L'histoire commence sous le signe de la crise dans les campagnes où tout va mal : le cours de la viande s’effondre, le lait est vendu à perte et les éleveurs n’ont parfois d’autre recours que la corde accrochée à la poutre de la grange. Georges Balbuzard, le maire du Mêle sur Sarthe, n’est pas du genre à se laisser abattre et est bien décidé à sauver son village… Le hasard veut que Blake Newman, grand photographe conceptuel qui déshabille les foules, soit coincé dans un barrage sur la N12. Que se passerait-il s’il mettait en scène trois cents normands nus sur le Champ Chollet ?
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Merci à Tix qui a créé cette fiche
Quand on se plaint que beaucoup de films français ne prennent aucun risque et se complaisent dans des blagues au fond racistes, sexistes et assimilées, voilà un film qui redonne du baume au coeur.
Super structure narrative avec le suivi de plusieurs personnages actifs et actives, très bonne alternance des ambiances notamment entre drôles et tendues, lutte sociale explorée sans rien occulter, un excellent film.
Trois bémols, en plus de faux raccord classique du logiciel vidéo magique et celui de l'orange dans le supermarché :
- les personnages principaux sont tout de même d'abord des hommes
- l'arc de fin pour le boucher se termine par une phrase sexiste, "je suis d'accord pour que MA femme fasse la photo" et non "je ne suis plus dérangé pour que Gisèle fasse la photo" alors que c'est bien montré tout le long que tout en prêtant attention aux sentiments de son mari elle fait ce qu'elle veut
- la question de la souffrance animale est évoquée certes mais seulement via la jeune fille qui commet l'erreur de vandaliser (et de s'emballer dans sa description du futur, mais c'est drôle avec le perso), alors que le principe de la cause animale est de s'attaquer aux structures et non aux personnes (ainsi, en étant abolitionnistes on veut que les paysans vivent de leur travail, on veut juste que collectivement on décide que ce travail n'implique pas de considérer les animaux non-humains comme des ressources, d'où des réflexions autour de transitions et reconversions), et l'arc de cette famille se termine de façon dommage avec juste "oh finalement, la nature c'est chiant rentrons à Paris en hélicoptère".
Sur le ton de l'humour Philippe Le Guay décrit avec justesse le malaise des agriculteurs. Sans jamais tomber dans la vulgarité, une galerie de personnages, artisans, ouvrières, agriculteurs... aux profils bien cernés, nous entraînent au coeur de la vraie Normandie. Le prétexte de la photo sert de lien entre ces profils sympatiques et attachants. Des vrais gens en résumé. C'est ce qui fait la réussite de ce film.