Mijak a dit (23 Mai 2022 à 01:05)
Le jeu exploite bien les deux écrans de la DS pour étendre l'affichage et il se permet des cinématiques et du gameplay en 3D, ou à peu près. Le jeu permet d'ailleurs de faire pivoter la caméra, ce qui sera utile à certains moments.
Le concept du jeu, son monde et son scénario, sont intéressants et amènent deux fois plus de nouveautés et d'intérêt à l'exploration. Le monde est vaste et se débloque progressivement, l'appel de l'aventure et de l'exploration se ravive à chaque fois.
L'Abbaye des Vocations permettra de choisir des jobs pour vos persos, avec des compétences apprises qui perdureront de l'un à l'autre. Mais l'équipement est lié au perso, pas au job, et ça j'apprécie, ça évite de changer l'équipement à chaque fois. Même si, bon, du coup on se retrouve parfois avec un prêtre qui se bat à l'épée.
Bon la BO comme d'hab, Sugiyama au top dans le style très DQ.
Effectivement il est dans la lignée des précédents sur DS. Pas de craft, et du combat aléatoire bien classique. Il y a une arène cependant, avec des monstres à trouver et entraîner, comme dans le 8. J'avais testé le 9 avant celui-là, sur DS aussi, il m'avait bien déçu. Celui-ci me ravi.
[spoiler] en revanche la fin laisse un écart énorme entre le niveau atteint et celui nécessaire pour le boss final, donc bonjour le farm d'xp -__- j'ai mis du temps à le faire et en ai été un peu dégoûté du coup, du jeu. Et j'ai dû regarder une soluce pr la dernière forme. Mais du coup j'ai plus envie d'y passer du temps, et ça tombe bien y a pas de post-game ! [/spoiler]
Mijak a dit (13 Mai 2022 à 16:39)
17H30 à 94% (tous les binious, sauf ceux qui sont pas marqués sur la carte). Assez court finalement, mais vu le rythme, ça se comprend. Mais je le pensais plus long cependant.
Un jeu bien vénère donc, qui ne vous laisse pas ou peu souffler (j'ai bien passé une dizaines d'heures avant de faire des voyages rapides pour récolter des trucs manquants, tant le jeu me laissait pas tranquille). Le scénar est haletant, l'action, la mise en scène, tout est urgent et empressé, tout s'enchaîne très vite et sans pause, avec dialogues et cutscenes pour souffler.
Mais ça en jette, ça oui. C'est de l'aventure, donc, et de l'action. On se retrouve avec une Lara jeune et inexpérimentée dans le domaine guerrier (mais ça va pas tarder, vu comme les améliorations d'armes changent l'arsenal). On a quelque chose de très scénarisé, très linéaire aussi et qui mêle le fantastique à l'aventure et le mystère.
Les persos donnent un ton plutôt série B au tout (j'avais vu le film avant, maintenant je comprends pourquoi il était très moyen), mais ça va, tout l'intérêt ne repose pas dessus.
Niveau gameplay ensuite.
Alors, perso mon expérience de TR s'était arrêtée au 3. J'ai joué au premier, au 2 (surtout) et au 3 (un peu). Du coup je suis familier du découpage "camion" des mouvements et les map à la Minecraft, plein de carrés pour que tout ça fonctionne.
Ici, c'est pas pareil. On escalade là où c'est prévu, il y a des marques (mais dans un environnement aussi détaillé, c'est nécessaire), Lara s'accroche où il faut quand il faut, mais elle ne dispose pas du panel de pirouettes qui avait nécessité les séances d'entraînement à la demeure de Lara, dans les premiers. J'ai cru comprendre qu'Uncharted était dans le genre, mais n'ayant pas la console idoine j'en suis privé. Le côté positif de ça, c'est que l'animation est bien foutue, ça change de la rigidité d'une Lara soumise à nos inputs.
Côté flingues, on est dans un TPS plutôt classique ; couvertures, zoom, corps à corps et headshots. Le fil du jeu et les ennemis nourrissent l'xp (sert aux compétences) et les collectibles servent à améliorer les armes.
A la fin, vous aurez de tout en trop. Je termine avec deux points non utilisés et plus de 1000 bouts de ferrailles (en ayant bien sûr tout à 100%). Le fait de refaire des maps plus tard, vu que les ennemis parfois repop, ça fait s'accumuler...
Sans trop insister sur la comparaison ; les premiers TR avaient ce flow agréable de Lara qui court, saute, sur les côtés, en arrière, s'accroche, etc. Là, le flow est un peu moins présent, du fait que beaucoup plus de choses sont scriptées ; les mouvements, quand Lara se met à marcher, à s'accroupir quand il y a des ennemis, quand elle se glisse entre deux parois... tout ça elle le fait toute seule, sans input.
Les énigmes sont équilibrées, j'ai trouvé, aucune ne vous retiendra longtemps, mais il faut le déclic. Pour le coup, c'est un plaisir de ne pas avoir à se taper des conneries comme pour les premiers. Mais j'aurais bien fait 5 ou 10 tombeaux de plus malgré tout.
Je testerai la suite, bien que j'ai lu qu'il est moins bien. Rha...
Mijak a dit (04 Mai 2022 à 19:39)
Un jeu bien sympa, aventure narrative effectivement, avec des choix qui vont déterminer la suite des évènements.
Mais un peu particulier cependant, car ici on joue successivement plusieurs personnages, jusqu'aux élections.
Car oui il est question d'élections. Plus précisément, pays qu'on devine en crise, un grand mur bloquant le passage de la frontière (wink wink), deux candidats qui s'affrontent, et les ados qui fuguent et partent seuls pour quitter le pays. Dans ce bordel, on a aussi un groupe "terroriste" qui est désigné par le pouvoir comme ennemi public, et qui représente pour d'autres la voix de la contestation et le vrai contre-pouvoir. On a donc un dilemme moral, des messages sur l'engagement, la responsabilité (beaucoup de choix vont pouvoir influer sur l'opinion public), mais le jeu se garde d'émettre des opinions politiques ; on ne sait pas ce que les candidats représentent ni ce que le groupe visiblement anarchiste a en tête.
Le but est de faire passer la frontière à l'ado qu'on contrôle, et certaines tentatives vont réussir, d'autres... pas. Au fil de l'aventure et des rencontres, on développe les arcs narratifs des pnj secondaires (Alex, Sonya, Zoé, Fanny...), et on acquiert des compétences, conservées à travers les rerolls, qui vont nous permettre de faire de nouvelles choses, de nouveaux choix, etc.
Chaque parcours est unique, dans le sens où les étapes/lieux sont mélangés à chaque fois, les pnj croisés à des moments différents, pas tous tout le temps, et les évènements toujours uniques. Du coup c'est très sympa, faire voyager notre perso n'est jamais une routine pénible et ennuyante.
L'aspect naïf et superficiel me fait penser à certains égards à Life is Strange, dans le visuel graphique, mais aussi dans le côté "alternatif mais sans choquer personne". C'est de la révolution très romancée et poétique, d'ailleurs le jeu parle de "road trip" pour désigner la fuite d'un régime autoritaire (mais on ne sait pas, puisque le jeu n'en parle pas, cependant oui, bon, les flics sont des c*nnards, et les médias sont à la botte de l'état, donc on est pas mal, classic shit quoi)
Mais bon, là on n'a pas de protagoniste à proprement parler : le PJ ne parle pas, on joue à la première personne, on ne le voit pas. Et les PNJ sont parfois loufoques ; il y a un gros côté humoristique, surtout incarné par Sonya et les deux débiles cagoulés.
S'ajoute à ça des musiques assez variées, selon les situations, de l'électro synthwave à la folk en passant par du rock parfois.
Voilà, il est cool donc, original et prenant, surprenant toujours, mais il va pas bien loin dans son propos hélas, se contentant du poncif : "on vit vraiment dans une société".
Mijak a dit (30 Avril 2022 à 20:07)
Pareil qu'Aurelia, j'aime beaucoup l'ambiance (bon, ça ne casse pas non plus des briques mais la musique, l'ambiance, la VF, sont sympas, on est vraiment dans la BD), mais omg les bugs. Par exemple, au début j'avais un endroit d'intérêt qui, si le l'affichais, bloquait toute commande sauf le menu principal, et m’obligeait donc à recharger.
Ah oui et le panthéon de sport j'ai renoncé, là carrément une fois sur deux ça me bloque tout le jeu et je dois alt+F4.
Je plussoie pour les dialogues, mieux vaut activer les sous-titres, car ils sont parfois totalement buggés et coupés.
Sinon le côté enquête, avec la déduction, le côté point & click, les QTE... rien de super original, ni de bien compliqué, mais ça fait le taf. Le jeu enchaîne beaucoup les scènes, la narration est abondante, on est plus dans l'histoire racontée que dans le point & click, d'ailleurs la voix off de Blacksad en récit rétrospectif va dans ce sens.
Le scénar est du polar assez classique, mais assez tortueux pour ne pas tout faire deviner à la première minute, en tout cas moi j'ai été un peu surpris, même si, comme j'ai dis, la thématique est loin d'être originale. Après, Blacksad ne l'est pas toujours non plus, mais certaines des BDs ont raconté des choses plus palpitantes.
Mijak a dit (30 Avril 2022 à 12:52)
Très drôle à jouer à plusieurs, mais peut être très décourageant aussi parfois.
Mijak a dit (29 Avril 2022 à 22:09)
Je connaissais par un Let's play, et le côté résistance m'a plu, là où je suis pas fan de FPS en général et encore moins si on joue un militaire ou si c'est trop dans ce genre de mentalité insupportable. Ici, c'est pas parfait, mais ça va. Le côté résistance propose autre chose, même si notre perso est un ancien militaire.
La série The Man in the High Castle que j'ai vue y a peu m'a donné envie de dézinguer du nazi, alors voilà ma curiosité pour ce FPS satisfaite. S'ajoute à ça le même côté uchronique que dans l'histoire de Philip K Dick, mais au-delà même, vu qu'on y ajoute un côté fantastique/SF qui me plaît bien (un peu WTF, du style Iron Sky, si vous avez la ref)
L'aspect très scénarisé, très narratif, à coup de cinématiques fréquentes et de mise en scène qui en jette, est bien plus proche de ce que j'aime dans un jeu, donc j'y prends un peu mon pied, ou du moins j'ai du mal à le lâcher. En revanche, le jeu semble cibler un public de bourrins virilistes qui aiment juste tuer des trucs, du coup c'est souvent lourd, dans l'interface, la musique et l'humour très guerrier.
Mijak a dit (31 Mars 2022 à 23:57)
Un jeu dont l'ambiance et le contenu me plaisait, mais dont je redoutais le gameplay, pas du tout celui dont j'ai l'habitude ou de facilités.
Mais le jeu permets différents niveaux de difficulté, donc j'apprécie. De plus, pour un action-rpg, il ne se perd pas en commandes innombrables et réflexes nécessaires et exigeants, ni en combos demandant une mémoire que je n'ai pas ; il se concentre sur l'essentiel, et les compétences équipables sont pas trop nombreuses.
Un RPG donc, dans les grandes largeurs, de Capcom, une performance étonnante, moi qui le connaissais surtout pour Resident Evil ou Street Fighters.
Un RPG japonais, et en open-world ! Alors, certes, action-rpg, mais Dragon's Dogma nous propose, à travers un gameplay libre et des animations incroyables, d'explorer une carte avec ses lieux grands ou petits, cachés ou mis en évidence, et d'affronter bandits, monstres, animaux divers, de façon non levellée (difficulté des ennemis indépendant du niveau des personnages). Dark Arisen est le remaster et le DLC du jeu de base, sorti en 2012. Donc l'année après Skyrim, qui, je dois l'avouer, à mon goût fait bien mieux en matière de RPG open-world. Dans DD, tout semble un peu vide, j'ai trouvé, les dialogues souvent semblent résonner comme dans une cathédrale, l'ambiance n'est pas folle, même dans les villes, et à l'extérieur vous ne croisez que des... "pions".
Les "pions", ce sont ces PNJ qui vous accompagneront (3 max), combattront avec vous, mais sont un peu... bah aléatoires. Sans personnalité, sans histoire, sans rien. Ils se répètent, ils sont là pour vous servir, bref... là encore, côté intérêt et immersion, on repassera.
Pour revenir sur le gameplay, en revanche la présence des pions et de leurs classes, ainsi que celle de notre perso (changeable), permet une variété de gameplay toujours très intéressante, et oh mon dieu, gros point fort de ce jeu : les combats. Chaque type d'ennemi a sa particularité, et si humains et gobelins, bon, faut juste taper, pour d'autres il y aura des stratégies à avoir, des classes mieux équippées que d'autres, et des possibilité de s'accrocher physiquement aux plus imposants pour les taper où ça fait mal. Et là vient un truc vachement intelligent : les pions peuvent apprendre, avec l'expérience ou des items, comment aborder une créature, et vous le communiqueront en combat.
Les combats de boss notamment sont inoubliables et vraiment épiques, et ceux scriptés très bien mis en scène.
A côté de ça, le jeu a fait le choix de sauvegarder la progression, mais empêcher les changements d'avis, autrement dit on peut pas charger une sauvegarde antérieure (enfin ça dépend). La sauvegarde auto remplacera votre sauvegarde, et parfois cela peut causer quelques soucis, comme si, dans une arène qui s'est fermée derrière vous, vous réalisez que non, finalement, vous n'avez pas le niveau. La solution est alors de retourner au précédent point de passage, car votre sauvegarde, elle, a été remplacée par une auto à l'entrée de l'arène...
Bon, après, le regrettable... j'ai trouvé les quêtes vides, les persos assez inintéressants, la map pas si grande et rapidement dévoilée (après 30h plus ou moins selon votre empressement bah... vous avez un peu tout vu) Certains PNJ sont utiles pour une, deux ou trois quêtes, puis plus rien, alors que dans la narration on nous les présente comme beaucoup plus importants (mention à la duchesse). Certains lieux et PNJ liés sont juste inutiles (l'abbaye), et il faudra faire attention ; passé certains caps de l'histoire certaines quêtes ne seront plus faisables et échouées d'office.
En règle générale d'ailleurs le journal de quête est un foutoir sans nom.
Dark Arisen corrige certains trucs sont s'étaient plaints les joueurs du jeu d'origine, notamment les portacristal et les transpierres. Vous aurez maintenant une transpierre éternelle, dans votre coffre privé, dès Gran Soren. Vous aurez également des tenues rigolote ou d'autres PNJ (qui prennent tous les emplacements), aux attributs bien supérieurs aux armures du jeu pendant un bon moment, ce qui incite à les utiliser et délaisser le vrai contenu (merci pour rien, du coup).
Pour l'aspect RPG, le jeu fonctionne avec un système d'xp par ennemis et quêtes, qui fera monter votre niveau (pas de répartition d'attributs, c'est automatique) et la maîtrise de la classe, qui permettra de débloquer des compétences d'armes/de classe/passives. Il y a bien sûr tout le côté gestion de l'inventairre, poids, nourriture et potions, et commerce. Le système de classe offre trois choix de base : guerrier, mage, voleur, ses classes avancées (les même en plus vénère) et ses classes mixtes (croisement de deux), donc 9 au total.
Bref voilà, donc un chouette jeu, mais qui m'a frustré plus d'une fois tout de même. Ce n'est pas pour moi le meilleur RPG de la Terre, mais il fait de très bonnes choses. Son point fort est le gameplay, et pour moi ses faiblesses sont sa narration et son ambiance, peu surprenante, assez attendue, et maladroite.
(ps : j'ai arrêté depuis plus d'un mois, le puits de l'éternité m'a saoulé, j'ai décroché du jeu)
Mijak a dit (30 Mars 2022 à 12:24)
Daaamn, la version Steam est viable sur Windows 10 ! (à 50 centimes !)
Je le refais donc, plus de 20 ans après la première fois (je crois). Rhalala, ces souvenirs. Ces rêves d'exploration, et ce goût pour l'aventure...
Je suis étonné, pour un jeu de 1999, de sa qualité. Bon, pas tant graphique, certes, mais quand même. Syberia était 3 ans plus tard, et ce n'était pas si mieux que ça.
La chose qui m'avait étonné niveau scénar (et choqué d'autres, en mode "WTF"), c'était le choix du journaliste (pas de spoil, c'est le début de l'histoire) de choisir, pour aucune raison visible autre qu'un vieux qui lui demande, de partir à l'autre bout du monde. Il est du coup intéressant de voir que Sokal semble aimer le principe (et j'approuve), puisque Kate Walker fera presque la même chose dans Syberia I et sa suite (bien que là on ait plus de contextualisation et de cohérence, concrète comme psychologique).
Mais moi ça ne m'a jamais dérangé, ou plutôt, je pense que je l'ai intégré, rationalisé, et qu'après coup j'ai trouvé ça juste beau et poétique. L'idée, je pense, que Sokal voulait donner : l'histoire d'Alexandre Valembois est touchante de naïveté et d'ambition vers l'aventure, la découverte, le voyage. S'ajoute à cela une erreur/un tort à réparer, et on a notre motivation.
Le fait, par contre, que notre personnage n'ait ni dialogue ni même d'apparence m'a toujours un peu frustré (c'est un point & click à la première personne, du genre de Myst). Certes ça permet l'immersion dans le personnage, mais ça rend les moments un peu surréalistes d'épreuves à traverser (cet atol où il n'y a qu'UN pécheur) assez austères, et l'aventure plutôt silencieuse.
Moi j'aime bien quand ça parle, à la manière des point & click classique où le héros fait des commentaires (comme Kate Walker plus tard).
Bref, un de mes tout premiers point & click, si ce n'est LE premier, je ne sais plus. Comme d'hab', Sokal transmet ses visions artistiques et poétiques liées au voyage et au monde éloigné, à l'aventure... encore un jeu qui m'a pas mal orienté pour la suite :)
Le côté technologique et informatique (l'ordinateur de bord, les disquettes à trouver, chaque fois...) montre aussi l'attrait de Sokal pour le support qu'il a utilisé pour ces œuvres vidéoludiques, conjointement à son métier d'auteur de BDs.
Par contre, du coup, incohérence anachronique : lors de la première expédition de Valembois, il y avait des disquettes ? Avant-guerre ? Mmmh ?
Mais PASSONS. Ce jeu est super, c'est tout.
(Si on galère pas trop - mes souvenirs ont 20 ans, mais j'avais quelques restes - le jeu se fini en 3 ou 4h)
Mijak a dit (25 Mars 2022 à 17:56)
Un jeu d'horreur en FPS, mais pourquoi est-ce que je m'inflige ça ?
Parce que Lovecraft, Giger, tout ce qu'ils promettent et visuellement omg, c'est génial. Parce que le côté kinky aussi, ne le nions pas.
Bref donc, un thème lovecraftien assez classique, avec horreur indicibles, visions impossibles, santé mentale en berne, trucs spooky...
Mais bon, les courses poursuite où notre perso n'a aucune chance, sinon la fuite, les trucs où il faut se dépêcher, le stress, la BO qui met la pression et fait paniquer... pas mon style, je joue très mal sous pression. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Cependant, comme d'autres de mes tentatives dans le genre, même si j'adore l'ambiance, mes nerfs ne supportent que de courtes sessions.
Parlons du côté érotique maintenant. Il est fait avec goût - je veux dire cohérent avec l'ambiance, dérangeant mais aussi beau d'une certaine manière, sans être (loin de là) omniprésent, insistant ou lourd. On pourra regretter cependant que, encore une fois, vu qu'on joue Victor Holloway, on a du POV masculin dans l'aventure et y compris les scènes plus explicites.
EDIT : par contre le jeu chez moi met au moins une minute entière pour chaque chargement (et je joue en qualité basse), et quand vous crevez plusieurs fois dans la même séquence en attendant de trouver le bon truc à faire/l'issue, c'est très chiant d'attendre un long chargement pour souvent refaire tout, vu qu'il n'y a pas de sauvegarde rapide, tout se joue au checkpoint.
Mijak a dit (22 Mars 2022 à 23:37)
Un doublage français parfois honteux, pour un jeu qui EST français. Mention à Leni enfant qui a une voix d'adulte (j'avais pas compris que le perso était censé avoir genre 13 ans quand je l'ai entendu, je pensais que c'était une adulte avec retard mental - même graphiquement, elle a l'air toujours plus âgée que Dana), ou à l'alpiniste belge dont l'acteur imite un accent et une façon de parler atroce et malaisante.
Bref.
Encore une petite merveille de Benoit Sokal :) J'apprécie plus celui-ci que le 3e, dans son ambiance, sa beauté visuelle et sa BO magnifique (des variations envoûtantes de Inon Zur sur le theme qu'il a donné à la série). Cependant, le côté aventure est bien moins présent que dans les autres Syberia.
Ici, on laisse l'ex-URSS et (heureusement) les antagonistes ridicules du 3, et on se plonge dans une ambiance "montée du nazisme", qui ne dit pas son nom ("Ombre Brune"), au sein d'un pays imaginaire d'Europe centrale. La ville de Vaghen, très Art Nouveau - et bien sûr ses automates Voralberg - est un décor incroyablement magnifique, si on aime le style.
Graphiquement, je regrette que le visage de Kate ait encore changé, je ne la reconnais plus déjà depuis le 3, mais là c'est encore pire, elle est juste quelconque, mais heureusement le doublage reste le même. Ce qui n'est pas le cas pour Oscar, qui déjà dans le 3 je crois avait changé.
Certains choix, dont la place d'Oscar d'ailleurs, ne sont pas de mon goût, mais ce jeu se penche un peu plus sur les choses que Kate a laissé de côté, vis-à-vis de son passé, et c'est touchant. Le jeu nous permet aussi d'incarner d'autres personnages, justifié par des témoignages laissés, mais nous sort un truc incohérent au possible à certains moment, avec d'étranges phénomènes inexpliqués de choses découvertes dans le passé qui aident Kate dans le présent.
Dans tous les cas, Syberia fonctionnait mieux en dyptique, autour de la quête pour retrouver Hans Voralberg et... bah Syberia. Le côté étapes dans des villes délaissées par le temps, voir ce que Hans avait laissé, c'était beau. Ici ça tente un peu de retrouver ça, mais bon... on y est pas. On a en revanche plus de drama, plus d'émotions, le jeu ne laisse pas indifférent, mais il exploite des ressorts scénaristiques plus faciles que dans les opus précédents. Ça et l'aspect très narratif, ça le rend très addictif et il est difficile de le lâcher.
Ah oui, et, déjà dans le 3, l'aspect point & clic, plus vraiment à la mode, laisse ici place à une quasi-histoire narrative, en fait, même si le jeu n'est pas exempt d'énigmes. Le côté complexe mais crédible et faisable, moi ça ne me déplaît pas, mais on est clairement loin du jeu qui va vous demander de tester plein de trucs avant de trouver la solution. Ici on est très souvent pris par la main, et les interactions sont parfois juste là pour faire avancer le film, un peu à la manière d'un *kof kof* David Cage *kof*.
Bref voilà. Sinon, toujours autant attaché à cette série qui m'a bouleversé et fait aimer certaines choses en 2002, le goût du voyage, de partir, et du train.
Maintenant que Benoit Sokal n'est plus là, bon, j'espère qu'on laissera Syberia en paix.
Par contre, si Microïds veut faire un remaster de l'Amerzone moi je dis oui !
(edit 2025 : je l'ai eu mon remaster :') )
[spoiler] A la fin j'étais vraiment impliqué, "Putain elle est partie vivre avec les Goruns ! Kate, les Goruns !!!". Le fait que ça se termine comme le premier jeu, avec une Kate qui, sur un coup de tête, décide de repousser son retour, j'ai beaucoup aimé. Mais néanmoins, pour moi ça devrait se passer de suite, pour marquer une fuite éperdue qui, de toute façon, ne pourrait pas avoir de fin satisfaisante. J'aime Kate Walker comme ça : en fuite vers ailleurs, à la recherche d'un sens et d'une destination. [/spoiler]