Détails

Durée moyenne du jeu

149 h

Date de sortie EUR USA

1 septembre 2015

Date de sortie JP

2 septembre 2015

Résumé / Contenu du jeu

L'histoire du jeu se déroule chronologiquement après Metal Gear Solid: Ground Zeroes.

The Phantom Pain se déroule en 1984, après que Big Boss (Naked Snake) sort d'un coma de neuf ans. Celui-ci est le point central du jeu. Une partie de l'action se passe en Afghanistan.

Sagas

Commentaires (6)

  • avatar Ryuzaka
    18 / 20Le 28 Septembre 2015 à 22:33Ryuzaka

    Tout simplement magnifiquement sublime sur tous les aspects!
    ce scénario! ces cut-scenes! cette fin! ce gameplay! ces musiques!
    Dommage par contre de ne pas finir le scénario :(

    Version PC
  • avatar honyme
    12 / 20Le 11 Octobre 2015 à 07:39honyme

    Très déçu de l'histoire
    c'est un bon jeu mais un mauvais MGS

    Version PC
  • avatar Lynchy
    18 / 20Le 21 Octobre 2015 à 20:07Lynchy

    J'adore !!! :D

    Version Playstation 4 30 h de jeu
  • avatar FaceDeCraie
    17 / 20Le 13 Janvier 2016 à 13:09FaceDeCraie

    Un gameplay parfait, mais une histoire perfectible, MGS5 est un peu décevant replacé dans la saga entière

    Version Xbox One 40 h de jeu
  • avatar Franz26
    16 / 20Le 20 Août 2019 à 07:38Franz26

    Malgré un développement plus que sinueux ayant carrément conduit au licenciement de Kojima, le tant attendu Metal Gear Solid V : The Phantom Pain débarque enfin. Le cul entre deux générations de consoles, puisqu’à force de reports la Playstation 4 l’a précédé dans nos salons, le titre de Konami se doit de convaincre après la mise en bouche « Ground Zeroes ». Un avant-goût ayant peiné à me séduire, mais qu’en est-il du plat de résistance ? Verdict en « quelques » lignes…

    Rarement un Metal Gear n’aura déclenché autant d‘attentes mais aussi d’appréhensions avant sa sortie ! Et pour cause : alors que la linéarité du 4e opus fut pointé du doigt en son temps, ce 5e volet met l’accent sur la liberté en matérialisant un open world gigantesque comme terrain de jeu. Associé au concept de gestion de la Mother Base, initié avec Peace Walker, le gameplay tranche radicalement avec celui de ses prédécesseurs tout en conservant l’essence de la série : l’infiltration avec un grand Q.

    Cet aspect atteint ici le sommet de son art avec des possibilités quasi infinies : à vous de trouver l’approche qui vous conviendra le mieux et le compromis adéquat entre furtivité totale et carnage sanglant. Cette deuxième option étant rarement payante quoique bien facilitée par l’apparition d’un « Bullet Time », offrant ainsi quelques secondes d’impunité pour éliminer un ennemi sans déclencher l’alerte. Procédé initié dans Ground Zeroes. On appréciera l’exhaustivité de l’arsenal, les compagnons de voyage (surtout Quiet, impitoyable snipeur à la plastique aguicheuse), mais aussi le soin apporté au moindre détail : un soldat préalablement endormi peut se noyer dans une flaque d’eau, vos empreintes ou bruits de pas vous trahiront, etc… Il existe en réalité un tel éventail de possibilités que peu joueurs profiteront pleinement de toutes les idées mises en place. Presque frustrant lorsque l’on découvre certaines démonstrations de fous furieux sur internet !

    Car simultanément il faudra soigner tout le côté gestion de la Mother Base : recrutement du personnel en capturant des soldats sur le terrain, construction/amélioration des infrastructures, développement du matériel, gestion des ressources, etc… C’est d’ici que vous sélectionnerez vos missions, principales et secondaires, tout en gardant une vue d’ensemble sur votre progression. Sans plus d’explications, les paramètres étant très (trop ?) nombreux, notez que l’aspect gestion se révèle encore plus approfondi que dans Peace Walker. Au détriment du rythme et de la narration.

    Car si Big Boss (dit aussi « Venom Snake ») n’a jamais été aussi libre et bien équipé pour réaliser ses objectifs, dont l’approche dépendra totalement de votre façon de jouer, cette orientation se fait à l'insu du scénario clairement mis en retrait. L’autonomie offerte au joueur nuit ainsi à la narration, mais la trame réserve son lot de révélations tout en clôturant une épopée trentenaire de façon convaincante. On ressent néanmoins l’impact des coupes budgétaires et certains éléments n’ont pas été assez approfondis, laissant alors quelques intrigues en suspens.

    Metal Gear Solid V : The Phantom Pain bénéficie d’un background vertigineux, qui se repose malheureusement un peu trop sur les cassettes audio pour nous éclairer : guère ludique. Mais les références et les liens avec les précédents volets sont légions, confortant un ensemble scénaristique passionnant. D’autant que la mise en scène se révèle toujours magistrale et vous laissera bouche bée devant l’écran dès la moindre cinématique.

    Parallèlement au gameplay, l’univers de Metal Gear garantit une ambiance exceptionnelle et la direction artistique matérialise parfaitement l’atmosphère pesante des années 70 sévissant en Afghanistan et en Afrique Centrale. La tension est d’ailleurs souvent portée à son paroxysme par une bande son exemplaire. Entre un doublage VO quasi parfait, une myriade de thèmes d’ambiance réussis et quelques compositions magnifiques, difficile de faire la fine bouche ! En résulte une immersion incroyable, certes, mais incomplète. La faute à un level design parfois desservi par l’immensité des environnements, trop vides, et des temps de chargement agaçants (ces passages en hélico…). Quelques petits défauts parmi d’autres (s’ils existent, les combats épiques contre les boss sont plus rares qu’à l’accoutumé) qui, mis bout à bout, finissent par porter préjudice au titre.

    La durée de vie quant à elle oscille entre le dantesque et… l’infini si l’on désire peaufiner son ranking et compléter l’intégralité des objectifs secondaires (et en ligne) ! D’autant que les missions principales sont construites pour une exploration en trois temps : un premier passage découverte, un second afin de remplir les objectifs annexes alors dévoilés, puis éventuellement un troisième en vue d’obtenir le rang S. Sans parler de la gestion de la Mother Base vite chronophage malgré quelques lourdeurs. J’ai rendu les armes après plus de 60 heures au compteur, en m’attardant sur les missions secondaires sans pour autant négliger le recrutement et l’intendance de ma base. Une fois la vraie fin du jeu débloquée (contenant LA révélation), c’est avec le sentiment d’en avoir fait le tour que j’éteignis ma console. Tout en restant pourtant loin de l’utopique pourcentage parfait de progression générale… Il faut avouer qu’au bout d’un moment une pointe de redondance fini par s’installer, et ce n’est pas le manque de plus-value et de diversité des missions secondaires qui viendra contredire ce sentiment.

    Les petits filous auront déjà regardé ma note finale et sauté à la conclusion. Je vous voir venir : Metal Gear Solid V est-il une déception ? Honnêtement, je ne sais que répondre. Attaché à l’aspect cinématographique et volontairement linéaire de la série, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans ce monde ouvert moins dirigiste qu’à l’accoutumé. Reléguant ainsi l’histoire presque au second plan avec ce découpage en missions (où les passages clés sont noyés au milieu d’une myriade de génériques), et souffrant d’un manque de rythme évident. En revanche, niveau gameplay et possibilités d’infiltration pures, il s’agit probablement du meilleur jeu existant dans sa catégorie ! Un changement de direction audacieux qui assure une très belle expérience. Car avec un peu d’investissement on ne peut qu’être admiratif devant l’ambition et la générosité du titre. L’ensemble formant un tout dense et d’une richesse inouïe ! Si j’émets quelques petites réserves sur l’orientation prise et sa mise en pratique, Kojima nous livre un chant du cygne concluant malgré les nombreuses péripéties de développement. Le produit final fait honneur à son lourd héritage, à défaut de le transcender, et on se contentera donc d’un Metal Gear Solid novateur simplement génial.

    Version Playstation 4 60 h de jeu
  • avatar Benben
    10 / 20Le 21 Octobre 2019 à 12:17Benben

    (lecture plus aérée sur GeekUnleashed.fr)

    Il ne sera pas dit que je ne suis pas un fan de la saga Metal Gear Solid. J'ai usé mes pouces sur -presque- tous les titres incluant un Snake, et ai agité mon verbe aussi souvent que possible pour en parler à grands coups de métaphores dythyrambiques et de superlatifs tout juste dignes des idées les plus perchées d'Hideo Kojima. De Snake Eater à Sons of Liberty en passant par Peace Walker, j'ai donc exprimé toute mon admiration pour cette licence complexe, et temporellement décousue.

    The Phantom Pain (TPP pour les intimes), sorti en 2015, avait donc la difficile ambition de boucler une bonne fois pour toutes une chronologie éclatée entre les années 1960 et le début des années 2000, apporter son lot de révélations, bref ébahir une fois de plus le monde entier devant le savoir-faire et la maîtrise de l'un des plus géniaux créateurs de jeux-vidéos de tous les temps.

    L'histoire se situe donc après Peace Walker (et donc MGS3, sorti sur PS2 en 2004) et avant Metal Gear (tout premier jeu de la saga, sorti sur MSX en 1987). Le prologue, Ground Zeroes, nous laissait sur un cliffhanger atroce lors duquel on assistait impuissants à la destruction de la Mother Base, et au sort plus qu'incertain de Big Boss, suite à une attaque de Cipher, une organisation secrète. 9 ans plus tard, en 1984, c'est dans un hôpital Chypriote que l'on se glisse dans la peau du protagoniste de TPP, émergeant fraîchement d'un coma. Venom Snake, nouveau nom de code du patron des Diamon Dogs, l'unité para-militaire montée par Big Boss donc, cherche alors à reconstruire sa para-nation, Outer Heaven, tout en déjouant les plans des pires salopards qui usent de la guerre (froide ou non) pour assouvir leurs desseins les plus sordides.

    Évidemment, comme dans tout MGS qui se respecte, le scénario est un mille-feuilles (aux pages mélangées), et on découvrira bien assez tôt que le défouraillage de soldats n'est qu'une mince écume sur un océan de machinations.

    Pour évoluer dans cet univers aguicheur, TPP nous propose pour la première fois dans la saga, un véritable monde ouvert. Si on pourra discuter des mondes de MGS1 et 2 qui s'approchent de ce modèle, on parle bien dans cet opus de vastes cartes sur lesquelles on pourra se balader librement. Les montagnes d'Afghanistan et les plaines du Zaïre seront nos théâtres d'opérations. Cela me permet d'aborder le premier problème de TPP. Les deux cartes proposées sont vastes, mais terriblement vides. On aura certes des avants-postes, quelques bases mineures et une ou deux grosses bases, mais tout cela ne représente qu'un très faible pourcentage du monde. En dehors de ces zones, le monde est désespérément vide et sans intérêt, sans vie (quelques animaux paissent paisiblement). Alors certes, le world-design et surtout la conception des bases sont excellents, peaufinées et léchées, et il y a toujours une multitude de chemins pour arriver à un objectif, laissant libre-cours à l'imagination du joueur pour s'infiltrer. Mais ces moments véritablement ludiques sont atrocement timides et la grande majorité des opérations se déroulera sans la moindre once d'inspiration. Ah, j'oubliais la Mother Base, que l'on peut arpenter en long en large et en travers mais qui est tellement immense, et là aussi, vide d'intérêt, qu'on la délaissera.

    Le gameplay de MGSV est un subtil exemple de bac à sable permissif à l'envi, mais qui n'incite à utiliser qu'une simple pelle. En effet, nous connaissons le souci du détail de Kojima, et force est d'avouer que rien n'a été laissé au hasard pour que le joueur s'essaye à toute une panoplie de techniques diverses et variées pour remplir ses objectifs. Camouflage optique, leurres gonflables, boites en carton (agrémentées de photos de femmes dénudées pour appâter le soldat sur la béquille), grenades incapacitantes, véhicules blindés, bras robotique aux multiples fonctions, combinaisons aux propriétés de camouflage diverses, possibilité de ramper... On peut même faire déféquer son cheval pour faire glisser les ennemis sur un crottin bien placé ! La panoplie d'armes mises à disposition est tout bonnement énorme, des centaines de fusils, mitrailleuses, lances-missiles dans lesquels on peut piocher pour joyeusement réduire à néant des ennemis sidérés. Sauf que... L'un des objectifs de TPP, c'est de reconstruire la Mother Base et de la repeupler, avec des soldats capturés sur le terrain. Sans parler du message anti-militariste latent sur toute la saga, et du fait que la mise à mort d'ennemis est souvent décriée, on devra donc immobiliser les antagonistes plutôt que les tuer.

    98% du jeu doit donc se faire avec le pistolet tranquillisant. Les deux pour cent restants sont alloués aux lance-missiles obligatoires pour éliminer les hélicoptères et un certain boss, au fusil de sniper avec fléchettes tranquillisantes également, et aux grenades incapacitantes, utiles pour endormir un peloton. Sur mes 104 heures de jeu, je n'ai jamais touché à d'autres éléments de l'arsenal. Voilà qui réduit donc grandement le sentiment de renouvellement et augmente d'autant plus l'impression de redondance.

    Cette impression devient d'ailleurs un leitmotiv au fil des missions. Le scénario se divise en 50 missions principales et 200 missions annexes. Et les objectifs de ces missions sont les suivants : extraire un prisonnier ou un soldat, et détruire (ou extraire) des véhicules ennemis. On agrémente tout de même cette pauvre liste de deux boss, et de deux missions plus scénarisées. Mais on remet une couche dans l'aspect rébarbatif avec 10 missions principales qui se révèlent en fait être des versions "EXTREME" (aucune alerte tolérée, débuter sans armes...) de missions déjà terminées plus tôt dans le jeu.

    On peut donc dire au revoir à la variété des situations, d'autant que les ennemis sont tout juste bons à marcher en rond sans s’emmêler les jambons. En effet, l'IA est complètement pétée. Nombre d'ennemis vont apercevoir votre ombre à 60 mètres, venir vers vous et vous éclairer à l'aide de leur lampe-torche... mais ne même pas vous détecter (à moins de courir comme un dératé) devant lui. A contrario, d'autres soldats vont vous détecter à travers des rochers ou des murs. Et mieux encore, certains chars blindés vont vous tirer dessus alors que vous êtes virtuellement invisible à tous ses capteurs, ou bien vous aligner à travers les murs d'une forteresse. Mais cela est plutôt rare, et dans la plupart des cas, il suffira d'avancer accroupi, d'endormir tout le monde, puis de recommencer. Encore, et encore.

    Pour tenter de palier à l'ennui, on pourra tout de même être accompagné lors de nos sorties par un "buddy", un compagnon aux capacités variées. Au début, le cheval, "D-Horse" vous fera juste gagner du temps pour crapahuter à travers les roches afghanes, puis le chien "D-Dog" se révèlera utile pour détecter les ennemis, et enfin, Quiet, la snipeuse vous dégagera le terrain. Quand elle sera assez bien lunée pour vous suivre plutôt que de rester bêtement à l'autre bout de la map pendant que vous endormez tout un camp. On pourra aussi utiliser un "D-Walker", un petit mécha lourdement armé mais aussi utile qu'un vélo dans un Grand Theft Auto. De plus, les ennemis vont s'adapter au style de jeu mis en application : dotation de lunettes thermiques si on préfère jouer de nuit, soldats souvent équipés de casques si les tirs à la tête sont une constante de vos infiltrations... Cela tend à augmenter la difficulté du jeu dans un premier temps, mais une fois habitué à ces changements, on repart dans une routine certaine.

    Un mot rapide sur le ranking des missions principales, de E à S. Là où on pourrait s'attendre à un certain degrés d'exigence pour atteindre le parfait rang S, sachez que le simple fait de rusher comme un singe vous octroiera la meilleure note possible, même si vous avez été repéré 10 fois. Essayez de remplir tous les objectifs secondaires d'une mission, de la finir sans jamais être repéré et en récupérant tous les objets disséminés sur la zone... et vous serez remercié en fin de mission par un froid "Well done Boss". On est donc peu motivé à poncer les seuls moments pas trop mal scénarisés du titre.

    Parlons un peu de l'aspect gestion, déjà bien utilisé dans Peace Walker et que l'on retrouve ici. Via le menu principal du jeu, on pourra donc gérer la base, ses occupants, mais aussi les ressources récoltées, et acheter des améliorations pour les armes, et les bâtiments. Cette opération va devenir un passage obligatoire et aussi excitant que de remplir un tableur, entre chaque mission.

    J'ai beaucoup entendu dire que MGSV était la quintessence du jeu d'infiltration, et aujourd'hui plus que jamais, cette assomption me fait hérisser les poils. C'est faux, archi faux et complètement biaisé. La saga Hitman couche complètement MGSV sur ce point. Batman : Arkham Asylum ou encore Deus-Ex : Human Revolution, Dishonored... Ont des années d'avance sur le titre de Kojima, et sont infiniment plus fun. Je me répète, TPP permet de créer son propre jeu grâce à une palette de possibilités, mais elles sont tellement inutiles en regard des objectifs, qu'on les laisse de côté.

    S'il y a bien un point sur lequel la saga Metal Gear met tout le monde d'accord, c'est sur son scénario et sur la façon dont il nous est narré. Metal Gear Solid 1, 2 et 3 m'ont littéralement mis des frissons tant ils étaient contés intelligemment et tant leurs scénarios à tiroirs étaient brillants. Je n'en attendais pas moins du petit dernier. Et en un sens... C'est pas si mal. Mais, c'est tout. Tout d'abord, la narration est complètement saccagée. La plus grande partie du scénario nous est racontée par le biais de fichiers audio, glanés au fil des missions. S'il n'y en avait que quelques uns... pourquoi pas ? Mais il doit y en avoir pas loin d'une centaine ! Pour l'immersion, on repassera. Dommage car des pans importants de l'histoire sont contenus dans ces fichiers. Heureusement, les cinématiques bénéficient d'un soin hallucinant et forcent le respect. Même si parfois, on assiste à des scènes imaginées sous acide. Quoi qu'il en soit, l'écriture sous-jacente de MGSV est emplie de coups de génie. On parlera évidemment des références littéraires, comme "Sa Majesté des Mouches" avec Eli gardant une tête de porc et un coquillage, ou alors "Moby Dick" avec les pseudonymes Ahab et Ismahel dans le prologue, Pequod en nom de code pour l'hélico, ou encore Miller, mutilé et assoifé de vengeance (c'est lui le véritable Capitaine Ahab d'ailleurs). Il y a sûrement d'autres références au fil du jeu, que j'ai oublié ou simplement pas relevé. Cela donne une profondeur au récit pour qui veut bien se donner la peine de creuser. Mais la partie emmergée de l'histoire est quant à elle mal amenée et met des dizaines d'heures à se mettre en place, pour atteindre rapidement un paroxysme qui retombe comme un soufflé.

    Et lorsque la vérité, toute la vérité, nous est révélée, on comprend qu'elle n'a rien à voir avec le fil rouge du jeu (Cipher, les parasites...), et si elle permet de lever pas mal de mystères sur beaucoup d'éléments de la saga, et qu'elle nous fait remettre en question d'autres choses, elle est finalement bien loin du niveau du méta-récit d'un MGS2 par exemple.

    Un point sur lequel on ne peut pas être déçu, c'est sur les éléments complètement absurdes ou exagérés du titre. Par exemple, Quiet qui se balade en bikini ou qui nous offre une langoureuse scène sous la pluie, le Metal Gear Sahelanthropus qui possède un pénis lance-flammes, pouvoir exfiltrer tout et n'importe quoi vers la Mother Base à l'aide d'un trou noir... Il y a de quoi faire pour rester sidéré devant les idées saugrenues des développeurs.

    Pour conclure, et il est temps (!), Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est à mes yeux un semi-ratage. Son gameplay est peaufiné mais mal exploité, son histoire est profonde mais mal mise en scène, et on s'ennuie ferme au bout d'une quinzaine d'heures qui permettent de faire le tour de ce que le titre aura à proposer en terme d'expérience. La frustration nous gagne parce qu'on attend monts et merveilles d'un jeu qui porte en lui tout le poids de la légende MGS, mais la résultat n'est pas à la hauteur. Scénario et missions découpées, aux objectifs toujours similaires dans des décors peu variés, et aucun intérêt à varier son jeu, tout cela fait de TPP une source inépuisable d'ennui.

    Ainsi tire sa révérence un pilier du monde vidéo-ludique.

    Version Playstation 4 104 h de jeu
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