles de votre base, on notera le magasin forcement, mais aussi les affrontements virtuels et le garage. Entre le nombre de pièces d’équipement disponibles et l’upgrade de votre mécha moyennant des puces en nombre limité, les possibilités sont larges et chacun composera avec un robot unique. Mecha léger et rapide, sac à PV usant d’armes lourdes ou encore un tueur au corps à corps, tout dépendra de votre style de jeu fétiche mais aussi du challenge en présence ! Certains boss ardus nécessitant quelques équilibrages, soit de fond, soit à minima en terme d’armement embarqué. Car, entre autres subtilités passées sous silence, il ne faut pas négliger le type de munitions (et leur nombre) pour venir à bout de missions complexes ! Heureusement le titre reste généreux en checkpoints, permettant de hard try quelques passages sans trop rager. Intéressant et complet, le gameplay d’Armored Core VI excelle aussi bien dans la gestion que dans l’action, survoltée et immersive.
Visuellement le titre de From Software est une franche réussite. Techniquement solide avec des méchas réalistes aux textures impeccables, ce nouvel Armored Core bénéficie également d’effets visuels incroyables et d’une fluidité parfaite. Les explosons pètent à foison et les chocs entre méchas sont aussi tangibles que puissants ! Si les environnements sonnent un peu creux, la patte artistique des développeurs et la mise en scène travaillée assurent un vrai cachet visuel. L’immensité et le design de certaines structures laissant plus d’une fois bouche-bée devant l’écran. Côté character-design (mecha-design du coup), Armored Core VI frappe aussi très fort. Entre la large customisation de votre AC, cosmétique ou non, les innombrables ennemis et les quelques boss bien vénères, le « bestiaire métallique » joue son rôle à la perfection.
Cette review touche à sa fin et je n’ai évoqué que des points positifs, en partielle contradiction avec ma note finale mitigée. En effet, malgré toutes ses qualités Armored Core VI ne m’a pas entièrement convaincu. Bien que le feeling manette en main soit très bon, j’ai vite ressenti de la répétitivité dans les missions, trop linéaires et enchainées sans transition via de sommaires briefings textuels. Même constat au niveau des affrontements, car à part adapter de temps en temps mes armes pour un boss compliqué, le pattern consistait toujours à tourner autour de l’ennemi, esquiver, et le canarder à bout portant. Je n’ai jamais réellement remis mon build initial en question, et suis sans doute passé à côté de toutes les subtilités et personnalisation du mécha.
Si l’ambiance froide teintée de surnaturel vaut le détour, la frustration de n’explorer qu’une partie de cet univers chaotique pour retourner aussitôt à la base n’en est que plus grande. Enfin, et probablement le point le plus gênant : la durée de vie du titre : 15 heures seulement pour clôturer un premier run. Certes, le New Game+ promet son lot de missions inédites et permet de dévoiler une seconde conclusion, mais la carotte fut trop rachitique pour me motiver à accepter cette redondance assumée.
En résulte une expérience en demi-teinte, plutôt positive mais néanmoins décevante vis-à-vis de mes attentes initiales. Fire of Rubicon ne m’a donc pas réconcilié avec le genre, et je n’ai pas non plus retrouvé « le feeling Souls-like mécha-nique» que je fantasmais secrètement. Il n’en reste pas moins un excellent jeu de méchas, dont les qualités indéniables devraient sans mal ravir bon nombre d’amateurs. De mon côté l’alchimie n’a pas prise, et je tourne la page de cette petite aparté néanmoins fort sympathique à mille lieux de mes carcans habituels.