Sunread26 a dit (26 Décembre 2023 à 11:23)
Franz26 a dit (25 Décembre 2023 à 09:41)
Metroidvania en pixel art développé par le petit studio The Game Kitchen, Blasphemous emprunte à première vue un chemin déjà surreprésenté sur la scène vidéoludique indépendante. Il se démarque cependant par son univers horrifique empreint d’un culte religieux des plus malaisants.
Une abjecte malédiction connue sous le nom du « Miracle » s’est abattue sur la terre de Custodia, condamnant ainsi ses habitants et ôtant toute joie de vivre à l’humanité. Alors que le monde n’est que ruines et désolation, vous incarnez le « pénitent », un survivant anonyme lancé dans une quête obscure aux tenants et aboutissants tout aussi opaques. Difficile en effet d’éclaircir le mystère entourant ce personnage et l’univers dans lequel il évolue. Les rares PNJs ne dévoilent que des bribes d’information énigmatiques, et il faut davantage se tourner vers le lexique des objets afin d’en apprendre davantage sur le lore de Blasphemous. Un synopsis volontairement alambiqué, contribuant à l’atmosphère glauque et captivante du titre. Car avant d’aborder les mécaniques de jeu, j’insiste encore sur cette ambiance macabre qui prend aux tripes autant qu’elle n’en expose. Teintée de références au christianisme, elle abuse d’un bestiaire malsain et de scènes riches en hémoglobine ! On notera d’ailleurs la possibilité inutile mais jouissive d’effectuer des « Fatality » sur les ennemis agonisants : paix à leurs âmes.
En terme de gameplay, nous voici en présence d’un Metroidvania relativement classique dans sa construction. Mais le titre de The Game Kitchen ne s’encombre pas d’une multitude d'aptitudes à déverrouiller, et même si les allers et retours sont monnaie courante, ces dédales enchevêtrés n’ont rien de labyrinthiques et bénéficient d’un level design sage et efficace. Evidement la traditionnelle mappemonde aiguillera votre parcours, laissant la possibilité bienvenue d’annoter divers points d’intérêts.
En revanche, Blasphemous impose un minium d’exigence au joueur, et une maitrise intrinsèque des capacité du pénitent se révèle vite indispensable. La bonne gestion de l’esquive et de la parade sera souvent la clé du succès, bien davantage que les divers bonus statiques procurés par votre chapelet, aux emplacements limités, ou que les coups spéciaux de votre épée, unique arme du jeu au demeurant. La ténacité des ennemis, couplée à des phases de plates-formes parfois punitives, engendre une progression ardue et ponctuée d’échecs. Revers régulièrement occasionnés par des boss vénères et originaux, qui nécessitent parfois plusieurs essais avant de rendre leur dernier soupir.
Si l’exploration est récompensée avec nombreux collectibles, upgrade de vie, de magie ou fioles de soins pour les plus importants, elle alimente aussi votre inventaire via une multitude d’objets obscurs dont l’utilité ne saute pas aux yeux immédiatement. Certains servent à l'accomplissement d’étranges quêtes annexes, mais il faut porter attention aux détails ou lorgner sur divers « Wiki » afin de ne rien rater ! Transition toute faite vers l’excellente durée de vie du titre, puisqu’il m’a fallu une petite vingtaine d’heures au compteur avant d’afficher un pourcentage de progression quasi complet. Les plus courageux peuvent ensuite se lancer dans un second run au challenge rehaussé, afin de déchiffrer les dernières énigmes et visionner la seconde fin de Blasphemous. Notez que cette « Deluxe Edition » bénéficie de quelques amélioration en terme de contenu et d'équilibrage.
Parti pris technique et volonté de surfer sur la vibe nostalgique des « vieux» joueurs dont je fais désormais parti, les développeurs nous offrent une réalisation en pixel art d’un autre âge mais au charme indéniable. Malgré quelques beaux moments de contemplation, plutôt dus à la direction artistique macabre qu’à la qualité appréciable des décors, on s’extasiera plus facilement sur les cinématiques « old school » et la taille de certains sprites. En effet, plusieurs boss, PNJs et autres abominations apportent un peu de piquant à une esthétique volontairement terne, en parfaite résonnance avec l’atmosphère sordide du titre.
La bande son apporte son mortier à l’édifice et accompagne votre éprouvante pénitence avec justesse. Des thèmes d’ambiance mélancoliques embellissent la majorité de votre parcours, ainsi guitares, pianos et violons reviennent régulièrement dans des styles distincts au rythme varié. Un vrai régal, qui peut aussi se matérialiser par des passages plus « métalleux » aux tons saturés, ou encore des sonorités brutes et primitives lors des affrontements. Un ensemble sonore très travaillé, qui accentue cette ambiance malsaine et corrobore l'influence religieuse des lieux.
Qualifié de « Soulsvania » par certains, il est vrai que Blasphemous reprend quelques éléments chers à la saga de From Software. Ambiance désolée quasi dépourvue d’espoir, scénario énigmatique et difficulté conséquente en sont la preuve. Mais ce petit parallèle mis à part, le titre de The Game Kitchen dégage une identité propre. Sans révolutionner le genre, il se distingue essentiellement par son ambiance et cette pénitence macabre emplie de souffrances. Quelques petits défauts çà et là, entre des phases de plates-formes perfectibles, des quêtes annexes indéchiffrables et un gameplay assez lourd, tous les joueurs n’adhéreront pas et lui préféreront peut-être des « Metroidvania » plus dynamiques. Les autres découvriront une expérience peu commune aux mécaniques efficaces et immersives. Excellente découverte.
Dreadz23 a dit (13 Décembre 2023 à 00:51)
J'ai passé un super moment, ce jeu est un véritable bonbon <3
Une pincée de Miyazaki, un soupçon de Ori and the Blind Forest et vous obtenez cette merveille !
Les musiques et les dessins sont magnifiques.
(Je vais clairement ajouter ces musiques à mes playlists, j'en chialerais tellement elles sont belles <3)
Franz26 a dit (10 Décembre 2023 à 09:20)
Suite au succès critique de Nioh en 2017, la Team Ninja capitalise clairement sur les acquis du premier volet et nous propose un second opus dans la stricte continuité de son ainé. A défaut d’une révolution, c’est une confirmation avec un programme équilibré et toujours aussi dense en perspective. Malgré la rude concurrence dans le milieu des « Souls-like », Nioh avait su se distinguer et proposer une expérience plus nerveuse et dynamique. Voyons voir si, trois ans plus tard et après le passage d’un certain Sekiro, la recette prend toujours.
En préambule, il faut désormais passer par la création d’un « protagoniste » assemblé de toutes pièces, et intégré au scénario fictif mais empli de lieux, divinités et personnages historiques du Japon féodal. Enchevêtrement de conflits, quêtes de pouvoirs et complots étalés sur plusieurs lignes temporelles, la trame de Nioh 2 n’est pas simple à suivre et se révèle vite nébuleuse. Mais des résumés de l’histoire, personnages et bestiaire sont disponibles afin d’en apprendre davantage sur le lore. Si l’aspect narratif mixant sans détours faits réels et imaginaires sous fond de folklore traditionnel mystique passe clairement au second plan, cela n’enlève rien à la richesse du background et surtout à l’incroyable atmosphère que dégage l’univers du jeu.
On retrouve donc l’ambiance typique du premier volet, dépeignant un Japon féodal noirci et corrompu, à la limite du satanisme. Archipel dévasté par la guerre et les luttes internes, où l’avidité des hommes et les pierres de pouvoir ont donné naissance aux « Yôkai » ; hybrides humanoïdes et autres monstruosités que nous allons devoir éradiquer grâce au doux contact de notre lame. Le tout dans des décors variés et d’une justesse artistique exemplaire, parsemés de raccourcis et de passages dérobés dans la pure tradition des « Souls-Like ». Un régal de level design, malgré quelques inégalités et des zones souvent trop linéaires. Si les missions principales ont fait l’objet d’un soin remarquable, les secondaires se contentent souvent d’un recyclage au rabais de zones déjà visitées. Petit défaut déjà souligné dans le premier opus. La difficulté des obstacles et la mort punitive, engendrant la perte de votre expérience accumulée, apporte une saveur particulière à l’exploration. Principe bien évidemment pompé sur la saga de From Software, avec la possibilité de récupérer son dû en retournant sur les lieux du trépas sans accros.
En terme de gameplay la donne ne change guère, et on retrouve un système de build - assez permissif - basé sur des points de compétences à répartir selon plusieurs critères : vitalité, force, endurance (anima), magie, etc… Améliorant par causalité l’affinité avec certains types d’armes. A ce niveau le titre nous gâte, et offre un arsenal monstrueusement diversifié allant du double sabre aux tonfas, en passant par le bâton, la lance ou encore le glaive. J’en passe ! Il y en aura pour tous les goûts, et ajoutez le principe de postures (basses, moyenne et haute) pour cimenter l’ensemble et découvrir votre manière fétiche d’occire du monstre.
Les deux grosses nouveautés de gameplay proviennent du contre Yôkai et de l’utilisation des âmes en plein combat. L’une consiste en une parade parfaite selon timing, occasionnant dégâts et baisse de la jauge d’anima adverse tout en procurant un game feel assez jouissif, et l’autre permet de rattacher des orbes à aux compagnons divins afin de booster vos caractéristiques et déclencher des attaques spéciales. Quant aux esprits mystiques justement, ils reviennent en très grand nombre ! Ces divinités fantasmagoriques assurent alors un bonus de stats spécifique, et surtout la possibilité de se transformer en Yôkai afin de déchainer sa fureur l’espace d’un instant. Sans trop s’éterniser, mentionnons rapidement le système de loot, classique mais vite chronophage, ainsi que le sphérier de compétences dédié aux différents domaines (magie Onmyo, Ninjutsu, Samurai, etc...) histoire d’aiguiser sa panoplie mortelle. On passera d’autres points secondaires mais utiles : forge, dojo, salon de thé, etc…, car le gameplay de Nioh 2 se veut aussi complet que passionnant une fois l’ensemble apprivoisé !
Comme son prédécesseur, Nioh 2 n’est pas forcement accessible à tous les joueurs, mais la difficulté m’a semblé largement lissée par rapport au premier opus. Rien d’insurmontable avec un peu de persévérance, et seuls quelques boss retords m’ont demandé un chouia d’acharnement. Mention « très bien » pour ces ennemis uniques et souvent originaux, qui jouent leur rôle de gardiens à merveille dans un déluge de violence et de haine souvent déstabilisant le temps d’assimiler leur patern. Selon votre affinité avec le genre comptez environ 80 heures pour terminer l’histoire principale, une myriade de quêtes secondaires et le premier DLC. Considérant l’expérience comme suffisamment complète, je n’ai pas ressenti le besoin de dépenser mes pépettes pour les deux autres contenus additionnels.
Côté technique, comme nous l’avons vu plus haut, Nioh 2 brille davantage par sa direction artistique que par ses graphismes. Mais si certaines textures laissent à désirer, les effets visuels et l’animation rattrapent le tout et assurent un constat très plaisant malgré quelques baisses de framerate constatées occasionnellement (y compris sur PS5). Sans transition, n’oublions pas l’excellente bande son du titre. Variée, elle alterne les styles et abuse d’instruments caractéristiques du pays pour nous plonger dans l’action et nous happer en plein cœur de ce Japon féodal ravagé. Le doublage Japonais complète cette immersion authentique.
Véritable confirmation pour le studio, Nioh 2 surpasse son aîné avec quelques ajouts de gameplay bien sentis et un contenu dantesque ! L’exploration se veut toujours aussi délectable grâce à un level design travaillé et un monde passionnant pourtant découpé en missions et chapitres. Le titre ne réconciliera probablement pas les quelques détracteurs de franchise, mais comblera amplement les fans. J’en fais partie, et si une pointe de challenge et de technicité ne vous rebutent pas, je ne peux que vous recommander ce petit bijou du genre ! « L’effort » en vaut la peine, et vous découvrirez alors un titre d’exception d’une rare générosité.
z0rr0 a dit (09 Décembre 2023 à 10:51)
Fini en 33H en mode difficile (conseil pour le jeu)
était gratuit sur Epic Games
Bon defouloir mais sans plus
Dreadz23 a dit (08 Décembre 2023 à 21:37)
MON DIEU MAIS QUELLE BOUSE.
Quand tu passes d'Arkham Origins à ça, tu pleures, clairement !
Les graphismes ont très mal vieilli, certaines musiques sont affreuses, les énigmes à un niveau au ras des pâquerettes. Et par dessus le marché : mal pensé et buggé ! Je venais d'avoir les codes alpha, je suis retournée aux niveaux que je venais tout juste de faire pour récupérer les masques que j'ai oubliés : quelle erreur ! Une fois arrivée à l'ascenseur dans le noir, impossible de l'appeler car plus de courant. Ok, je reviens en arrière... Sauf que c'est aussi impossible ! Voilà voilà, bloquée à deux heures de jeu, je taille ma route ! Je vais plutôt me faire Arkham Knight, ça devrait être bien, cette fois ^^
Manifael a dit (07 Décembre 2023 à 14:58)
Un super jeu ! C'est la première fois que je joue à cette licence et j'ai adoré ! On a vraiment la sensation de jouer à film d'animation. En fait il y a beaucoup d'animations et par moment c'est à vous de prendre le contrôle des différents personnages pour avancer dans l'histoire. Le jeu est sublime, l'histoire très chouette et avec la manette DualSense on est vraiment immergé dans l'histoire. Je recommande !
Dreadz23 a dit (05 Décembre 2023 à 16:10)
Comme d'hab', super cool mais c'est un peu relou tous ces collectibles ^^' Et le combat contre Deathstroke (que je me suis gardé pour la toute fin en plus, j'avais laissé tombé une première fois tellement ça me soulait ^^) j'en ai tellement chié ! J'ai du recommencé facilement 100 fois je pense ^^'
Shibo a dit (02 Décembre 2023 à 19:44)
Sympathique à faire et raisonnablement court par rapport au opus standard, il offre un point de vue alternatif sur les événements de Yakuza 7.
C'est toujours un plaisir de retrouver Kiryu même si, je regrette un peu que l'on ne laisse pas profiter le perso de sa retraite tranquille
Enfin, une fin qui fera chialer les fan de la série !