Obèse depuis l’adolescence, l’auteure Gabrielle Deydier revient sur son histoire et s’élève contre la grossophobie à l’oeuvre dans notre société. Une ode à l’acceptation de soi, contre la tyrannie des normes.
(Source : ARTE)
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Non renseigné
Merci à Sen qui a créé cette fiche
Super docu, on sent que c'est une amorce de réflexion, et ça renvoie vers son bouquin dont c'est plus ou moins l'adaptation (pour le sujet). J'ai bien aimé les passages d'adaptation de son roman d'anticipation, joués pour le docu, ils ont fait ça vachement bien.
C'est un aspect de la société dont il est question ici, de la population, qui est bien plus invisible que d'autres alors que ça représente une bonne part. Elle a en tout cas du mérite d'en parler ainsi, et c'est justement sans apologie ni rien (ce qui m'a parfois gêné en entendant certaines personnes en parler, qui sonnaient comme une forme de déni ou de défense aveugle contre toute critique), elle ne défend pas l'obésité, elle défend juste le droit de vivre, au sens de ne pas avoir un environnement structuré pour rejeter cet aspect de sa personne.
Et elle rappelle que la bouffe peut être, au même titre que tout autre drogue, un truc dont on est dépendant et qui nous ôte notre capacité de contrôle. Le fantasme du tout-contrôle est encore quelque chose de très répandu, je l'entends tout le temps. Et la stigmatisation des dépendants, que ce soit fumeurs, alcooliques, "drogués", tient du même biais : la pensée que l'humain est maître en son esprit et responsable de son comportement en toute chose.