Srebrenica, juillet 1995.
Modeste professeure d'anglais, Aida vient d'être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l'arrivée imminente de l'armée serbe.
Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp.
(Source : Allociné)
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Non renseigné
Merci à LN31 qui a créé cette fiche
La voix d'Aida est celle d'une traductrice locale aux services des casques bleus de l'ONU plongés à Srebrenica après l'éclatement de la Yougoslavie. Pour ceux, comme moi, qui n'étaient pas nés à l'époque des faits ou qui n'en savent que trop peu sur l'histoire de l'Europe de l'Est, l'enclave de Srebrenica, limitrophe de la Serbie, était placée sous la protection de l'ONU lorsqu'elle a été prise le 11 juillet 1995.
À travers le destin d'une mère qui souhaite, coute que coute, sauver son mari et ses deux enfants, Jasmila Zbanic mêle l'obésité de la grande Histoire à celle du commun des mortels. Malgré l'impuissance qui ankylose chaque décision de l'ONU et l'issue meurtrière qui semble certaine, l'héroïne tente de saisir la moindre opportunité d'échapper à son destin. C'est classique et efficace, sans excès de pathétique.
Film de guerre très bien réalisé, avec une bonne interprétation. On en ressort bien déprimé.
Globalement, il n'y a pas d'images choquantes, tout est traité avec pudeur et dignité, mais l'impuissance que l'on ressent durant tout le film face à cette tragédie est marquante, et révoltante.
Le film est raconté de manière réaliste, sans l'excès de dramatisation que l'on retrouve souvent dans les films de guerre américains. Ici, point de héros, la narration se fait à travers le regard de la famille d'une traductrice de l'ONU, qui cherche à quitter de toute urgence un camp avant l'arrivée du boucher des Balkans. Point d'effets spéciaux non plus, on pourrait presque croire à un documentaire fictionnarisé.
Le rythme est donc lent, mais pour autant, le sujet est prenant.