Le cercle rouge

Ah ! Un film où on peut s'enfermer dans le coffre d'une voiture, une cigarette au bec, sans suffoquer le moins du monde ! C'est brillant ! Hum, un peu de sérieux. Je me suis assez ennuyé pendant la première moitié du film. Mais une fois entré dans le vif du sujet (ce qui est assez long, honnêtement), c'est assez intéressant. La scène du braquage notamment. En revanche la fin vite expédiée fait assez tâche par rapport au reste du film où le rythme est bien lent.

Jeu d'acteur: 3/5 (Oui comme dit précédement l'histoire de la clope dans le coffre m'a rendu assez perplexe, et les petits acteurs qui gravitent autour des acteurs principaux étaient pas géniaux)
Ambiance: 5/5 (Un Melville quoi, l'ambiance est toujours incroyable )
Musique: 5/5 (Amateurs de jazz... Vous allez être servis !)
Scénario: 3/5 (Quand même assez convenu et pas très original )

Ce qui est intéressant avec ce genre de film, c'est la fenêtre qu'ils ouvrent sur la France des 30 Glorieuses, ses rues parisiennes silencieuses, ses autoroutes vides, ses goûts de chiotte en matière de mode ou de décoration, et ce n'est pas juste un effet de mode dépassée, c'est simplement ULTRA MOCHE, même si on pourrait débattre pendant 9 heures de ce qu'est le beau. On en arriverait forcément à la conclusion que la moquette verte sur les murs, ou les lampes de bureau incrustées de pierres mutlicolores, c'est immonde.

Bref, nous voici servis par un classique du cinéma policier, dans la plus pure tradition de ce qui se faisait à l'époque. La scène du braquage est éblouissante de technicité et d'avant-gardisme en la matière, même si les technologies de l'époque font aujourd'hui doucement rire par leur aspect "fait maison". Mellville nous fait plonger dans le milieu et fait habilement se croiser différents destins, qui se retrouvent dans ce fameux "cercle rouge".

Tout est parfait dans ce film : les acteurs, la mise en scène précise, efficace et millimétrée ( la scène du hold up dure prés de 20mn). Un chef-d’œuvre signé Jean-Pierre Melville !

Une fin low cost ........ dommage!

je suis très désappointé

Mon deuxième Melville après le Samouraï, on retrouve le silence global du film, l'absence de dialogues dans la majorité des scènes (on passe sans problèmes plusieurs minutes sans un mot) ce qui vient poser une ambiance lourde, accentuée par la lenteur des scènes (chaque geste anodin des personnages est filmé, leur déplacement d'un point A à un point B aussi sans couper). La scène du casse est effectivement très intéressante et le personnage interprété par Yves Montand est assez touchant, avec ses "habitants du placard".

Curieux sentiment donc, d'un film dont la lenteur serait assez rebutante mais qui reste très intéressant à regarder. La fin ne me semble pas expéditive personnellement mais inévitable et colle aussi à celle du Samouraï.