Franz26 a dit (09 Juin 2018 à 08:40)
Difficile de rajouter quoi que ce soit à l’exhaustive critique de mon confrère adoré. Je partage totalement son avis et vais donc tâcher d’aller à l’essentiel. Helldivers se présente en effet comme Shoot’em up orienté multijoueurs en vue de dessus, dans la lignée d’un Dead Nation. De quoi poser la cervelle quelques heures pour s’adonner à un carnage sanglant et jouissif. Détente garantie, mais encore ?
S’appuyant à 100% sur la communauté en ligne et basant ses missions sur un système de ranking, régissant au passage la qualité des récompenses reçues, Helldivers impose très vite de s’adonner à la coopération pour progresser rapidement et espérer venir à bout des objectifs avancés. Bien évidemment, il faudra également compter sur un arsenal exhaustif, qu’il s’agisse d’armes à feu conventionnelles, des capacités de soutien, ou encore d’équipements lourds tels des méchas ou des tanks. Tout ce joli matériel s’upgradant à loisir pour plus d’efficacité. Récolter un maximum d'échantillons lors de vos missions devient donc vite un objectif primordial afin d'améliorer votre équipement. Malheureusement, bien que notre personnage engrange des niveaux au fil de l’expérience il ne monte pas directement en puissance. En résulte un aspect gestion au petit gout d’inachevé qui aurait mérité davantage de profondeur.
On retiendra surtout du gameplay son système de « stratagèmes », se matérialisant par le biais d’une manipulation de touches plus ou moins complexe en fonction de l’apport souhaité (résurrection d’un personnage, livraison de munitions, frappe aérienne, etc…). Des commandes de soutien en temps réel qui imposeront analyse, sang-froid et dextérité pour ne pas se faire punir en pleine exécution ! Plutôt bien vu.
Inutile de s’attarder sur la réalisation du titre, correcte mais sans grande saveur, ou sur le level design, assez quelconque. La direction artistique et l’ambiance s’inscrivent dans la lignée d’un Starship Troopers, mais malgré cette référence flatteuse l’immersion reste mitigée. Un constat également dû à l’absence de réel scénario, générant ainsi des missions répétitives aux objectifs limités. Le titre se concentre donc sur l’action, et sans se prendre au sérieux il dénonce sauvagement la politique capitaliste Américaine. On s’amusera par exemple à surprendre son avatar hurler des jargons bien sentis (« Distribution de démocratie ! ») tout en déchaînant son gros calibre ! D’ailleurs, que ce soit au niveau des doublages, des bruitages ou des musiques, la bande son fait remarquablement bien son travail.
Clairement, Helldivers n’est pas le jeu de l’année et ne restera pas dans les annales du genre. Fun et divertissant quelques heures, son aspect gestion perfectible ne pousse pas à une addiction suffisante sur la durée. Sympathique mais limité, on passera donc vite à autre chose.
Franz26 a dit (17 Avril 2018 à 07:41)
Après l’échec cuisant de Metroid Prime : Federation Force sur 3DS, Nintendo joue la sécurité et nous propose cette fois un remake de Metroid II : Return of Samus, sorti à l’origine sur Game Boy en 1991. L’occasion pour beaucoup d’entre nous de découvrir cet opus complètement remis au goût du jour.
Un bon vieux Metroid en 2D : on me prend par les sentiments ! Quel bonheur que de retrouver une recette maintes fois éprouvée mais tellement géniale qu’elle a donné son nom au genre ! S’en suit donc un gameplay millimétré au poil, orienté action et plates-formes, mais clairement centré sur l’exploration. Chemins et secrets se dévoilent au fur et à mesure des capacités acquises, imposants une fouille minutieuse et récurrente des niveaux. En résulte un grisant sentiment de découverte, car l’univers de Metroid fait preuve d’une richesse remarquable tant en terme de direction artistique que de level design. Un régal, d’autant que le double écran de la console accentue clairement le confort de jeu.
Techniquement Metroid : Samus Returns s’en sort bien et bénéficie d’une 3D soignée, d’effets impressionnants et d’une animation impeccable. Si l’ensemble se révèle fort agréable ce n’est pas non plus la claque visuelle, et il est un peu dommage de ne pas avoir osé une réalisation 2D d’un autre temps mais au charme souvent incomparable.
On passera sur le scénario sans grand intérêt qui se concentre sur l’extermination sauvage des Metroid, pour saluer une bande son de bonne facture au « sound design » délicieusement familier. S’ajoute une durée de vie très correcte pour compléter un tableau quasi parfait !
N’ayant pas touché à l’opus original, c’est avec un regard neuf que je considère ce Samus Returns comme l’un des meilleurs titres de la série. Je languissais un Metroid à l’ancienne depuis l’épisode Zero Mission sur GBA (13 ans déjà), et me voici enfin comblé ! Un digne représentant d’une saga mythique, classique mais diablement efficace. Que demander de plus ? Foncez !
Franz26 a dit (06 Avril 2018 à 20:07)
L’adaptation d’un titre PC sur console est souvent une tâche délicate, mais cette Enhanced Edition de Divinity : Original Sin, désireuse de toucher un large public, s’est immédiatement vu encensée par la presse et les joueurs. Difficile de faire l’autruche devant un titre à la renommée exemplaire, il était donc grand temps pour moi de tenter l’expérience. Sachant que le périple sera long, dur et suintant, je sollicite mon animal de compagnie préféré, alias Benben, pour ce voyage à forte consonance Heroic-Fantasy. Une fois nos deux avatars aux boobs prédominants créés (les mauvaises habitudes ont la vie dure), nous plongeons tout excités dans le mystérieux univers de Rivellon. Présentation.
Pour commencer, impossible de passer outre la qualité des graphismes proposés ici. Les décors sont fins, colorés, fourmillent de détails et jouissent d’une animation exemplaire. Chaque lieu visité mérite ainsi que l’on si attarde, afin d’apprécier une direction artistique fort réussie et un level design dans l’ensemble bien construit. Découpé en quatre grandes zones, l’univers de Divinity : Original Sin vous fera découvrir des contrées verdoyantes, dévastées ou enneigées, comportant leurs lots de grottes, donjons et obscurs dédales à arpenter. Sans oublier les immenses villes où d’innombrables PNJs vous confieront moult quêtes et, telle la masse populaire sur Le Bon Coin, commerceront à loisir en vous rachetant sans crier gare toutes les merdes que vous aurez ramassées ! Bref, Divinity : Original Sin prend place dans un vaste monde Heroic-Fantasy, plein de vie et de couleurs, où l’on retrouve également un bestiaire qui parlera sans problèmes aux fans de Warcraft. La petite touche d’humour/autodérision apporte un peu d’originalité, restituant ainsi une ambiance immersive et très agréable. Atmosphère également confortée par une bande son réussie, majoritairement composée de thèmes d’ambiance fort sympathiques (mais toutefois difficiles à apprécier en coopération !) et dotée d’un excellent doublage.
Ne vous y trompez pas, derrière ses airs de Diablo-like Divinity : Original Sin se présente en réalité comme un Tactical-RPG très exigeant. A ce titre, un petit temps d’adaptation sera probablement nécessaire avant de dompter un gameplay complet et complexe, matérialisé par une multitude de paramètres à prendre en compte. Points de capacités, de compétences, de talents particuliers, gestion de l’inventaire, de l’équipement, des grimoires de sortilèges, etc… Passer du temps dans les menus sera en effet obligatoire afin de préparer au mieux son équipe face aux multiples dangers qui vous attendent. Et une fois les tenants et les aboutissants du gameplay assimilés, Divinity : Original Sin dévoile toute sa richesse et offre une profondeur de jeu vertigineuse. En coopération une bonne coordination s’avère indispensable pour se sortir sans casse d’affrontements rarement simples mais toujours passionnants ! Malheureusement, l’ergonomie générale et la lisibilité des menus ne sont pas exempt de reproches, ce qui n’empêche pas de se prendre au jeu addictif d’une intarissable et gratifiante montée en puissance et personnalisation des héros. De prime plutôt obscur et assez lourd, le gameplay se révèle sur la durée vraiment excellent.
On pestera sur certaines énigmes et mécanismes mal pensés, ou encore sur l’abondance de dialogues cassant clairement le rythme de jeu, mais Divinity propose une expérience complète et intéressante pour quiconque désire s’y investir. Et croyez-moi, vous en aurez pour votre argent ! Comptez près de 80 heures de jeu avant d’en faire le tour correctement, en composant avec une difficulté parfois frustrante mais heureusement compensée par un système de sauvegardes rapides : à utiliser sans modération ! Dommage aussi que la richesse du background et du scénario ne soit pas davantage éclairée, la faute à une mise en scène quelconque et à des pavés de textes desservants la narration...
Divinity : Original Sin n’est pas à mettre en toutes les mains et s’adresse clairement aux joueurs avertis. Plutôt amateur de J-RPG, il m’a fallu quelques heures pour m’habituer au rythme et au gameplay particulier du titre. Mais passé cette étape le plaisir de jeu est bien au rendez-vous, car Divinity fait preuve d’une telle générosité qu’on lui pardonne allègrement ses quelques imperfections. En résulte une très belle expérience, riche et immersive, méritant amplement le détour.
Franz26 a dit (27 Mars 2018 à 08:08)
Petit épisode de transition entre Peace Walker et le 5e volet de la saga, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes fait office de mise en bouche avant le plat principal. Difficile donc de juger le titre sur les critères traditionnels, son faible contenu l’assimilant davantage à une grosse démo qu’à un jeu complet.
Suite directe des événements du Costa Rica où Big Boss et son « armée sans frontières » se sont révélés aux yeux du monde, cette mission Ground Zeroes a pour objectif de libérer Chico et Paz enfermés dans une base secrète Cubaine. Livré à vous-même sur cette île isolée, il vous faudra échapper à la vigilance des soldats et extraire vos amis d’une situation peu reluisante. L’occasion aussi d’introduire brièvement un vilain qui aura probablement son rôle dans Phantom Pain : Skull Face. Le tout sous couvert d'une mise en scène exceptionnelle.
Le gameplay ne surprend guère et s’appuie sur la recette déjà bien rodé du quatrième épisode, outre quelques subtilités propres. On s’étonnera en premier lieu de ce simili « bullet time » qui se déclenche lorsque vous êtes découvert, offrant une chance d’éliminer l’ennemi avant qu’il ne donne l’alerte. Les armes en votre possession apparaissaient désormais sur Snake, qui ne peut plus transporter 36 mitraillettes en toute impunité. Cette logique réaliste rend évidement la gestion de l’arsenal plus contraignante, mais n'excuse pas pour autant la sélection "rapide" des objets vraiment calamiteuse...
Malheureusement je n’ai pas retrouvé le feeling habituel aux commandes de Big Boss. Cette zone ouverte, bien que techniquement impeccable, propose au final un level design assez pauvre et se révèle sans grand charme. Difficile également de s’immerger à travers une session de jeu aussi courte, d’environ deux heures. Quelques objectifs bonus et missions additionnelles étoffent la durée de vie mais ne pimentent guère l'expérience (l'action se passant toujours dans ce seul et unique décor).
Liant scénaristique sympathique mais à l’intérêt discutable, Ground Zeroes offre un aperçu du potentiel de Metal Gear Solid V et de son orientation à monde ouvert. Un changement de direction auquel je n’ai pas réellement adhéré mais que je n’accable pas non plus : Phantom Pain, me voilà ! Et malgré un léger à priori négatif, mes attentes restent énormes ! A suivre.
Franz26 a dit (16 Mars 2018 à 07:55)
L’injustement mal-aimée Wii U aura malgré tout eu droit à sa propre aventure du plombier moustachu. Et comme d’habitude, Nintendo nous offre un véritable condensé de plaisir de jeu ! Pour autant, ce nouvel opus est-il à la hauteur de son immense héritage ? Oui et milles fois oui ! Explications.
Super Mario 3D World puise d’abord dans ses acquis en s’inspirant largement de l’opus 3D Land sorti quelques années plus tôt. On retrouve donc une structure linéaire découpée en zones thématiques, où chaque niveau renferme trois étoiles et un tampon à découvrir. Des stages qui rivalisent d’ingéniosité et mettent en avant un level design fantastique ! Les concepts et les idées se succèdent à un rythme effréné, piquant sans cesse l’intérêt du joueur, pour un résultat incroyablement divertissant et addictif ! Les similitudes avec Super Mario 3D Land sautent aux yeux, mais la recette proposée ici se révèle bien plus ambitieuse. S’en suit un gameplay aux petits oignons à la prise en main immédiate, marque de fabrique maison.
Techniquement le titre se pare d’une 3D soignée aux textures fines et bénéficie d’une animation sans faille. On appréciera aussi la direction artistique pétillante et colorée, comme à l’accoutumée, renvoyant une ambiance bon enfant toujours plaisante et rafraîchissante. La bande son conforte cette impression et rythmera vos cabrioles au son de thèmes entraînants et dépaysants ! Quelques remix viendront même titiller la fibre nostalgique des anciens.
Si les mondes de bases s’apparentent à une relative promenade de santé pour les joueurs aguerris, les stages bonus relèvent le challenge et demandent, eux, un minimum de doigté afin de compléter le jeu à 100%. Les tout derniers niveaux imposant même un certain « self-control » pour ne pas encastrer son gamepad dans la télé…
Super Mario 3D World n’est certainement pas l’opus le plus ambitieux de la saga. Il ne révolutionne pas le genre comme le grand Mario 64 et ne présente pas non plus l’originalité d’un Galaxy. Pour autant, il propose une expérience incroyablement jouissive qui se renouvelle en permanence ! Bourré d’idées géniales et soutenu par un gameplay irréprochable, ce 3D World candidate clairement au titre de meilleur jeu de plates-formes de sa génération. Un grand cru, à n’en pas douter.
Franz26 a dit (13 Février 2018 à 07:54)
Développé par le petit mais ambitieux studio Suédois Coldwood, Unravel se présente comme un jeu de plates-formes/réflexion en scrolling-horizontal, et surprend tant par sa réalisation atypique que par son concept original.
Vous dirigerez donc Yarny, un petit bonhomme de laine qui devra sans cesse user intelligemment de ses fils et récupérer des pelotes pour progresser à travers les niveaux ! Ce savant mélange de plates-formes et d’énigmes, associé à un level design inspiré, assure un gameplay aux petits oignons malgré quelques rares imprécisions. Pas de quoi révolutionner le genre, mais un principe suffisamment rafraîchissant pour offrir une expérience plaisante et peu commune.
Unravel se révèle également un pur régal visuel, matérialisé par une 3D léchée et une direction artistique somptueuse ! Difficile de ne pas s’émerveiller devant ces arrières plans envoûtants fourmillant de détails et animés à la perfection. Des niveaux soutenus par une bande son magnifique, où de rares envolées viennent interrompre la mélancolie ambiante. Car l’ambiance dégagée par Unravel se veut nostalgique au possible, relatant un merveilleux voyage à la recherche de souvenirs perdus.
Compte tenu de la petite équipe en charge du projet, Unravel bénéficie d'une durée de vie convenable et, si compléter les douze niveaux proposés n’a rien de difficile, découvrir l’intégralité des secrets camouflés s’avère une autre histoire. Comptez alors une petite dizaine d’heures de jeu à manier de la ficelle avec dextérité.
Les déboires de cette fragile créature de laine s’apparentent à une véritable métaphore de l'existence, à un périple dépaysant et relaxant mais tellement touchant ! Doté d’une patte artistique unique et d’un gameplay soigné, Unravel se révèle également un bijou d’ingéniosité qui se renouvelle en permanence. Un petit jeu qui a tout d’un grand, méritant largement sa place dans votre ludothèque.
Franz26 a dit (02 Février 2018 à 08:07)
Fort de son succès populaire hors Japon depuis quelques années, la saga Fire Emblem se permet un remake du second opus sorti à l’origine sur Nes en 1992. Intelligent Systems semble déterminé à exploiter le filon jusqu’au bout, pour notre plus grand plaisir ! Un lifting graphique réutilisant le moteur 3DS, et la session de rattrapage peut commencer.
Fire Emblem Gaiden, de son nom d’origine, fût un épisode un peu à part et s’est essayé à de nouvelles mécaniques. D’abord, une map monde permet de déplacer ses troupes et les combats se déclenchent au contact d’un groupe ennemi. Sur cette carte, il est possible d’explorer villes et villages, composés d’écrans fixes, d’y recruter des unités et de dialoguer avec les PNJ présents. Certains vous confieront même des quêtes optionnelles sommaires, tel un RPG traditionnel ! Mais le plus original reste sans doute l’exploration à la 3e personne des donjons, modélisés en 3D, où la rencontre avec un ennemi provoque l’affrontement. S’ajoute la gestion simultanée de deux campagnes, et donc deux groupes de héros, pour définitivement bousculer nos repères !
Toutefois, l’essence du gameplay repose sur les bases intemporelles de la saga que nous connaissons bien de nos jours. Les unités se déplacent sur une carte quadrillée où précision et stratégie sont de rigueur pour vous en sortir sans encombre. La gestion et l’évolution de vos troupes restent au centre du gameplay, qui malgré les nouveautés évoquées ci-dessus ne devrait pas troubler les puristes. Il est cependant important de replacer Shadows of Valentia dans son contexte, car les quelques ajouts et réajustements sur le fond ne masquent pas un léger manque de profondeur de jeu par rapport aux opus plus récents. On regrettera surtout l’absence du système triangulaire régissant l’efficacité des armes (épée > hache > lance > épée), apparu un peu plus tard, ainsi que des missions relativement classiques au level design très sage. Le gameplay se révèle donc moins stratégique qu’à l’accoutumé, d’autant que l’horloge de Mila permet sous condition de remonter le temps durant la bataille, mais fait toujours preuve d’une maîtrise et d’un équilibre exemplaire.
Techniquement, Fire Emblem Echoes réutilise le moteur de jeu de ses confrères 3DS, et si l’on saluera le rendu des donjons en 3D plutôt convaincant, on félicitera surtout les magnifiques arts et cinématiques qui ponctuent l’aventure. Le character design se révèle toujours aussi soigné et plaisant, rendant de ce fait l’intrigue suffisamment attrayante malgré sa simplicité. Des musiques intenses retravaillées et un doublage inédit d’excellente facture finissent de composer une ambiance efficace et immersive, que vous côtoierez près de 40 heures (DLC exclus, monde de m…).
Souffrant un peu de la comparaison avec la densité et l’équilibre parfait des opus Fates, ce Fire Emblem Echoes s’en tire finalement très bien et réussirai presque à nous faire oublier son âge ! Osant des mécaniques de gameplay intéressantes qui compensent aisément quelques manques, difficile de bouder son plaisir devant ce remake soigné. Où comment consolider l’immense édifice qu’est la saga Fire Emblem, en attendant, Ô doux espoir, un nouvel Advance War…
Franz26 a dit (28 Décembre 2017 à 07:52)
Successeur spirituel de Journey, Abzu nous convie à un nouveau voyage onirique et contemplatif au cœur de l’océan. Arrivera-t-il à faire vibrer nos petites âmes sensibles de joueurs habituées aux plus grosses productions ? C’est en tout cas l’ambition des développeurs.
Inévitablement la comparaison avec Journey, titre pour lequel je voue une affection toute particulière, saute aux yeux. Car si l’univers et le contexte diffèrent, le principe reste identique et nous invite à une quête sensorielle qui ne s’encombre pas d’un gameplay complexe.
Le voyage commence par un émerveillement visuel progressif, en voyant ce vaste monde maritime s'animer sous nos yeux. La flore et la faune aquatique abondent de vie, et c’est un régal que d’explorer ces environnements tant la réalisation a bénéficié d’un soin considérable. S’ajoute une direction artistique inspirée et originale, en permanence bercée par des jeux de lumières hallucinants aux contrastes saisissants ! La bande son fait directement écho à cette esthétique somptueuse via des thèmes relaxants et d’une beauté enivrante, parfaitement adaptés à la visite de ces fonds marins oubliés.
Si le message principal d’Abzu ne laisse aucun doute quant à sa consonance écologique, l’histoire se laisse interpréter par le biais d’intrigants vestiges sous-marins. Confortant ainsi un univers abyssal plein de charme, où règne une ambiance mystique immersive et totalement dépaysante. La justesse de la mise en scène ayant sa responsabilité dans cet élogieux constat, en s’affirmant comme un imparable vecteur d’émotion.
Au rayon des défauts on soulignera la durée de vie minimaliste du titre, nécessitant deux à trois heures de jeu seulement. S’ajoute l'envie de découvrir l’ensemble des secrets, matérialisés notamment par des coquillages à ramasser et des puits aquatiques à raviver. D’où l’intérêt d’une seconde exploration minutieuse, qui ne relèvera guère le rapport « contenu/prix ».
Souffrant clairement de la comparaison avec Journey, Abzu s’en tire pourtant à merveille et propose une quête onirique enchanteresse, théâtre d’émotions diverses au sein d’un univers maritime délectable. Assez prévisible dans son déroulement et essentiellement contemplatif, le titre de 505 Games n’est pas à mettre entre toutes les mains. En ce qui me concerne je suis passé par différents stades, troquant vite ma curiosité dubitative pour un engouement inattendu, voir un émerveillement singulier. Je ressors ainsi totalement conquis de cette parenthèse aquatique rafraîchissante.
Franz26 a dit (22 Décembre 2017 à 08:20)
Annoncé comme un gros Blockbuster pour accompagner les premiers mois de la console, ce jeu n’aura pas fait l’unanimité. Apparemment décevant à plus d’un titre, The Order 1886 soigne pourtant la forme en mettant en avant sa plastique divine et son univers Steampunk aguicheur. Présentation.
Alors effectivement, The Order 1886 est beau à damner ! La modélisation des personnages, la finesse des textures et le photoréalisme des décors atteignent un niveau de perfection rarement atteint dans un jeu vidéo. Deux ans après sa sortie le rendu impressionne encore et dégage une vraie personnalité, en adoptant une patte artistique grisâtre aux couleurs volontairement ternes et délavées. Une direction visuelle atypique au service d’un univers Victorien Fantastique intéressant, en plein cœur d’un Londres en proie à la violence et au surnaturel. En résulte une ambiance très réussie, parfois malsaine et à la limite du Survival-Horror.
Ça part bien me direz-vous ? En effet, sur la forme il n’y a pas grand-chose à reprocher à The Order 1886. D’autant que le titre bénéficie d’une bande son impeccable et se paye même le luxe de doublages Français convaincants ! Mais sur le fond, c’est une autre paire de manches. Car le gameplay souffre d’un manque de dynamise dommageable qui se ressent à travers des gunfights peu nerveux et sans originalité. Le tout ponctué de QTE pour la plupart inintéressantes voir carrément inutiles. Bien sur quelques passages valent le détour et l’ensemble reste plaisant, mais on est loin de l’intensité d’un Gears of War par exemple. N’espérez pas non plus profiter des magnifiques environnements proposés, puisqu’ici la définition de « couloir linéaire » prend tout sens ! Le titre insiste pourtant sur l’aspect exploration avec de vagues documents superflus et diverses bandes sonores à récupérer, moments durant lesquels le héros se déplace à la vitesse d’une tortue unijambiste ! Résultat ? En sus de casser le rythme déjà bien saccadé par les nombreuses cinématiques (nous y reviendrons), ces scènes se révèlent chiantes au possible ! Convenable dans les grandes lignes, le gameplay souffre ainsi d’approximations malvenues qui entachent un peu le plaisir de jeu.
Si la petite dizaine d’heures nécessaire pour en voir le bout peut sembler honnête et plus ou moins dans la moyenne du genre, ce constat reste à nuancer vu l’abondance de cinématiques qui ponctue l’aventure ! En effet, près de la moitié de votre temps de jeu consistera à visionner un film interactif, fort bien fichu au demeurant et bénéficiant d’une excellente mise en scène. Un aspect cinématographique assumé qui ne sera pas forcément une tare selon vos attentes, d’autant que le scénario tient la route. Néanmoins, la rejouabilité du titre m’apparaît comme minime, et une fois terminé il ira définitivement prendre la poussière sur vos étagères. Associé à l’absence incompréhensible d’un mode multijoueur, impossible de ne pas pointer la durée de vie du doigt…
The Order 1886 n’est certes pas à la hauteur de ses ambitions, mais se révèle un FPS somme toute sympathique et globalement efficace. Sa réalisation léchée et son univers travaillé assurent l’essentiel, et finalement malgré un gameplay perfectible aucun défaut majeur ne viendra gâcher l’expérience. Prix de lancement mis à part, prohibitif vis à vis du contenu proposé… Facilement accessible aujourd'hui pour une dizaine d’euros, je ne peux que vous conseiller de lui laisser sa chance.
Franz26 a dit (19 Décembre 2017 à 07:46)
Ayant un léger train de retard par rapport au rythme de sortie des différents opus, désireux de savourer au maximum, je me lance enfin dans la version ultime de Dark Souls II : Scholar of the First Sin sur Playstation 4. Et bien qu’il s’agisse de l’opus le plus critiqué de la série, j’en frissonne de désir tant je voue un culte à la formidable saga de From Software ! Plongeons ensemble dans l’univers tortueux de Drangleic, et voyons si l’attente valait le coup.
Découvrir Dark Souls 2 par l’intermédiaire de cette version complète sur PS4 se révèle un luxe non négligeable. Car, outre l’aspect technique rehaussé et l’accès aux trois contenus additionnels, divers patchs et correctifs sont venus corriger quelques soucis afin de peaufiner l’expérience de jeu. Profitons-en !
Passé une intrigante introduction et des premiers pas fébriles, généralement suivis d’une mort prématurée annonçant la couleur, les repaires reviennent vites. Le gameplay reprend en effet les bases de son aîné, et nous voici en présence d’un action-RPG exigeant qui nécessitera une bonne dose patience et de persévérance par moment. A vous de modeler les caractéristiques de votre avatar comme bon vous semble, en prenant soin de ne pas trop se disperser. Car votre réussite dépendra tant de votre habilité au combat que de votre capacité à upgrader votre personnage et vos armes correctement. On retrouve donc le système d’âmes cher à la série, allant de pair avec la forge et le loot d’équipements divers et variés. Rien de bien nouveau : le gameplay de Dark Souls 2 joue la continuité tout en approfondissant quelques points, pour un résultat parfaitement maîtrisé et jouissif.
Le scénario se révélera aussi mystérieux qu’à l’accoutumé, et à moins de prendre le temps de lire les innombrables descriptions de l’inventaire, d’attacher une importance capitale aux rares dialogues et de recouper l’ensemble malgré une chronologie complexe : il sera difficile de profiter de l’incroyable background du titre dont le fil conducteur narre l’histoire tragique du roi Vendrick. Pourtant l’enjeu en vaut la chandelle, d’autant que les DLCs apportent quelques éléments supplémentaires. Sans transition, ces derniers tirent aussi la durée vers le haut pour quiconque désire profiter à fond de l’aventure. Sans parler du PVP et de l’appel enivrant du NG+ ! Des dizaines d’heures de bonheur en perspective.
Alors que Dark Souls avait mystifié tout le monde avec son level-design de génie, celui de Scholar of The First Sin, certes globalement inspiré, n’égale que rarement celui de son ainé malgré quelques lieux d’exceptions. En résulte un sentiment d’exploration toujours grisant mais légèrement moins bluffant. Verdict similaire au niveau de l’ambiance, le monde de Drangleic dégageant une atmosphère peut-être un peu moins oppressante qu’auparavant. La luminosité abondante officiant dans de nombreuses zones ayant sa part de responsabilité à ce sujet. Mais ceci n’enlève rien au charme que dégage le titre, sentiment allègrement renforcé par des musiques et des bruitages qui catalysent parfaitement l’ambiance et l’immersion générale. Quant au bestiaire, il présente encore une fois des ennemis atypiques avec son lot de boss mémorables et impitoyables ! Souffrant inévitablement de la comparaison avec son aîné, l’univers de Dark Souls 2 n’en reste pas moins fantastique.
Enfin, on appréciera le lifting technique opéré sur cette version PS4, rendant justice à une direction artistique de grande qualité. Bien que critiqué par une partie de la communauté, cet opus propose à mon sens une formidable expérience de jeu. Porté par un gameplay génial et une atmosphère exceptionnelle, ce sombre et sinueux périple vous transportera aux confins du monde mystérieux de Drangelic, théâtre régulier d’émerveillements tant visuels que conceptuels. Malgré quelques imperfections, difficile de bouder son plaisir et de ne pas s’immerger dans ce formidable univers. Dark Souls II : Scholar of The First Sin m’apparaît sans aucun doute comme une étape indispensable à l’appréhension de la saga, et il serait criminel de s’en passer.