Répondant à l'invitation lancée par la sonde spatiale Voyager 2, envoyée dans l'espace sept ans auparavant et proposant à toute créature extraterrestre de venir visiter la Terre, un habitant d'une lointaine planète se risque dans le ciel américain.
Aussitôt pris en chasse par des avions lance-missiles, il échappe de justesse à la mort et trouve refuge dans la maison de Jenny Hayden, une veuve inconsolable. Il prend alors l'apparence de Scott, le défunt mari de Jenny.
La jeune esseulée ne s'en étonne guère, dans un premier temps, puisqu'elle s'est accoutumée, depuis son veuvage, à imaginer la présence de feu son mari à ses côtés. Puis Jenny comprend que ce Scott-là n'est pas son époux...
(Source : TCM Cinéma)
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Merci à Benben qui a créé cette fiche
Je redécouvre "Starman" après de (trop) nombreuses années sans l'avoir revu. Il s'agit d'un long-métrage à part mais aussi totalement raccord dans l’œuvre de John Carpenter. A part car il s'agit d'un film de commande, chose rare pour le réalisateur, qui avait besoin de sauver sa carrière après un "The Thing" n'ayant alors pas trouvé son public, la faute à un certain "E.T. The Extra-terrestrial" sorti la même année et qui avait donné envie au public de voir de l'alien sympa.
Quoi et qui de mieux alors pour s'approprier un scénario dans lequel un extraterrestre va venir sur Terre, et prendre l'apparence d'un mort ? Sauf que cette fois, le but de la chose venue d'ailleurs n'est pas d'agir tel un virus et d'assimiler toute vie, non, ici c'est "simplement" un anthropologue qui se balade dans l'univers et qui se retrouve chez nous suite à une invitation trouvée dans la sonde Voyager II.
Carpenter nous conte donc la découverte par une entité venue du cosmos, du genre humain, des sentiments et de l'amour en particulier, des plaisirs simples ou complexes de la vie et de la difficulté à surmonter un départ. Tout cela sera partagé avec une humaine qui devra elle aussi réapprendre ce que c'est que vivre. L'un des premiers plans avec Jenny (Karen Allen) nous la dépeint dans la pénombre, accablée de chagrin, et le dernier plan (du film) nous la montre baignée de lumière, la tête haute.
Ici, les salauds sont les humains. Rednecks chasseurs, flics bornés qui tirent à vue, militaires assoiffés de sang alien... Ici c'est le visiteur qui est mis à mal par tous ceux qui ne voient en lui qu'un étranger qu'ils ne comprennent pas et qu'ils craignent.
Impossible d'évoquer "Starman" sans parler de sa bande originale, l'une des rares qui n'ait pas été composée par le réalisateur, mais qui reste toutefois la plus belle de toute sa filmographie. Trois notes sublimes font du thème principal une mélodie mélancolique et magnifique.
Dirk Blocker, que l'on retrouvera dans "Prince of Darkness" (et que l'on connaît surtout aujourd'hui pour son rôle d'Hitchcock dans "Brooklyn Nine-Nine) tient ici un tout petit rôle. Avec George Buck-Flower ("They Live", "The Fog" et "Escape from New-York") ce sont les seuls acteurs du film qui ont déjà travaillé ou travailleront plus tard avec Carpenter.
Charles Martin-Smith qui campe le scientifique du SETI reprendra un rôle similaire dans "Deep Impact" en 1998 et si je parle du bonhomme c'est car sa scène d'intro dans les deux films nous le montre en train de se goinfrer d'un truc gras et dégoulinant sur ses doigts. J'ai trouvé ça drôle.