Détails

Durée moyenne du jeu

27 h

Date de sortie EUR

9 juillet 1999

Date de sortie JP

12 août 1999

Date de sortie USA

31 janvier 1999

Résumé / Contenu du jeu

Gabriel Logan est un agent secret américain, membre d'une organisation gouvernementale anti-terroriste appelée simplement l'Agence. Envoyé par son supérieur Thomas Markinson sur les traces du terroriste international Erich Rhoemer, Logan découvre lors d'une mission au Costa Rica l'existence d'une plantation servant à la création d'un virus mortel nommé Syphon Filter. Mais sa partenaire Lian Xing et lui arrivent trop tard, alors que Rhoemer et sa bande ont tout brûlé et fuit les lieux. Ce n'est que plus tard qu'une attaque au virus Syphon Filter est rapportée au Népal. Sur place, Logan et Xing constatent toute l'étendue dévastatrice du virus qui n'a fait que des victimes à des kilomètres à la ronde. Or, contre toute logique, un miraculé a survécu, semant la consternation chez Xing qui ne parvient à l'expliquer.

Source : wikipedia

Saga

Commentaire

  • avatar Benben
    14 / 20Le 31 Mai 2023 à 12:08Benben

    Bon alors d'accord, après avoir racheté une PlayStation en 2023, se lancer dans Syphon Filter (filtre de siphon ? une simulation de plomberie ?) peut paraître totalement incompréhensible. Mais j'ai une bonne excuse, ce jeu est une de mes nombreuses madeleines de Proust. Alors oui, j'ai bien prévu de dépoussiérer mon backlog des années 1990 et de me faire des pépites, mais avant, j'avais cette envie incompressible de sortir mon taser pour déboucher mon évier.

    Hein ?

    Ah non, juste pour immoler par le feu des terroristes auxquels je ne pouvais pas mettre un "coup de tête" (putain d'VF).

    Bref, Syphon Filter, jeu d'action et d'infiltration (non pas d'infiltration d'eau hein), dans lequel nous incarnons l'agent Logan, chaud bouillant pour incruster du plomb dans tout ce qui bouge.

    On se remet dans le contexte d'une époque où le jeu vidéo pouvait encore se permettre d'avoir une narration à la zob et un scénario concon (même si et encore heureux, de nombreux titres prouvaient déjà que ce medium pouvait aussi raconter des choses avec autant de brio que le plus émouvant recueil de poésie).

    Donc ici c'est simple, des terroristes veulent empoisonner tout le monde parce que voilà, et il faut les en empêcher parce qu'il faut bien justifier le salaire de ce fieffé fonctionnaire de Logan. Mais ! Le scénario à tiroirs se révèlera un poil plus malin et s'embellira d'une jolie galerie de personnages, de complots et de trahisons. On notera d'ailleurs que les jeux suivants de la franchise viendront vraiment rendre l'histoire intéressante.

    Ce qui a fait le sel de Syphon Filter lors de sa sortie, c'était plutôt son gameplay. L'ère de la 3D en était encore à sa période couches-culottes et croyez-moi, du caca plein les yeux c'est à peu près tout ce que ce jeu propose mais non sans une certaine ambition et c'est ça qui compte.

    Avec un vrai sens de l'action utilisé à bon escient, chacun des niveaux du jeu s'arpente avec plaisir. On ne s'ennuie jamais, grâce aux objectifs qui évoluent pendant la partie, aux ennemis qui viendront vous chercher des poux régulièrement, et à la construction des niveaux, judicieuse. En effet, le world-building est plutôt intelligent. Techniquement déjà et pour palier aux limites de la console, avec du brouillard en extérieur pour éviter le clipping ou des couloirs à gros angles droits en intérieur pour laisser le temps aux différentes pièces d'une zone de charger. Les zones varient et sont facilement identifiables, pratique car il sera souvent nécessaire de faire des allers-retours. La plupart du temps, il faudra effectuer telle(s) action(s) à tel(s) endroit(s) afin de débloquer un passage un peu plus loin. Par exemple, désamorcer toutes les bombes cachées dans un parc puis désactiver les communications ennemies afin de pouvoir accéder au boss. Ou encore couper le courant par-ici pour libérer un passage par-là.

    Là où j'ai noté quelque chose d'intéressant, c'est sur la manière dont les missions doivent être réalisées. Dans un jeu moderne, on aura forcément quelque chose à l'écran pour nous indiquer où aller. Que ce soit un marqueur sur l'écran ou toute autre indication, on saura par où aller, par où passer. Ici, rien n'est clairement mis en avant et il faudra explorer et/ou observer pour progresser. Les éléments sur lesquels interagir ne seront que rarement détonants dans le reste du décor, certains seront même cachés dans l'ombre et donc non visibles.

    Des rues de Washington aux églises délabrées en passant par un musée ou une base soviétique, les décors changent et ne se ressemblent pas.

    Les méthodes pour s'amuser ne manquent pas. Outre l'attirail habituel pour éliminer les pauvres hères qui s'empaleront sur vos balles, on citera le légendaire taser, qui non content de pouvoir assommer le quidam moyen, pourra, si l'on maintient la touche de tir, finir par enflammer purement et simplement ceux qui aiment leur steak bien cuit. Au rayon des armes bien foutues, les fusils de sniper à la précision redoutable permettront de faire des carnages à longue distance, notamment avec le fusil équipé d'une lunette thermique, permettant de faire abstraction des limitations d'affichage de la PlayStation.

    Le jeu propose un mode de visée à la première personne, permettant de cibler les parties du corps des adversaires. On pourra tirer dans les armes pour les faire tomber des mains des soldats, mais aussi et surtout, on pourra asséner le fameux "coup de tête" traduction bourrine de "headshot". De toute manière, la traduction est globalement affreuse, surtout dans les cinématiques, où elle rend les dialogues risibles.

    La maniabilité a pris un petit coup de vieux même si les mouvements de Logan sont fluides (il se penche dans la direction dans laquelle on le fait courir, donnant une impression de souplesse). La norme actuelle est d'avoir un stick pour bouger et un autre pour agir sur la caméra, mais en 1999, les développeurs cherchaient encore la recette parfaite. On a donc ici un stick qui permet d'avancer, de reculer, et de tourner mais la caméra restera fixe derrière Logan. Les boutons de la tranche héritent des fameux pas sur le côté, qui permettent également lorsqu'on est à la première personne de pencher la tête à droite ou à gauche afin de tirer tout en restant à couvert.

    En toute objectivité, il n'y a pas grand chose à reprocher à Syphon Filter, qui fait ce qu'on attend de lui et même plus encore, car il propose des choses que l'on voyait alors rarement dans les jeux 3D de l'époque : les impacts des balles sur le décor par exemple étaient une petite révolution. La possibilité de détruire certains éléments en tirant dessus également (cadenas pour libérer un passage ou bien juste des babioles disposées dans les niveaux). Si la narration fait très série Z, elle est assumée, et le scénario se révèle plus profond au fur et à mesure que l'histoire avance.

    Il faudra attendre le second opus pour que la licence s'améliore notablement sur tous les points.

    Version Playstation 50 h de jeu
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  • avatar Kevin_L

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