Durant dix merveilleuses années chez elle dans les montagnes de Corée du Sud, la jeune Mija a accompagné et pris soin de sa grande amie Okja, un animal imposant. Mais tout change lorsque la firme multinationale familiale Mirando Corporation s’empare d’Okja et l’emmène à New-York où la PDG Lucy Mirando, obsédée par son image et par sa promotion, a de grands projets pour l’amie la plus chère de Mija.
(Source : Allociné)
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
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Apparition
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Merci à Kimysmile qui a créé cette fiche
Hé ben, qu'est-ce qu'il a pu me faire pleurer ce film... Merci
Tellement bien ! Et oui, très prenant aussi émotionnellement parlant..
Le gros plaisir aussi, c'est Jake Gyllenhaal qui s'éclate dans son rôle, ça faisait un moment que je l'avais pas vu prendre son pied comme ça !
Excellent ! J'ai vraiment beaucoup aimé ! J'ai pleuré deux fois, un petit peu au début et comme une fontaine à la fin (comme à chaque fois que je regarde une caméra cachée de L214), quand [spoiler] Mija et Okja sortent de l'abattoir et que deux parents cochons leur confient leur bébé [/spoiler].
J'espère vraiment que ce film va ouvrir les yeux de plein de gens sur ce qu'est l'exploitation animale. Au début Mirando dit que ça fait peur, qu'il n'y a pas assez de nourriture pour trop de gens sur Terre, et on rentre dans le cycle sans fin de toujours manger +, toujours produire +, toujours tuer +. Alors que bon, y'a une solution toute simple : devenir végétalien. Et puis végane.
@Mikachu > quand tu dis " y'a une solution toute simple : devenir végétalien. Et puis végane" tu te rends compte que tu entres dans un extrême ? Et donc forcement dans une impasse. La solution, c'est simplement de consommer intelligemment... On ne devrait juste pas acheter ses merguez par pack de 40, sous vide, au supermarché et en bouffer tous les jours.
Si tout le monde devient végan, mais qu'on continue à consommer comme des cons, on retombera dans les mêmes travers : surproduction, baisse des coûts de production donc on mangera de la merde quand même, agriculture intensive et donc mauvaise pour les sols... Plutôt que de vouloir pousser vers un truc intenable, il faut tout simplement agir en bonne conscience de l'impact que l'on a. Mangeons simple, mangeons moins, mangeons local (circuits courts).
Ce film <3
@Benben : nous produirions moins de céréales/légumes si nous arrêtions de manger de la viande, c'est le truc le plus connu hein, le ratio de végétaux utilisés pour produire de la viande est d'environ 5 pour 1.
@Benben c'est sûr qu'arrêter de payer pour faire souffrir les animaux, c'est très extrême :') Informe toi plutôt sur ce que dit @Gooby ; sans animaux à engraisser, on garderait toutes les récoltes pour nous et on pourrait enfin en finir avec la fin dans le monde.
@Mikachu & Gooby : l'argument de Benben reste toujours valable, si on se focalise uniquement sur la production non animal mais sans changer bien d'autres aspects de fonctionnement de notre société actuel, c'est loin de résoudre par miracle les problèmes, c'est bien plus complexe.
Admettons, les éleveurs de production de viande (et lait, œuf et autres si on va jusqu'au véganisme) arrêtent leur activité, tous les animaux dont ils s'occupaient jusque là deviennent quoi ? On en mange la plus part dans un dernier festin carnivore avant la grande reconversion ? Chaque végane accueille son lot de vache, mouton, cochon, chèvre, poule et autres et s'en occupe bénévolement devenant les garants de la conservation de ces espèces ?
C'est certain qu'on pourrait faire bien mieux pour le bien être des animaux en général mais croire qu'il "y'a une solution toute simple : devenir végétalien. Et puis végane" ça me semble terriblement naïf de croire que ça marcherait comme un coup de baguette magique vu tout ce que cella implique.
Bon, tout d'abord j'aime beaucoup Joon-ho Bong. J'ai découvert Memories Of Murder récemment et il m'est resté dans la tête depuis, j'y pense au moins une fois par semaine et la musique, celle de la pluie, est dans une de mes playlists que j'écoute régulièrement, ce qui peut être un peu creepy si on connaît son contexte. J'ai tellement kiffé que je me gardais son autre film, The Host, de côté comme on garde un bon vin pour la bonne occasion au lieu de se jeter dessus tout de suite.
Je partais donc plutôt confiant pour ce Okja, même si le Trailer me laisser présager une approche trop manichéenne pour un sujet déjà très manichéen. Mais mon ex était végétarienne et un de mes amis proches est Vegan donc j'ai déjà eu cette discussion et j'étais prêt à tout entendre.
Mais je crois que rien n'aurait pu me préparer à la lourdeur absolue de ce film. Surtout pas le premier acte qui donnait l'impression de partir vers une satire amusante et mesurée. Les premières scènes sont vraiment sympas, drôle, super bien montées/découpées. Mija est parfaite, immédiatement iconique avec sa petite veste rouge, son caractère de cochon (pardon) et sa détermination. Perso réussi de A à Z. Okja est sympa aussi mais tout de suite j'ai trouvé qu'il était trop intelligent. Quand il la sauve en faisant levier avec son corps sur le tronc d'arbre là je me suis fait "ok, ce truc est donc plus intelligent qu'un singe, WTF", cette tentative d'humanisation à outrance ne m’indiquait rien de bon pour la suite. Mais le film est encore très bon donc je n’y pense pas trop, cette séquence d'action avec le levier était vachement cool et s'en suit l'arrivée de l'équipe télé, immédiatement drôle. Avec un Jake Gyllenhaall haut en couleur, pour dire ça poliment. Pour dire ça moins poliment c'est son pire rôle, il en fait des patacaisses mais en même temps, c'est un grand acteur donc il joue ce qui est écrit, et si ce qui est écrit est caricatural il va le jouer caricatural à mort. De ce point de vue là, il est parfait, comme d'hab. Ensuite on a le droit à une série de scènes de poursuite vraiment cool, avec le meilleur set-piece du film dans le super marché, encore une scène bien découpée. Cette scène se fini avec l'apparition du AFL. Ce groupe d'activiste angéliques qui ne ferait pas de mal à une mouche si cette mouche avait tué leur grand-mère à coup de saucisson. Ce groupe nous explique leur plan pour mettre fin à la cruauté impitoyable et démoniaque des grands méchants de l'industrie agro-alimentaire. Le peu de subtilité qu'il restait au film disparaît complètement à ce moment. Maintenant ça va juste être un enchaînement de scènes "satiriques" plus manichéenne et caricaturales les unes que les autres. Je mets "satirique" entre guillemets pare que la satire, quand c'est bien fait, c'est censé te montrer les deux visions du problème tout en s'en moquant. Là on ne voit qu'une vision du problème, celle des "gentils", et je trouve ça malhonnête et sans intérêt parce que le film prêche à des convertis. De là le film va exactement où on l'attend, diabolisant de plus en plus les méchants mangeurs de viande, jusqu'à une scène de viol, carrément. Car oui, le film compare l’accouplement d’animaux au viol. Alors qu'on parle d'animaux... Il n'y a pas de viol dans le monde animal parce que la notion même de consentement n'existe pas puisqu'on parle de bêtes qui n'ont pas de conscience. Un cheval accouplé à une jument ne la "viole" pas, les mecs qui les accouple n'orchestrent pas un viol, c'est tellement fou comme accusation.... Ils mettent les animaux ensemble et laisse la nature faire son truc, faut arrêter de délirer. Le film montre ça comme une scène de viol entre des êtres humains et je trouve ça écœurant. Là je me suis dit que pour aller plus bas, le film devrait comparer l'élevage industriel d'animaux aux champs de concentration mais qu'il ne pourrait pasaller jusque-là mais, qu'est-ce que je vois à la fin du film ? des milliers de cochons magiques entourés de fils barbelés et qui vont à leur mort... Wep, le film compare l'élevage de d'animaux au massacre de 7 millions d'êtres humains... Sans pression. C'est non seulement une insulte aux victimes mais ça pointe aussi du doigt toute personne qui a bouffé un burger avant de voir le film en mode "voilà ce que tu valide"....
Bref, je comprends juste pas comment ce film peut être aussi unanimement acclamé quand je vois son contenu hautement questionnable mais surtout son manque de subtilité et de finesse total. Ça me dépasse… on est vraiment censé laisser passer la forme juste parce que le fond est bon ? Je dis non à cette zumba. Bon, maintenant, il faut que j’écrive un pavé aussi gros mais positif sur Lost City of Z, film dont tout le monde semble se foutre alors qu’il est autrement plus fin et intéressant que ce Okja balourd.
Fake :
" cette tentative d'humanisation à outrance ne m’indiquait rien de bon pour la suite"
Je ne pense pas qu'on se situe dans l'humanisation mais plutôt dans une relation d'animal domestique. (ce cochon GM a quand même une bouille de chien).
Il ne faut pas oublier que la notion d'animal domestique peut grandement varier d'un pays à l'autre (la consommation du chien en Asie), cet espèce de cochon/chien/hippopotame est présenté comme une genre de synecdoque animale.
Les personnages de l'AFL sont assez caricaturaux et loin d'être parfaits, du coup l'ensemble n'est pas si manichéen.
K est stupide et prend l'affaire comme un jeu ; "la mission est trop cool, j'ai tous mes gadgets" etc, c'est assez éloigné du personnage engagé.
Pareil pour l'ultra pacifisme de la bande avec ses membres limite hippies qui s'excusent toutes les 5 minutes, je pense que c'est aussi pour se moquer des associations du genre ou dénoncer leurs travers.
Pour la question de la reproduction interprétée (à tord selon moi) comme un viol, c'est plutôt l'acte de reproduction forcée à des fins d'élevage/consommation qui s'inscrit du coup assez bien dans le sens du film.
Peut-être qu'à force de me voir noter des films dans ta page d'accueil tu auras réalisé que j'ai un seuil de tolérance à la niaiserie très faible, j'ai trouvé Okja assez correct à ce niveau là (juste le râle groupé du troupeau à la fin qui m'a gonflé).
Pour la comparaison de "l'élevage" d'animaux à l'holocauste, d'un point de vue antispéciste (ou pas hein), c'est la même chose.
Pour la question de la satire unilatérale, je suis d'accord. Et effectivement le film prêche à des convertis dans la mesure ou la solution à ce problème d'élevage n'est pas présentée (et j'avoue ne pas trop savoir comment elle aurait pu être intégrée au film autrement que dans un truc simplet et récitatif, genre une parenthèse).
J'hésitais pas mal entre 14 et 15 pour ma note, je n'ai pas pu me résoudre à mettre moins, simplement parce que le film est bon, fun, captivant, jouissif et limite d'utilité publique.
Ceci dit, je passerai sûrement à 14 après une bonne nuit de sommeil, les choses qui m'ont gêné me reviennent petit à petit à l'esprit pendant que je sors de l'emphase de la fin du film.
Pryest :
Un peu idiot ton argumentaire, c'est évident qu'un changement de ce genre est un choix de société qui se fait progressivement et intelligemment, il est évident que tout ne s'arrêterait pas brutalement.
"Je ne pense pas qu'on se situe dans l'humanisation mais plutôt dans une relation d'animal domestique"
Eh, je ne connais aucun animal qui pourrait improviser un truc pareil dans le feu de l'action. La majorité des humains ne pourrait pas improviser un truc pareil. Humanisation est peut-être le mauvais mot mais clairement ils ont rendu cette bête trop intelligente juste pour qu'on s'identifie plus à elle et j'avais raison de m'attendre au pire parce qu'à la fin, dans le camp de concentration, d'autres cochons donnent leur bébé à Okja et Mija pour le sauver (parce qu’évidement ils savent qu'ils vont mourir alors qu'aucun animal n'a cette notion), faisant preuve de plus de profondeur émotionnelle que ma nièce de 10ans. Non clairement l'idée était de montrer que les animaux sont aussi "humains" que nous, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose à dire mais dans le contexte du film, c'est un grand non pour moi.
"Les personnages de l'AFL sont assez caricaturaux et loin d'être parfaits, du coup l'ensemble n'est pas si manichéen."
Entre "ces personnages angéliques ne sont pas si parfaits" et "les mangeurs de viandes sont des démons" y'a quand même une grosse différence. Quand Paul Dano tabasse Glenn de The Walking Dead je me suis dit "ah ils vont un peu nuancer ces persos, cool". Mais après Glenn revient et s'est tatoué ce que lui disait Dano pendant qu'il le tabassait, validant complètement le cassage de gueule et lui donnant entièrement raison mais, pire, Glenn essaye maintenant de se racheter auprès d'eux alors qu'ils l'ont abusé. C'est l'exacte contraire d'une critique de ces gens, c'es embrasser toute leurs actions.
"Pour la question de la reproduction interprétée (à tord selon moi) comme un viol, c'est plutôt l'acte de reproduction forcée à des fins d'élevage/consommation qui s'inscrit du coup assez bien dans le sens du film"
Non non, la scène est bien montrée comme une scène de viol. Y'a qu'à voir la réaction des personnages qui veulent couper le feed, qui regrettent d'avoir exécuté le plan, la meuf est effondrée, Glenn avoue à ce moment avoir menti se sentent trop coupable face à ce qu'il voit. Puis Okja est allongée par terre à bout de force avec les yeux rouges et même Guyllenhaal s'excuse pour ce qui vient de se passer. Je t'invite à revoir la scène, c'est exactement ce qu'elle décrit.
"Pour la comparaison de "l'élevage" d'animaux à l'holocauste, d'un point de vue antispéciste (ou pas hein), c'est la même chose"
Euh... Quoi ?
Après, j'interdit à personne d'aimer le film, j'ai moi même passé un bon moment. Je suis juste choqué par tous ces gens qui crient au chef d'oeuvre pour un truc aussi fondamentalement lourdingue.
Effectivement ça fait beaucoup pour la scène de reproduction. Et effectivement, dans le cadre d'une intelligence strictement animale, y donner une forme de viol est erroné.
Mais, avec cette sur-humanisation, cette scène est cohérente avec le reste du film (mais du coup stupide par rapport à la réalité).
Il ne faut pas oublier qu'il y a une strate supplémentaire, que cet animal est issu de l'irresponsabilité humaine et de l'industrialisation (d'ailleurs le placement de produit pour apple est carrément contre-productif). Peut-être manquons-nous quelque chose.
"Pour la comparaison de "l'élevage" d'animaux à l'holocauste, d'un point de vue antispéciste (ou pas hein), c'est la même chose"
Faire la queue leu-leu en attendant d'être exécuté, qu'on fasse la comparaison (certes poussive) avec l'holocauste ou pas, ça reste chaud, quand même.
Et il n'y a qu'à mettre les pieds dans un abattoir pour s'en convaincre, je pense que c'est un sujet sur lequel il ne faut absolument pas se voiler la face, quelle que soit notre position.
Je souhaitais à tout prix éviter la conversation omnivore vs végétarien mais bon, être rallié (ou pas) à la cause du film influe évidemment pas mal sur le jugement, au delà des considérations cinématographiques.
Même si je sais bien que tu ne parles pas de moi, personnellement je ne crie pas au chef d'oeuvre.
J'ai pas eu la sensation de voir quelque chose d'original au delà du point de départ de l'histoire (les 26 porcelets disséminés), c'est un Babe super bien emballé grâce à un gros budget, un bon casting et une excellente réalisation.
Il existe un paquet de films de ce type et la plupart sont classés en téléfilms pour enfants, c'est pas nouveau comme genre.
@Gooby
Alors va falloir m'expliquer à l'idiot que je suis quel est concrètement votre solution intelligente assurant l'avenir de bon nombre des espèces qu'on arrêterait d'élever pour notre alimentation. Je vois mal la majorité devenir des animaux de compagnie ou s'adapter à la vie sauvage... et ce n'est qu'une problématique parmi d'autres que pose pourtant la "solution toute simple" de Mikachu.
Approche intéressante d'un sujet peu porté au cinéma et photographie au top, néanmoins, je l'ai tout de même trouvé assez simpliste dans son propos et sa gestion des personnages (a part Gyllenhaal qui est juste lunaire !)
Et puis tfacon la seule solution a la malnutrition de la (sur)population c'est la culture d'insectes c'est plein de protéines et yen a partout nan mais !
Je vois pas trop ce que j'ai à dire contre ce film ? Sérieux ? Je l'attendais tellement ! Une histoire drôle par moment mais très très émouvante, des acteurs au top, des messages forts ! Les acteurs sont en roues libres, s'éclatent et se donnent à fonds ! J'ai adoré ! ( Ah si mon seul hic c'est peut être le fait que je l'attendais tellement que j'ai pas eu l'effet de surprise !)
Bon ce film laisse quand même un sacré effet. Je n'ai pu retenir mes larmes sur la fin... ça fait tellement écho à toutes ces vidéos sur les abattoirs et la maltraitance animale en général que j'ai pu voir...
Et pour ceux qui considèrent que les animaux n'ont pas de conscience ou ne ressentent rien... bah BREAKING NEWS si ils en ont ! Les animaux savent très bien ce qui les attendent à l'abattoir et ils expriment des signes de stress et d'angoisse en sentant la mort. C'est beau de se voiler la face et de trouver que le film en fait des caisses. Bizarrement moi j'ai trouvé que justement il exagérait juste assez pour mettre en lumière ce qu'on veut cacher ou ne pas voir dans notre réalité.
C'est manichéen certes mais tout de même nuancé. Les "gentils" de ALF sont ridiculisés à de nombreuses reprises: Jay le grand pacifiste qui ne rechigne pas à tabasser son collègue (lui reprochant de renier les principes ALF, ce que lui-même fait en le frappant) ou même à lever la main sur Okja. Le vegan-ecolo de l'extrême qui se laisse mourir de faim pour limiter son impact environnemental et j'en passe...
Du côté des méchants on a la pathétique Lucy, égocentrique et insupportable mais qui n'est au fond qu'une gamine qui cherche pour toujours l'approbation de son papa. Elle veut réussir, être reconnue, être capable et elle échoue lamentablement ce qui ruine sa vie. La vraie "méchante" n'intervient qu'à la fin du film en la personne de Nancy. On ne peut ressentir quoique ce soit à l'encontre de ce perso, tant il est froid et inhumain. Elle est mathématique, ce qui l'intéresse c'est l'argent, c'est tout. Elle incarne la société de consommation, le capitalisme. C'est ça le vrai méchant de l'histoire, pas un personnage, pas un être mais un système. C'est Nancy qui envoie Black Chalk durant cette scène vraiment terrifiante où la protestation est réprimée à grands coups de matraque (ring any bell ?)
La scène de viol semble en avoir déranger beaucoup d'entre vous, mais oui le viol existe aussi chez les animaux... Pour moi cette scène fait écho non seulement à la reproduction forcée des animaux mais également aux inséminations artificielles pratiquées sur les vaches et les truies. Pas très naturel pour moi tout ça...
De mon point de vue il n'y a pas d'exagération à comparer le viol animal au viol humain ou un génocide humain à un génocide animal. Parce qu'un génocide c'est l'exécution systématique et programmée d'une race, d'un peuple, d'une espèce, qu'on considère inférieur à soi-même. Les nazis qui exterminaient juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques et mentaux et autres, ne les considéraient pas comme des êtres humains mais comme des animaux à l'abattoir.
La seule différence que je vois c'est que le génocide animal ne vise pas à exterminer les animaux mais à s'en nourrir (à outrance).
Franchement je trouve que le film a été très soft sur la scène dans l'abattoir, connaissant la réalité des faits, on aurait pu faire bien pire. Maintenant c'est difficile d'affronter les faits et je comprend qu'on puisse avoir une réaction de rejet face à ce qu'Okja veut nous montrer... Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir, je ne prêche pas le veganisme parce que je ne pense pas que ce soit la solution (je serai plutôt de l'avis de Benben). Mais bordel il est grand temps qu'on se préoccupe de notre société et qu'on arrête de torturer et tuer les animaux comme s'ils ne comptaient pas.
Si Okja peut faire réaliser ça aux gens alors ce sera déjà un grand pas de fait. Ce film n'est certainement pas parfait. Bien évidemment que ce n'est qu'un regard sur le sujet vaste de la condition animale et de notre société. Mais je trouve que la majeure partie de vos critiques est à côté de la plaque.
Parce que oui que tu le veuilles ou non, quand tu manges de la viande industrielle, des œufs de poules FR2, FR3, certains produits laitiers, du foie gras etc... tu valides leur mode de production, tu valides la maltraitance animale, tu valides l'appauvrissement de la planète. Et oui ça peut perturber quand finalement on prend conscience de tout ce qu'on peut détruire en un coup de fourchette.
ps: Il me semble que veganisme et végétalisme c'est la même chose...
De mon point de vue il n'y a pas d'exagération à comparer le viol animal au viol humain ou un génocide humain à un génocide animal. Parce qu'un génocide c'est l'exécution systématique et programmée d'une race, d'un peuple, d'une espèce, qu'on considère inférieur à soi-même. Les nazis qui exterminaient juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques et mentaux et autres, ne les considéraient pas comme des êtres humains mais comme des animaux à l'abattoir.
La seule différence que je vois c'est que le génocide animal ne vise pas à exterminer les animaux mais à s'en nourrir (à outrance).
Donc en gros c'est même pire parce que les nazis ont au moins eu la décence de ne pas manger les juifs... Putain mais qu'est ce qu'il faut pas lire, merci Joon-ho Bong, ce film inspire vraiment des pensée seines.
Je n'ai jamais dit que c'était pire que le génocide de la seconde guerre mondiale, j'ai dit que je ne voyais pas de différence (si ce n'est l'espèce concernée, humains dans un cas, animaux dans l'autre) autre que la consommation de la viande. Je voulais dire par rapport à l'idéologie.
Comment expliquer les horreurs des camps sinon que les gens qui y travaillaient n'avait pas conscience de l'horreur de ce qu'ils faisaient. Ils étaient si bien endoctrinés qu'ils faisaient leur travail consciencieusement. C'était tout pour eux, un travail.
Et je ne crois pas me tromper en disant que si l'industrie de la viande se porte si bien c'est parce qu'il y a des gens dans les abattoirs qui ne font que leur travail. Et d'autres qui acceptent ou tolèrent ça.
Sauf que dans les deux cas on tue des êtres vivants. A la chaîne, souvent avec violence et maltraitance en amont. Alors pour moi ça n'est pas si incongru de voir derrière l'industrie de la viande, le même cheminement de pensées. Les nazis se déculpabilisaient de la mort d'êtres humains en les rabaissant au rang d'animaux. Nous on tue perpétuellement des animaux parce qu'ils ne méritent pas mieux à nos yeux et qu'on a prétendument "besoin" de toute cette viande.
En outre je ne me permettrai jamais de dire que c'est intrinsèquement la même chose, par respect bien évidemment pour les victimes. J'ai rencontré un certain nombre de survivants et visité les camps de la mort donc je pense pas être inculte sur la question à ce point là. Cependant est-ce que le fait qu'on juge le reste du règne animal inférieur à notre espèce justifie l'horreur des élevages et de l'abattage de masse ?
J'espère que mon propos est plus clair maintenant. C'était inutile et déplacé de ta part de critiquer ma santé mentale (d'ailleurs des pensées SAINES hein, j'ai peu de pensées fleuves au final...) juste parce que tu ne prends pas en considération mon point de vue.
Je comprend parfaitement qu'on puisse être choqué par le traitement des animaux dans notre société, particulièrement l'élevage pour leur viande, et que l'on milite pour que cella change.
Par contre, allez jusqu'à parler de génocide en le mettant à un niveau d'égalité avec la Shoah exception faites de la consommation de la viande...
"La seule différence que je vois c'est que le génocide animal ne vise pas à exterminer les animaux mais à s'en nourrir" c'est précisément pour cette raison qu'il n'est pas question ici de génocide, c'est réservé uniquement à l'élimination intentionnelle de personne (ici étendu à une espèce) en raison de leur appartenance à un groupe !
On ne tue pas les animaux fondamentalement parce que ce sont des animaux ou une sous espèce précise, mais à des fins d'alimentation et je dirais surtout qu'on arrive à des traitements de plus en plus inadmissible motivé essentiellement par des raisons économiques.
La comparaison entre la situation actuelle des animaux et la Shoah est loin d'être inédite et a toujours fait polémique https://fr.wikipedia.org/wiki/Comparaison_entre_la_situation_actuelle_des_animaux_et_la_Shoah). Que l'on puisse poser des éléments de comparaison entre les deux situations, ça me semble débattable, autant mettre en parallèle les travailleurs des abattoirs et les nazis appliquant leur solution finale, ça me semble très borderline. Comparer l'acceptation ou la tolérance de l’abatage d'animaux pour leur viande aux tortionnaires des camps nazis... Mais WTF quoi ???
@Plumpkin: J'ai pas remis en cause ta santé mentale. Je trouve juste que la comparaison entre ces deux choses est indécente et déplacée et les termes dans lesquels tu défends cette position sont tout aussi excessifs. Si on part du principe que la vie humaine a (beaucoup) plus de valeur que la vie d'animaux sauvages, ce que tu dis (ou plutôt ce que le film dit mais que tu défends) est quand même bien corsé.
Je vois que les débats partent très loin.
Juste comme ça, j'ai du mal à comprendre pourquoi tout le monde ici fait une fixette sur la soi-disant comparaison avec l'holocauste dans ce film. C'est juste une interprétation de la situation : "Bonjour, nous sommes européens et dès qu'on voit une masse vivante parquée derrière des grillages électrifiées ça nous évoque les camps de concentration.". Alors, je ne suis pas dans la tête du réalisateur et je n'irai pas affirmer que la référence n'était pas volontaire, mais entre nous vu la taille et la force des bestiaux dans le film ça n'aurait pas été hyper crédible de les présenter dans une vulgaire prairie clôturée de fils barbelets...
En ce qui concerne la scène du "viol" qui fait également débat ici, je suis d'accord sur le fait qu'il s'agit effectivement d'une scène de viol, présentée comme telle et clairement réalisée dans le but de choquer. On a le droit de la trouver superflue. Moi, je l'ai trouvée efficace. Alors, certes, Okja est surhumanisée et évidemment un animal ne va pas se sentir violé dans la mesure où il ignore le concept de "viol". Mais je pense qu'ici ce qui est dénoncé de manière peut-être trop choquante pour être claire c'est la reproduction intensive perpétrée dans certains élevages. Même si la notion de consentement n'existe pas chez les animaux (et encore, ça se discute : de nombreuses espèces ne s'encombreraient pas de parades nuptiales s'il n'y avait pas le soucis de plaire, soit de recevoir les faveurs...) les espèces animales se reproduisent selon un cycle naturel et, comme le souligne l'exemple de la parade nuptiale, le mâle et la femelle ont a l'état sauvage le temps de s'apprivoiser, d'apprendre à "se connaître". Même en captivité, généralement, on fait se rencontrer les deux membres du couple animal, on les met dans des conditions favorables à l'accouplement sans les y forcer. Ce que dénonce cette scène ce n'est pas le fait qu'on fasse s'accoupler des animaux dans le cadre de l'élevage, c'est le fait qu'on les contraigne à le faire en précipitant les choses sans tenir compte de la possibilité qu'ont les animaux dans la nature de rejeter un partenaire avec lequel ils ne veulent pas s'accoupler. Et entre nous, la pauvre Okja n'a pas eu le gabarit le plus opportun pour une première relation...
Difficile d'être objective quand je parle d'un film de Joon-ho Bong. J'aime le ton de ses scénarios et le regard critique qu'ils portent sur la société sans jamais à proprement parler accuser ou livrer un avis tranché. Memories of Murder, The Host et Mother sont à mes yeux des films profondément subtils, quand bien même certains comportent leur lot de défauts. Même Snowpiercer – que je ne mets pas dans le même panier en raison qu'il s'agit d'une adaptation et non d'un scénario original – invite bien plus au questionnement qu'à la condamnation. En regardant Okja, je m'attendais à rencontrer un film écologiste dans la veine de The Host, un film qui plongerait brutalement une jeune fille et son meilleur ami porcin dans la dure réalité de l'industrie alimentaire pour en pointer subtilement les abus.
Le film déborde de bonnes intentions, à l'image de sa protagoniste. L'empathie naît très rapidement à l'égard de Mija et d'Okja. Susciter une empathie aussi forte pour un cochon relève même d'une certaine prouesse. En cause, avant tout, le regard humanisé à outrance de l'animal. Humain, oui, mais surtout familier, au même titre que le regard quotidien de votre chien ou de votre chat. Okja, l'animal familier, est également un être doté d'intelligence, une intelligence carrément exacerbée dans la fameuse scène de sauvetage où elle évite à Mija une chute fatale, mais une intelligence dont la mention n'est pas injustifiée. D'une part, il s'agit de signaler au spectateur qu'Okja comprend tout ce qui va lui arriver par la suite, tout comme d'instinct la plupart des animaux comprennent que la fin est proche quand on les emmène à l'abattoir ; ce qui pourtant n'apparaît pas comme évident au commun des mortels qui suppose simplement qu'un animal est dépourvu de conscience – mettez certaines espèces face à un miroir et on en reparlera... D'autre part, l'intelligence d'Okja rappelle que de nombreux animaux dont les facultés cérébrales devraient nous inspirer un minimum d'estime sont pris pour cible par l'industrie agro-alimentaire au même titre que des bestiaux du bas de la chaîne alimentaire : le cheval, le requin, le poulpe, et je ne parlerai même pas des folies alimentaires qui ont lieu en-dehors de nos frontières.
Les limites du film commencent à apparaître au travers des personnages secondaires. Lucy Mirando, annoncée dès le départ comme un personnage clé, est une femme au passé familial complexe qui à bien des égards fait montre de bonnes intentions, lesquelles ne relèvent pour la plupart que du marketing. Lucy, qui incarne dans le film le haut commandent de l'industrie alimentaire, est un personnage nourri par ses propres idéaux, qui manifeste un grand besoin de reconnaissance mais qui dans une certaine mesure pense également bien faire. Il s'agit d'une personne qui vit en décalage des réalités sur lesquelles elle a un impact négatif, mais pas d'un être foncièrement mauvais. Quel dommage que son point de vue ne soit pas davantage développé et surtout qu'à aucun moment le dialogue ne soit ouvert entre elle et Mija, ou les membres du FLA.
Les membres du FLA, quant à eux, ne peuvent pas être accusés d'être stéréotypés. La non-violence prônée sur le terrain est démentie par l'emportement de Jay dans la sphère privée. Red est sensible et fait preuve de modération. L’extrémisme de Silver qui jeûne pour limiter son impact environnemental est réfuté par ses pairs en tant que solution sur le long terme. Quant à K, il est bien plus attiré par le buzz du mouvement que par la cause animale en elle-même. Cependant, si les personnages ont leur place dans l'intrigue, leur rôle et l'ampleur qu'il prend conduisent cette dernière à adopter un point de vue unilatéral. Pire encore, la « méthode choc » que le petit groupe emploie pour révéler au monde les atrocités commises par le géant mondial de l'élevage porcin laisse complètement de côté la subtilité du point de vue de Mija et les motivations de Lucy.
Certes, les abattoirs et les élevages intensifs comptent leur lot de sadiques dégénérés, à l'image du Dr. Johnny Wilcox, qui pour le coup a sombré dans une pâle caricature de bourreau narcissique. Sans doute un vétérinaires lambda avec une vie personnelle compliquée et emprunte de frustrations aurait-il eu plus d'impact que l'ex super-star tombé dans l'alcoolémie. La maladresse d'Okja émane principalement du fait que la maltraitance animale n'est assimilée à personne d'autre qu'à ce personnage de sadique stéréotypé, alors que dans les faits la maltraitance des chaînes d'élevage est principalement due à des travailleurs lambda qui exécutent la tâche qu'on leur confie sans se poser de question et sans considérer l'animal comme un être vivant demandeur d'attention et capable de souffrance ; des travailleurs qui pourtant ne sont pas nécessairement de mauvais humains. La vision que livre le film du laboratoire et de l'abattoir manque cruellement d'humanité, de doutes, de questionnements, de perspectives d'évolution. Le Dr. Johnny Wilcox mentionne en effet qu'en tant qu'ami des animaux il ne devrait pas commettre de tels actes, mais en même temps il n'hésite pas une seconde à faire souffrir Okja. Seul le préposé à l'euthanasie fait finalement preuve d'humanité et de relief en suspendant son travail pour regarder la photographie apportée par Mija.
Malgré ses maladresses et le manque de perspectives qu'il esquisse, Okja demeure un film plein de beauté et porteur d'un message profond. Il est cependant difficile d'imaginer qu'une vision aussi peu nuancée de l'élevage intensif et de l'abattage à la chaîne conduise réellement à la réflexion ceux qui n'ont jusqu'alors jamais remis en cause ce mode de production. Après ce film, ceux qui achètent leurs saucisse à base de viande élevée dans on-ne-sait-quelles-conditions au fin fond des pays de l'Est par lots de 34 à « prix choc » ne changeront malheureusement probablement pas leurs habitudes de consommation. Même pas pour les beaux yeux d'Okja.
Excellent film, très émouvant, j'ai adoré !
A voir, en espérant que les gens ouvriront les gens sur l'exploitation animale et les mensonges que sont prêts à nous faire gober l'agro-alimentaire pour nous faire manger ce qu'ils veulent, sans se soucier une seconde du bien-être animal ni de la santé des consommateurs.
En grande partie d''accord avec l'analyse de Fake.
Je rajouterai juste que le film donne des solutions... et il n'est pas question de devenir végan. Pour ceux qui l'auront relevé, Mija et son grand-père sont fermiers, ils élèvent des animaux et chassent pour se nourrir (on les voit pêcher du poisson, élever des poules...).
A noter aussi que le plat préféré de Mija est le... ragoût de poulet.
Le problème, ce n'est pas de consommer de la viande (rappelons juste au passage que nous en consommons depuis des millénaires hein). Ce sont les moyens de production qu'il faut remettre en cause.
Exactement comme mon VDD, j'ai trouvé le film bien plus anti capitaliste qu'anti carniste. C'est tout le système qui se retrouve remis en cause, pas seulement le fait de manger de la viande.
Mais outre ce message qui m'a bien plus, le film est bon. Les acteurs sont top, et la réalisation plaisante dans son changement de ton constant.
Un film émouvant qui touche à un point sensible de notre société : l'exploitation animale.
Un des plus beaux films que j'ai pu voir
Pendant 20 min je me suis demandée ce que je fichais devant ce film Coréen, puis j'ai compris l'enjeu et le décalage par l'humour burlesque, j'étais dans un espèce de cartoon? une fable? Une satire? Un conte? Bref, j'ai accroché, sortez les mouchoirs... Et vivez le changement en vous ^^ "les journalistes n'écrivent jamais sur les cochons".
Mouais. Bon, un film pour enfants, surtout, avec ses personnages caricaturaux, ses propos sans subtilité aucune, son humour simple et clownesque. Un film du genre "sauvez Willie" et compagnie, avec un lien entre un(e) enfant et un animal au psychisme humanisé et les méchants corporatistes. Ça fait son effet, mais bon...
Vu le début et une scène aberrante de surréalisme, j'ai cru que ça allait tourner autour du fait que ces super cochons avaient une intelligence, une conscience, une réflexion supérieure à ce dont il est issu (ici un cochon, mais avec le comportement un peu d'un chien). Mais non, en fait, c'est encore de l'anthropomorphisme, bah...
Mais bon message malgré tout, sur l'industrie d'élevage :)
edit : d'accord avec Fake globalement, y compris sur le fait de vouloir faire passer l'accouplement pour un viol, qui est encore de l'humanisation de l'animal.
magnifique <3
Eh ben, visiblement ce film aura au moins réussi à susciter le débat !
J'ai bien aimé l'aspect très conte du récit, que ce soit par ses personnages très haut en couleurs, ces situations avec des musiques assez burlesques ou la vitesse avec laquelle s'enchainent les évènement (sans forcément développer le pourquoi du comment).
Le film est très clairement partisan et assez manichéen, mais pourquoi pas. Les méchants sont très très méchants, les écolos sont très très écolos, l'animal est très très intelligent... C'est un peu le "format" conte qui veut ça. Et globalement, une fois ce parti pris accepté, la mise en scène est parfaite avec d'excellentes idées, la BO plutôt sympa (le fait de mettre une musique joyeuse sur un évènement tragique pour en renforcer l'impact est quelque chose d'assez classique, mais j'ai trouvé l'effet savamment dosé ici). Seul le scénario un peu trop enfantin m'a globalement gêné, je suis, je pense, pas le public cible.
Mais un bon film !
Un beau film émouvant, qui souligne bien l'hypocrisie du spécisme (certains animaux sont bons à être mangés, pas d'autres : c'est là un point de divergence important dans les analyses qui ont été faites du film et que j'ai pu lire) sans en être le message. Oui, Mija, une enfant, ne peut en effet rien faire contre une multinationale, et son geste de sauver un petit va l'introduire dans la nature, hors abattoirs. Mais même si l'on veut "mieux" manger, tant que l'industrie de la viande existera et qu'il y aura de tels profits économiques pour une poignée de riches (au détriment du reste du monde, la sœur jumelle le dit bien, tant que c'est pas cher, les gens en mangeront peu importe l'origine), ça ne changera rien (le FLA est quelque peu tourné en dérision (et je trouve à raison, et cela vient de la part d'une végane), mais la scène post-crédit montre que la progression vers une alimentation plus végétale est possible, même si le mouvement est lent).
Je vais le recommander en tout cas, ça méritera d'entamer une conversation, en plus d'avoir vu un beau film.
Très bon film, tous les côtés sont caricaturés et satirisés et on a des émotions
C'est d'ailleurs le premier film mainstream que je vois qui montre la réalité des violences policières envers des manifestants pacifiques ayant commis une action directe non-violente forte
La fin est amère, puisqu'elle a sauvé deux animaux et que les autres restent dans les camps de la mort, mais c'est dans le ton du film de suivre un petit groupe - et quand on voit que la plupart des gens voient Okja et enchaînent sur un bon morceau de viande en se trouvant les excuses habituelles (toujours aussi absurdement drôles, d'ailleurs, désolé mais c'est comme ça), les animaux ne sont pas prêts d'être libérés :'(
Ce film est d'une lourdeur et manque tellement de subtilité alors que le traitement du sujet par un tel producteur aurait pu nous donner une production fine, balancée et pleine d'ambiguïté. Mais à la place de se retrouver devant une des dernières superbes productions sud-coréennes on se retrouve devant un film simpliste, une commande d'un film lambda américain à un réalisateur sud-coréen. Donc ma question après ce film (au delà des débats abordés plus haut), c'est:
"Sérieusement, Joon-ho Bong, pourquoi avoir accepté cette commande ?"
Ça m'énerve parce que c'est un sujet qui mérite tellement d'être mis sur la table (l'élevage industriel), mais en faire une dichotomie simpliste ne servira qu'à conforter les gens sur leurs positions et non à ouvrir la réflexion des consommateurs.
J'attends pas d'un film qu'il révolutionne l'intégralité des modes de consommation occidentaux, mais bosser un peu mieux sur le sujet pour interpeller les consommateurs sur leur mode de vie à travers la pop culture, ça, ça pourrait faire avancer le débat.
Une petite victoire pour une grosse défaite -> exactement comme dans la vraie vie
Pas excellent comme d'autres oeuvres de Bong Joon-Ho, mais film très sympathique malgré tout, même si je dois avouer que les commentaires Seriebox m'ont davantage diverti. Le cast est impressionnant et la critique du capitalisme et bien réalisée. Mi-Ja est attachante et hormis quelques longueurs le film se suit bien. Alors oui tout n'est pas parfait et il y a de nombreuses exagérations, mais je dirai que le long-métrage assure plutôt bien sa fonction critique.