Vincent n’est pas arrivé au tiers de sa vie qu’il a déjà tatoué la moitié de son corps et endurci sa voix avec son groupe de post-hardcore.
Depuis la mort de sa mère, il partage son existence entre Bastille et Porte de Clignancourt, entre un boulot de perceur qui ne l’enchante guère et un père poissonnier qui tente de refaire sa vie avec une femme plus jeune. Et ça le rend malade.
Source : Allociné
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Non renseigné
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Diffusé dans le cadre du Festival Premiers Plans d'Angers avec la présence de Morgan Simon, Monia Chokri et Nathan Willcocks :
Un, deux, trois, quatre, cinq, six...Vincent sait certainement compter. Mais il va pouvoir compter encore longtemps le nombre de blessures que la vie lui réserve. Sa mère est décédée et une nouvelle femme la remplace rapidement dans le cœur de son père et celle-ci s'installe rapidement dans le logement familial. Le mythe Œdipien est omniprésent dans ce trio entre un Kevin qui crie sa haine dans ses concerts de hard rock, un père qui est incapable de lui donner et de lui transmettre un minimum d'amour et une nouvelle femme (Monia Chokri) qui ne demande qu'à être désirée. Tatouages, pleures, chants, le mode de vie de Vincent transpire dans son apparence corporelle. Personnage à double facette, Vincent est incapable de s'exprimer chez lui face aux remarques désobligeantes et cinglantes de son père. Il décide alors d'expulser sa haine et ses sentiments lors de ses concerts.
Véritable coup de poing, Compte tes blessures, pose de nombreuses questions sur les relations père-fils. Film cathartique, Morgan Simon a réalisé de nombreux petits exploits dans son premier film : le film est quasiment tourné dans l'ordre de montage puisqu'il désirait ne pas "s'enfermer dans son scripte pour apporter de l'imprévisible. Tout au long du film, on vise un horizon qu'on ne peut pas nommer.". Les scènes sont également tournées lors de vrais concerts, Vincent (Kévin Azaïs), qui est acteur est bien l'interprète des chansons. Morgan Simon ne s'évertue pas seulement à filmer des paroles, des dialogues...il transcende son sujet et désire au contraire filmer des non-dits, des sentiments, par des jeux de regards et de tensions.
Percutant, le premier film de Morgan Simon nous cueille à froid et malgré une histoire très simple sait jouer de l’imprévisibilité pour prendre à contre-pied le spectateur et lui asséner un bon uppercut !