Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparu ? (Source : Allociné)
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J'ai entamé la filmographie de Guzman par le tome 3 (La Cordillère des songes) qui faisait le lien entre la Cordillère des Andes, territoire fertile mais oublié des populations chiliennes qui ne s'y aventurent pas. Pas plus que dans leur récent passé, celui de la dictature de Pinochet.
Sautant le tome 2 (Le Bouton de Nacre), j'ai repris le cours du récit à son commencement avec Nostalgie de la lumière. Dans chacun de ses films, Guzman mêle nature et dictature. Ici, il conjugue le métier des astronomes qui reçoivent la lumière du passé et les femmes qui tentent, tant bien que mal, de retrouver leurs défunts ensevelis dans le désert. La quête du passé. Très peu s'y plongent. On enterre et on oublie. C'est la politique au Chili. Aveugler et continuer. Sans être transcendant, ce Nostalgie de la lumière est plus aride que l'explosion visuelle de la Cordillère des Andes (que j'ai traversé en bus). Un réalisateur qui me touche par son obstination.