Joan, épouse fidèle du célèbre auteur Joe Castleman, accompagne son mari à Stockholm où il doit recevoir le prix Nobel de littérature. Or dans l'avion, elle comprend petit à petit qu'après de longues années de vie commune, elle ne le supporte plus. Pourquoi ? Le passé et les rancoeurs ressurgissent alors.
Devra-t-elle briser leur secret au risque de tout perdre ?
Adapté du livre La doublure / L'épouse de Meg Wolitzer
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Petit rôle
Non renseigné
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Lent, on attend la chute alors qu'il n'y en a au final pas. Ideal pour s'endormir un dimanche soir.
Le film serait trop alangui, trop plat, son potentiel inexploité trop dérangeant, sans Glenn Close. Mais comme le prouvent ses six nominations à l'Oscar et sa capacité à porter un scénario sur la justesse de son jeu, elle mérite toutes les récompenses.
J'ai trouvé le film passionnant.
Au début, on pense que Joan est simplement "la femme", celle qui fait tout & juste ça, dans l'ombre de son génie de mari. Celle qui subit, patiemment. Alors qu'elle est la lumière, & lui rien sans elle, que c'est lui, la moitié dans l'ombre une fois les portes closes. Qui se nourrit des compliments, des honneurs, de ses liaisons, pour compenser son inutilité. (D'ailleurs, l'image de ses fringales est assez bien trouvée.)
Joan répète plusieurs fois qu'elle n'est pas une victime, qu'elle ne veut pas qu'on la voie comme telle: elle a choisi sa situation, par amour, on le comprend bien à la fin, & dans sa jeunesse, par écoeurement de voir ces hommes infects qui décident de tout, & jamais en faveur des femmes (ou d'autres qu'eux). C'est de voir son mari ne la dépeindre que comme sa femme, "l'amour de sa vie", sa muse, celle qui n'écrit pas, qui la fait exploser.
Au final, elle est en quelque sorte libérée, elle va dire la vérité à ses enfants (je le comprends comme ça), même si elle choisit de garder son secret. (Par amour, par dignité.)
Tous les acteurs sont bons, mais Glenn Close a amplement mérité ses prix d'interprétation: à aucun instant, je n'ai eu l'impression qu'elle jouait un rôle. & elle porte le film, comme Joan a porté son écrivain de mari.