Le dernier duel

Un récit parfaitement maitrisé. Les acteurs sont excellents. Et le format en 3 chapitres fonctionne à merveille. Ridley Scott est encore en pleine forme !!!
Maintenant place à House of Gucci.

Oui, très chouette ce film ! Il m'a fait un peu peur au début, mais en fait, le côté un peu flou/bourrin/rapide de la narration est volontaire, et tout se précise par la suite.
Outre le scénario, j'ai bien aimé la musique, la composition de l'image, le soin apporté aux costumes, aux décors et aux effets spéciaux. Et puis le casting de rêve, évidemment. Je suppose qu'il va être nominé aux prochains oscars ?

L'idée de nous proposer le point de vue des 3 protagonistes principaux n'est pas mauvaise. Mais nous repasser 2 ou 3 fois plusieurs scènes quasiment à l'identique, et notamment celle du viol qui est longue et trop verbeuse, n'est pas sans provoquer un certain ennui. Le film mériterait d'être remonté et raccourci pour être plus efficace.

Film monté très originalement.
Voir les 3 chapitres des 3 personnages principaux nous montres le film sous 3 aspects différents et finalement on se dit, avant de juger l'un, il faut connaître l'histoire de l'autre.
Prestation des acteurs spectaculaire, mention spéciale à Jodie Comer <3
Du coup je vois les chevaliers assez différemment, on en sort pas indemne.

Trop de truc à dire… j’ai adoré. Cette histoire raconte magnifiquement trois point de vue qui expose la fierté, l’envie et le courage des trois protagonistes. Ce qui offre à l’audience à la fois de l’empathie pour chacun d’entre eux et un jugement propice. Seule chose à dire c’est que il n’y a rien de mal à dire du personnage de Marguerite, ce qui va bien avec le message du film mais qui, comme nous le savons bien ne colle pas à un réel personnage puisque nul n’est parfait. Cela m’aurait aidé à voir son humanité, au-delà que son immense courage, que d’avoir une meilleure idée de son défaut (péché) a elle aussi.

Un sujet qui n'a rien à faire dans les mains de ce réalisateur : un peu long, presque ennuyant, bien que les batailles soient admirablement mis en scène (et que le duel serait en lui-même un merveilleux court-métrage). Mais pour le reste : oppressant serait le mot.

Le film est techniquement irréprochable, les acteurs sont extraordinaires, mais le dispositif me semble totalement artificiel. Le concept "à la Rashomon" ne laisse ici aucune place à l'ambiguïté, donc au débat. Il enfonce des portes ouvertes, se fait passer pour plus féministe qu'il est, et s'avère assez maladroit et inutilement boursouflé.

Soporifique à part le final ........ quel gachis !

Le moyen âge raconté par Twitter

2h30 de film qui pourtant passent à une vitesse éclair. Un film féministe et un acte courageux déjà pour l’époque...
J’ai beaucoup aimé le montage et des 3 actes différents, Scott garde toujours son coup de maître malgré ses 83 ans.
Une photographie divine, une musique sublime et un jeu d’acteur (mention spéciale à Jodie Comer) éblouissant !

Vraiment dommage qu'il fasse parti des plus gros échec cinématographique de 2021, car, selon moi, c'est l'un des meilleurs films de 2021.
Casting 20/20
L'histoire, en 3 actes permet justement d'etre attentif et de nous tenir en haleine (car non, on ne voit jamais 2fois la même scène, on la redécouvre sous un autre angle avec une approche totalement différente) et de tenter d'assembler le puzzle avant que l'on connaisse la véritable version, on en comprend mieux également les enjeux des différents personnages etc.
Les scènes d'actions, superbes, merci Mr Scott !
Vraiment, a voir.

A mon grand étonnement, je retrouve enfin un grand film signé Ridley Scott. Malgré toute l'admiration que j'ai pour ses films jusqu'à "Black Hawk Down", il était pour moi, tombé en désuétude depuis 2005 environ, au point où la moitié de ses réalisations ne m'intéressaient même plus.

Mais avec "The Last Duel", on sentait le retour d'une volonté de faire quelque chose d'hors normes, un film médiéval dur, violent, sale et froid, bref quelque chose d'aussi marquant qu'un coup de boule par une statue en marbre.

D'autant plus que le sujet s'inscrit totalement dans l'actualité des années post MeToo et aborde donc la question du viol systémique au Moyen-Âge. Autant dire qu'on est pas là pour rigoler.

C'est avec un réel plaisir qu'on retrouve cette maîtrise visuelle qui n'a jamais fait défaut au réalisateur anglais. Qu'on parle d'éclairage, de photographie, de colorimétrie ou de plans de caméra, c'est d'une perfection toujours aussi bluffante où chaque cadrage ou presque mérite un arrêt sur image, et une exposition dans un musée d'art moderne.

Mais c'est surtout sur la réalisation, et sur le scénario que Scott remet enfin les petits plats dans les grands et nous sert une histoire menée de main de maître. Raconter trois fois la même chose selon trois points de vue différents est un schéma que je trouve aussi osé qu'intéressant. Cependant, tout cela tire un peu en longueur et 20 bonnes minutes en moins n'auraient pas fait défaut à l'intrigue.

Retrouver Matt Damon et Ben Affleck sur la même pellicule fera toujours son petit effet (Good Will Hunting 4ever tavu).

Ah si seulement le cinéma tricolore se donnait la peine de réaliser aussi finement des films sur l'histoire de France.

La coupe mulet déjà au Moyen-Age ? Ça aurait pu valoir à Carrouges un deuxième procès

Film très long à démarrer mais ça en valait la peine. Tant de haine a garder en nous pendant 2 heures, c'est dur à gérer ^^ La scène du duel est magistrale !

La coupe mulet déjà au Moyen-Age ? Ça aurait pu valoir à Carrouges un deuxième procès

Un fait historique rondement amené par la main de maître de Ridley Scott. Une version cinématographique tournée à l'image d'un jugement, avec la version des faits de chacun. Une histoire qui se laisse dérouler sans jamais réellement tomber dans la répétition. L'art de dévoiler sans jamais ressasser.
Le jeu de chaque acteur porte avec fierté les couleurs de leur personnage.
Un film dont la cruauté de l'action prend toute sa place et rend un fier hommage à la vérité historique.
On se délecte donc de ce dernier duel et de toutes les ambiguïtés qu'il laisse sous-entendre. Car la vérité n'est jamais si simple à vivre...

Un film d'époque bien foutu avec un déroulé original même s'il est difficile de ressentir autre chose que de la haine envers certains personnages. Comme le dit Tix, le doute est absent ce qui enlève une partie du mystère du film, le laissant formel.

J’attendais avec impatience de pouvoir voir ce film. Je peux comprendre qu’il n’ait pas marché en salles. Le viol est un sujet lourd et ce n’est pas forcément ce qu’on recherche quand on vient au cinéma. Mais, le film est très bon. Les acteurs jouent parfaitement leur rôle, mention spéciale pour Jodie Comer qui est sublime dans ce rôle de femme qui refuse de se taire, malgré la punition qu’on pourrait lui infliger. L’histoire, racontée successivement de trois manières différentes, fonctionne super bien, je n’ai pas ressenti de longueur ou de répétitions, les différences étant parfois plus subtiles mais non pas moins intéressantes pour la justesse de l’histoire. Les décors, les costumes et les maquillages sont très bons et nous font facilement voyager jusqu’à cette époque moyenâgeuse violente.

Un film bien fait, avec une reconstitution minutieuse et réussie et un casting à la hauteur de l'ambition de cette fresque de près de 2h30. Ridley Scott reprend le principe narratif de Rashomon de Kurosawa mais malheureusement là où le chef d'œuvre du maître japonais entretenait le suspense dans la résolution de l'affaire, ici la vérité est livrée sans la moindre ambiguïté et la fin parfaitement prévisible. Scott n'exploite son schéma narratif guère au-delà de l'exercice de style et le traitement hollywoodien du sujet ne permet pas de lui conférer la touche de subtilité qui aurait pu en faire un grand film.

A quoi bon raconter trois fois la même histoire si ce n'est pas pour épouser le point de chacun des protagonistes. Le film est en outre malhonnête : il était innocent et le vrai coupable a été retrouvé ! Nous sommes désolé pour ceux qui s'enflamment mais la criminelle dans l'histoire c'est la femme...