Une nuit, à Los Angeles, les membres d’un gang assiègent un poste de police dans lequel s’est réfugié un homme qui a tué l’un des leurs. Pour survivre aux assauts répétés, les policiers et les prisonniers unissent leurs forces.)
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
En quête de rattrapage de la filmo de John Carpenter qui m'a échappé jusqu'ici, je débute mon marathon avec "Assault on Precinct 13", le premier vrai film de cinéma du réalisateur après "Dark Star" qui était un projet d'étude un peu pimpé au dernier moment pour en faire un long métrage. D'ailleurs note à moi même : revoir "Dark Star" !
Bon, ce film d'action a vieilli. Pas comme du lait, mais pas comme un Côte-Rôtie non plus. Cela dit en contextualisant l’œuvre, on se rend compte qu'elle a une importance capitale dans la filmographie d'un cinéaste génial.
Ce qui n'a pas très bien vieilli, c'est le sur-jeu ou le sous-jeu des acteurs par exemple. Mais j'ai envie d'excuser certaines exagérations, notamment celles du père de la petite fille, qui a l'air d'un pantin désarticulé dans qui court ou qu'il fait feu avec un revolver : après tout il n'est qu'un simple civil qui se retrouve embarqué dans une sale histoire. Par contre, les gardiens de prison qui mettent 4 secondes à réagir quand leur boss se fait renverser par Napoleon...
On retrouve déjà un gimmick de Carpenter : l'enfermement. Thématique que l'on pouvait retrouver dans son film précédent et que l'on retrouvera surtout dans ses métrages suivants, notamment dans "The Thing", dans certaines scènes de "Christine", dans les "Escape from..." ou les "Halloween" (sans évoquer d'autres films que je n'ai pas encore vu mais qui semblent carrément aller dans ce sens là : "The Ward" pour ne citer que celui-ci).
Carpenter déshumanise la horde de malfrats qui s'en prennent aux protagonistes. Ils ne prononcent qu'une seule et unique phrase pendant tout le film et semblent simplement vidés de toute empathie. A mi chemin entre le gang et les fanatiques religieux, ils vont se révéler être une horde de zombies assoiffés de sang, uniquement motivés par la vengeance. Le fait qu'ils surgissent de la nuit sans prévenir en fait presque des êtres surnaturels.
Les héros quand à eux font au contraire preuve d'humanité. Le flic et le prisonnier font équipe malgré leurs différences, afin de survivre et développent même un début d'amitié. Avec la secrétaire du poste de police qui n'est pas reléguée au rang de potiche, ils vont réfléchir ensemble à comment survivre à cette nuit de violence.
Niveau scénario, les années 1970 oblige, il faut faire avec cette naïveté dans l'écriture, qui rend certains passages presque comiques. Mais le tout est rythmé à la perfection, surtout avec la musique composée par... un certain John Carpenter.