Détails

Durée moyenne du jeu

43 h

Date de sortie EUR JP USA

4 mars 2022

Résumé / Contenu du jeu

Trois nations s'affrontent pour le contrôle des maigres gisements de sel et de fer.

Incarnez Serenor, héritier de la maison Wolffort, et dirigez un groupe de combattants dans un scénario où intrigues et conspirations s'entremêlent et où chaque décision peut faire la différence. Certains de ces choix influeront sur les trois valeurs de Serenor, le pragmatisme, l'éthique et la liberté, et modifieront sa vision du monde ainsi que le déroulement du scénario. Quant aux décisions les plus lourdes de conséquences, elles sont soumises au vote et déterminées par la Balance des Convictions. Lors de ces instants fatidiques, les alliés qui se trouvent à vos côtés et les décisions que vous prenez peuvent alors sceller le destin de nations entières, voire du continent de Norzélia lui-même...

Commentaires (5)

  • avatar Franz26
    18 / 20Le 21 Avril 2022 à 07:59Franz26

    Longtemps affublé du nom de code « Project Strategy », le dernier né des papas d’Octopath Traveler aborde une esthétique léchée atypique dans la continuité de leur précédent titre. Changement de registre néanmoins, puisque l’on nous promet un Tactical-RPG révolutionnaire où les choix du joueur vont réellement influencer le déroulement de l’histoire. Promu par ce concept ambitieux, voyons voir si Triangle Strategy s’impose comme un digne héritier des Tactics Ogre et autres Final Fantasy Tactics.

    En effet, difficile de ne pas penser aux grands noms du genre lorsque l’on pose les yeux sur Triangle Strategy. Usant de la fibre nostalgique via une réalisation en pixel art d’outre-tombe mais suffisamment moderne, le titre dégage un vrai cachet visuel. Un style old school qui réserve néanmoins quelques tableaux enchanteurs ponctués de superbes effets de lumière, malgré certains décors d’intérieurs très austères. Les nombreux artworks rendent hommage à l’excellent character design de Naoki Ikushima, confortant ainsi cette patine esthétique attrayante et soutenue par une direction artistique de grande qualité. S’ensuit une atmosphère Heroic-Fantasy classique mais totalement immersive, dotant l’univers de Triangle Strategy de contours solides faisant échos à une trame scénaristique bluffante.

    Théâtre de guerres incessantes depuis l’aube de l’humanité, le continent de Norzélia profite d’une paix timide et d’un équilibre bancal partagé entre trois grandes nations. Au nord : Aesfrost, terres arides administrées par le cruel intendant Gustadolv, prônant la méritocratie tout en exploitant les abondants filons de fer enfouis sous les montagnes enneigées. A l’est : Hyzante, nation enrichie par le commerce du sel, denrée prisée à l’origine d’un véritable culte religieux. Et au milieu dans un rôle de médiateur : Glenbrook, vastes plaines fertiles sous les ordres de sa majesté Regna. Alors que ces pays rivaux finalisent l’inauguration d’une mine commune, symbole d’apaisement malgré une tension palpable, les festivités dérapent et ravivent les rancœurs. C’est dans la peau de Serenor Wolfort, futur chef de la maison Wolfort et noble influant au service des Glenbrook, que vous allez subir les évènements et tenter de dénouer ce conflit aux enjeux multiples. Derrière ces bribes scénaristiques se cache un synopsis incroyable, riche et mature, condensé des maux affectants l’humanité : complots, trahisons, manipulations, ambitions malsaines, etc… les bonnes vieilles valeurs morales chères à l’humanité !

    Mais outre la profondeur des thèmes abordés, la qualité de la narration et le charisme des acteurs, le scénario de Triangle Strategy prend avant tout une ampleur démesurée grâce au libre arbitre laissé au joueur. Intervient alors un système de votes où vous devrez influencer l’opinion de vos hommes afin d’orienter la trame dans la direction souhaitée. S’ensuit des choix cornéliens et des embranchements multiples ayant de vraies conséquences sur le déroulement du jeu : lieux visités, dialogues, combats et dénouement final vont en effet différer en fonction de vos actes ! En résulte évidemment une durée de vie conséquence, puisqu’à minima un deuxième run en NG+ permettra de déverrouiller la bonne fin du jeu (moyennant soluce…) et quelques chapitres supplémentaires.

    D’un point de vue gameplay, Triangle Strategy ne fait pas preuve de la même ambition et se contente d’exploiter avec les brio les mécaniques du genre agrémentées de petites nouveautés. On se retrouve donc devant un T-RPG dans la pure lignée d’un Final Fantasy Tactics, où l’on déplace avec minutie sa petite armée dans une arène quadrillée régie par les aléas du terrain. Archers, soigneurs, magiciens, assassins, lanciers, etc… tout le gratin du genre (et plus encore !) fait acte de présence. L’absence d’un système de job ne rend pas pour autant la personnalisation caduque, puisque chaque personnage dispose d’une classe précise et de capacités propres le rendant unique. Ce sont donc vos affinités avec les héros qui vont forger l’identité de votre troupe d’élite, ainsi que les besoins du moment. Certaines arènes favorisant le déploiement de combattants plutôt que d’autres, il faudra souvent composer avec le level design avant de démarrer une escarmouche. A ce propos les zones de combats et les objectifs de missions ne déstabiliseront pas les puristes : une prise de risque minimale au profit d’un ensemble parfaitement équilibré.

    En sus du gain d’expérience traditionnel, la montée en puissance s’effectue par l’intermédiaire du forgeron qui, moyennant matériaux et gros sous, upgradera les unités en leur octroyant bonus statiques et nouveaux pouvoirs. L’intendance de votre armée passe donc par le campement, où squatte également marchands et autres utilitaires (dont une tavernière proposant des combats d’entrainement). Si l’ensemble manque un peu d’audace, on saluera un confort de jeu optimal tant dans l’accessibilité générale que l’interface visuelle. Mentionnons enfin les capacités de soutien sur le champ de bataille, permettant de vous tirer de situations désespérées via des interactions cheatées mais à usage limité.

    Malgré un gameplay complet et addictif, Triangle Strategy mise donc essentiellement sur la richesse de son synopsis pour accrocher le joueur. Inévitablement bavard et manquant parfois de rythme, il n’échappe pas à la linéarité propre au genre. Un aspect dirigiste conforté jusque dans le recrutement des alliés, automatique une fois le seuil requis de loyauté, pragmatisme et liberté atteint. Non, il ne s’agit pas d'un obscur programme présidentiel mais des valeurs de la balance du jugement, qui progresseront continuellement en fonction de vos choix au cours de l’aventure. L’histoire avance ainsi au gré des évènements programmées et affichés sur la mappemonde, divisés entre scénettes scénaristiques, batailles de rang, votes en bande organisée et phases d’exploration. Un dernier point plutôt anecdotique, où vous pouvez récolter quelques objets et papoter librement avec les PNJs. Les informations glanées à cet effet agrémentent l’incroyable lore du titre, tout en ajoutant des choix de dialogues lors des discussions clés.

    Avant de conclure, impossible de ne pas aborder l’aspect sonore de Triangle Strategy tant les musiques concoctées par Akira Senju, compositeur expérimenté mais peu familier du milieu, frôlent la perfection. Des thèmes prenants et puissants, variés et nombreux, confortés par un sound design travaillé et des voix Japonaises immersives ! Un travail d’orfèvre admirable, largement contributeur de l’atmosphère unique du jeu.

    Inutile de se complaire dans les éloges, ma note parle d’elle-même. Triangle Strategy s’adresse à des joueurs avertis et amateurs d’un genre de niche, nostalgiques d’une ère révolue et non rebutés par la place prépondérante laissée à l’écriture. Selon votre perméabilité vous découvrirez alors un T-RPG d’exception dans un écrin visuel soigné, conducteur d’un socle imparable : gameplay efficace, bande son d’exception et génie narratif. Complètement sous le charme après avoir exploité le titre jusqu’à la moelle, je me détache enfin de la maison Wolfort et des terres de Norzélia avec la certitude de porter un nouveau chef d’œuvre dans mon cœur.

    Version Nintendo Switch 65 h de jeu
  • avatar PikamTheFirst
    19 / 20Le 19 Octobre 2022 à 07:41PikamTheFirst

    Vraiment un super jeu. Je l'ai adoré malgré sa fin triste (du moins celle que j'ai eu). Il avait tout pour me plaire : une très bonne ost, une superbe histoire, des choix à faire qui influence plus ou moins l'histoire, des combats stratégique au tour par tour qui me convenaient parfaitement (en mode facile on ne roule pas pour autant sur le jeu, les combats se font de plus en plus dur, certains à la fin m'ont demandé de le re faire plusieurs fois, mais sans être bloqué : on xp et on teste d'autres stratégies, c'était parfait)
    Et puis du coup il y a une bonne rejouabilité : j'ai envie de me refaire le jeu avec d'autres choix en espérant une fin un peu moins douce-amère même si j'ai quand même aimé malgré tout ma fin.
    Et puis ça change aussi comme DA, ce pixel art 3d avec ces jolis effets, le jeu est très beau. Mais même si j'ai adoré l'histoire, ses révélations et retournements de situations, ses choix si durs à faire parfois, j'imagine que pas tout le monde accrochera à son côté très verbeux : on dirait finalement plus une histoire interactive, un livre, qu'un jeu vidéo par moment. Mais c'était loin de me déplaire

    Version Nintendo Switch 55 h de jeu
  • avatar PikamTheFirst
    19 / 20Le 19 Octobre 2022 à 07:47PikamTheFirst

    A rajouter que certains passages sont plus ou moins intéressant et que les combats sont variés dans leur environnement ou leur objectif, leur mécanisme

    Version Nintendo Switch 55 h de jeu
  • avatar PikamTheFirst
    19 / 20Le 04 Novembre 2022 à 00:30PikamTheFirst

    Fin de Benedict : un peu déçu, les combats sont beaucoup plus facile que ceux de la fin de Frederica et je reste sur ma fin sur cet épilogue... J'aurais aimé que soit donné plus de détails sur Roland, Frederica et même Aestfrost, même si la suite est sous entendu, c'est trop ouvert pour moi
    Mais l'illu est très jolie et on apprend encore certains détails croustillants.
    Mais du coup je préfère pour l'instant la fin de Frederica, beaucoup plus poétique
    et touchante à mes yeux

    Version Nintendo Switch 55 h de jeu
  • avatar PikamTheFirst
    19 / 20Le 24 Janvier 2023 à 23:24PikamTheFirst

    [spoiler] La fin de Roland n'était au final pas si horrible, elle a ce côté un peu doux-amer qu'on retrouve aussi dans celle de Frederica. Au fil des fins j'ai appris à détester Hyzante alors voir tout Norzelia sous sa coupelle, voir à quel point tout est contrôlé, est assez dur. Mais la majorité est heureuse et la fin reste un peu ouverte avec le combat de Frederica, mon personnage préféré. C'était d'ailleurs assez triste de la voir se séparer de Serenaor
    [/spoiler]

    Edit by Benben : c'est cool de raconter la fin du jeu... merci de penser aux balises spoiler quand même !

    Version Nintendo Switch 55 h de jeu
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Merci à BalintH qui a créé cette fiche