Un jour, Hyun-ma (Nam Gung-won) ramène Dan-joo (Ha Myeong-jung) à la Maison Bleue. Mi-ran (Yun So-ra), la belle-sœur de Hyun-ma, tombe amoureuse de Dan-joo et ils se promènent le long de la rivière Han, où ils se retrouvent sous une pluie torrentielle. Mi-ran passe la nuit chez Dan-joo. Hyun-ma avait recueilli Dan-joo, qui était un orphelin des rues, et l'avait élevé, mais il se sent trahi par lui. Dan-joo s'enfuit avec Mi-ran à la plage, mais Hyun-ma capture Dan-joo et le lynche. Ensuite, Dan-joo, enfermé dans la maison, développe une relation étrange avec Ok-nyeo (Yeo Woon-gye). Ae-ran (Choi Ji-hee) a, de son côté, des fantasmes brûlants de désir pour Dan-joo. Plus tard, la fête organisée par Hyun-ma tourne au chaos suite à l'attaque des créanciers. Ainsi, l'illusion de la Maison Bleue s'effondre et Ae-ran meurt en hoquetant. Dan-joo quitte la maison en jetant ses vêtements de débauche.
(Sources: Wikipedia / Corée traduit du coréen)
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Le film "화분" de Ha Gil-jong, une œuvre singulière du cinéma coréen, se distingue par son rythme inégal qui mérite une analyse approfondie. Divisé en deux parties distinctes, le film présente un contraste frappant entre une première moitié laborieusement lente et une seconde partie plus dynamique et entraînante.
Dès les premiers plans, Ha Gil-jong prend le temps d'installer ses personnages et de détailler leurs relations. Cette lenteur initiale pourrait être perçue comme une volonté de construire une atmosphère immersive, mais elle tend plutôt à freiner l'engagement du spectateur, générant une impatience face à l'absence d'événements marquants. Toutefois, cette mise en place minutieuse sert de fondation nécessaire à la montée en puissance de la seconde partie.
Lorsque l'intrigue s'accélère enfin, le film prend un tournant surprenant. Ha Gil-jong semble s'amuser à mélanger les genres, passant du film de vampire au thriller, sans oublier une touche de film érotique. Ce mélange audacieux, bien qu'attrayant sur le papier, manque parfois de cohérence. Les scènes de sexe, en particulier, apparaissent souvent gratuites et n'apportent que peu au développement narratif. On y voit une tentative de provoquer et de bousculer les codes, mais le résultat est mitigé.
La mise en scène de Ha Gil-jong, si elle est inégale, n'en demeure pas moins dotée de moments esthétiquement intéressants. La séquence du véhicule sur la plage se distingue par sa poésie visuelle, et les zooms caractéristiques du cinéma asiatique des années 70 apportent une touche authentique à l'œuvre. Le réalisateur joue habilement avec l'économie sonore, préférant les sons naturels et les instruments traditionnels pour renforcer l'ambiance, une approche qui mérite d'être saluée.
Cependant, malgré ces qualités, le film pâtit d'un montage chaotique, particulièrement perceptible dans une fin confuse et abrupte. Ce dénouement laisse une impression d'incomplétude, comme si le réalisateur avait précipité la conclusion sans en maîtriser pleinement les enjeux.
En somme, "화분" de Ha Gil-jong est une œuvre qui ne laisse pas indifférent, oscillant entre moments de grâce visuelle et maladresses narratives. Correct dans son ensemble, le film souffre néanmoins de certaines faiblesses structurelles qui nuisent à son impact global.