À plein temps

Suffit-il de synchroniser un tempo rapide sur des images qui déferlent pour illustrer la bêtise de notre incapacité à ne pas nous freiner ? Les idées sont aussi précaires que la situation professionnelle, sociale et économique du personnage. A plein temps est un cinéma qui essouffle autant qu'il s'essouffle tant le procédé est systématique. C'est sans surprise, épuisant, bien que la crédibilité des scènes relève le film (plus que de l'ensemble qui semble être tiré par les cheveux tant les situations s'amoncellent). Malheureusement, les bambins et Laure Calamy ne m'ont jamais été très sympathiques...

À l’affiche, on pourrait penser une comédie et pourtant pas du tout, si à première vue le film ne m’intéressait pas, cette bande annonce thriller survitaminé m’a fait changer d’avis et j’ai tellement bien fait de le voir ! On assiste à un thriller haletant, une course qui ne s’essouffle jamais, auquel on a besoin de prendre de l’oxygène à chaque scènes. La réalisation est plongeante et immersive, et relate bien la galère des grèves qu’on a vécu juste avant le covid. Laure Calamy est impeccable et signe ici je pense son meilleur rôle.

Intéressant dans son concept. Intéressant aussi de voir un film presque un faux-documentaire sur la vie trépidante des gens.
Pour autant, pour moi, toutes les réactions de la narratrice ne sont pas compréhensibles. D'accord, elle est épuisée, mais elle se fiche quand même souvent dans la mouise toute seule. Le film est une liste de tout ce qu'on pourrait faire de pire pour se compliquer la vie, avec un petit côté cliché qui aurait pu être évité/nuancé.

Sublime Laure Calamy. Le quotidien de cette femme sonne juste. Excellente interprétation pour cette grande actrice.

Tous les malheurs du monde fabriqués en 1h30 et parfois même en dépit du bon sens...