Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021.
Au 17ème siècle, alors que la peste se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane.
Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles et sa présence au sein de sa nouvelle communauté va changer bien des choses dans la vie des Sœurs.
(Source : Allociné)
Adapté du livre Soeur Benedetta, entre sainte et lesbienne de Judith C. Brown
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Non renseigné
J'ai trouvé ce film très difficile à appréhender.
est ce une comédie ? Un drame ? Un film qui ose blasphémer ou bien une ode au puritanisme ? Une histoire de folie ou de souffrance religieuse ?
Et si cette multiplicité de thématiques et ce flou laissé peut sonner comme une qualité, il ressort plus de benedetta une impression de ne pas savoir sur quel pied danser afin de contenter tout le monde en choquant le moins possible... Dommage vu la thématique initiale et la somptueuse première affiche nous laissant présager du meilleur.
Heureusement, la très belle photo et le casting impeccable (Virginie Efira en tête, qui rappelle à celles et ceux qui en avaient besoin que c'est une grande actrice) relèvent un peu la barre et nous sauvent de l'ennui.
Une interprétation remarquable de l'excellente Virginie Éfira. Le flim ne fait pas de concession. Il s'adresse à un public averti. L'ambiance est parfaite, la musique et la lumiere y sont pour beaucoup.
Je voulais regarder un film marquant pour la journée de la femme et je pense que j’ai fais le bon choix. Quand on entend beaucoup parler d’un film, on appréhende assez et pourtant c’est une très belle découverte. Une histoire qui je l’avoue commence assez lentement mais peu à peu, on apprécie l’histoire et c’est un film qui nous apprend pas mal de choses également. La photographie est divine et je comprends pas l’absence de cette nominations aux Cesars. Virginie Efira signe après « Adieu les cons » un de ses meilleurs rôles
Qui d'autre que ce damné de Paul Verhoeven pouvait réaliser un film mettant en scène deux femmes qui s'aiment dans un couvent du 16è siècle ?
Pour son grand retour dans un univers médiéval, le premier depuis "Flesh and Blood" qui date tout de même de 1985, on peut dire qu'il a choisi la voie de l'apaisement.
Alors certes, Benedetta est un film assez fou. On y croisera un Jesus guerrier qui ferait presque de l'ombre à celui des Inconnus, mais aussi une statuette de la vierge transformée en godemichet (je dois être aussi pervers que ce vieux Paul car ce coup-ci, je l'avais vu venir), une femme qui projette son propre lait sur une bonne soeur... Oui, c'est assez dingue, mais la façon dont tout cela est mis en scène ne jouit pas du punch habituel de Verhoeven.
On est loin de la puissance visuelle qu'il insuffle dans tous ses autres films, mais il faut dire qu'à 83 ans tout de même, il a aussi le droit de créer des oeuvres un peu moins bourrines qu'à l'accoutumée.
Ce n'est que mon avis mais je trouve que l'on ressent fortement le poids des trois producteurs principaux dont les noms apparaissent trois fois, dont deux dans le générique de début. De même, avec France 2, France 3 et France Télévisions au tiroir caisse. En résulte une direction d'acteurs qui ne colle pas avec le sujet. Le rendu est beaucoup trop théâtral, la photographe bien trop claire. Même la courte séquence à Florence ravagée par la peste est ratée car trop aérée pour rendre la menace plus présente.
Cela étant dit, le message est clair, il s'agit de la revanche de la féminité sur le patriarcat. Benedetta et Bartolomea, amantes, échangées (ou bien pire) par leurs pères, jugées et torturées par le Nonce, qui s'éveillent nues telles Eve et Eve après avoir mené un soulèvement, sont les inspirations d'un féminisme encore en gestation.
Un thème cher à Verhoeven puisqu'on lui doit énormément de rôles de femmes sévèrement burnées : Basic Instinct, Showgirls, Starship Troopers, Hollowman, Black Book (et encore une fois Flesh and Blood).
Daphne Patakia, découverte dans la série OVNI(s) campe encore une fois un personnage à la fois lunaire et naïf, et il est vrai que son visage aide beaucoup à la faire fondre dans ce genre de rôle... J'espère cependant qu'elle ne se cantonnera pas à cette zone de confort et que sa carrière explosera à l'international où elle saura être mise en valeur.
On aurait dit un film p*rnographique réalisant tous les fantasmes sur les nonnes. Il manquait plus qu'une orgie pour combler les clichés lesbiens. Le film m'a mis très mal à l'aise entre nudité non nécessaire sur certaines scènes, érotisation de la torture, et surtout sexualité entre femmes erronée !
"Se plaindre de la démonstration de la violence et de la sexualité en lançant un Verhoeven, c'est comme se plaindre d'avoir froid en se promenant en slip le 31 décembre" - Proverbe Islandais.
Benedetta est passionnant de par ses thématiques : Verhoeven écorche la religion en posant de simples questions aux spectateurs ; qui détient la parole de Jésus ? Comment en être sûr ? Benedetta est elle une sainte ou une impostrice/imposteuse (sachez qu'il n'y a pas de féminin à proprement parler pour ce mot) ? Est-elle juste folle ? La religion n'est elle pas simplement une forme de folie choisie ? Est ce que tout ça n'est pas un peu ridicule ? (ouais ok je suis pas impartial).
Bref, un Verhoeven sans surprise niveau thématiques mais passionnant, pervers comme on pouvait s'y attendre (Benben, on est deux à l'avoir vu venir, on a des soucis). Et un film qui se permet des choses visuellement (coucou Jésus).