Un explorateur scientifique vous confie des informations sur un objet ramené de ses périples. Au soir de sa vie, rongé par le remords, le chercheur a décidé de retourner sur les lieux, afin de remettre en place l'oeuf qu'il avait dérobé un demi-siècle plus tôt. Tous les préparatifs de sa mission sont achevés, mais le vieil homme manque de force pour cette aventure qui n'est plus de son âge. Il vous demande d'accomplir ce périple pour lui. (jeuxvideos.com)
Merci à La mouche qui a créé cette fiche
Daaamn, la version Steam est viable sur Windows 10 ! (à 50 centimes !)
Version PC 3 h de jeuJe le refais donc, plus de 20 ans après la première fois (je crois). Rhalala, ces souvenirs. Ces rêves d'exploration, et ce goût pour l'aventure...
Je suis étonné, pour un jeu de 1999, de sa qualité. Bon, pas tant graphique, certes, mais quand même. Syberia était 3 ans plus tard, et ce n'était pas si mieux que ça.
La chose qui m'avait étonné niveau scénar (et choqué d'autres, en mode "WTF"), c'était le choix du journaliste (pas de spoil, c'est le début de l'histoire) de choisir, pour aucune raison visible autre qu'un vieux qui lui demande, de partir à l'autre bout du monde. Il est du coup intéressant de voir que Sokal semble aimer le principe (et j'approuve), puisque Kate Walker fera presque la même chose dans Syberia I et sa suite (bien que là on ait plus de contextualisation et de cohérence, concrète comme psychologique).
Mais moi ça ne m'a jamais dérangé, ou plutôt, je pense que je l'ai intégré, rationalisé, et qu'après coup j'ai trouvé ça juste beau et poétique. L'idée, je pense, que Sokal voulait donner : l'histoire d'Alexandre Valembois est touchante de naïveté et d'ambition vers l'aventure, la découverte, le voyage. S'ajoute à cela une erreur/un tort à réparer, et on a notre motivation.
Le fait, par contre, que notre personnage n'ait ni dialogue ni même d'apparence m'a toujours un peu frustré (c'est un point & click à la première personne, du genre de Myst). Certes ça permet l'immersion dans le personnage, mais ça rend les moments un peu surréalistes d'épreuves à traverser (cet atol où il n'y a qu'UN pécheur) assez austères, et l'aventure plutôt silencieuse.
Moi j'aime bien quand ça parle, à la manière des point & click classique où le héros fait des commentaires (comme Kate Walker plus tard).
Bref, un de mes tout premiers point & click, si ce n'est LE premier, je ne sais plus. Comme d'hab', Sokal transmet ses visions artistiques et poétiques liées au voyage et au monde éloigné, à l'aventure... encore un jeu qui m'a pas mal orienté pour la suite :)
Le côté technologique et informatique (l'ordinateur de bord, les disquettes à trouver, chaque fois...) montre aussi l'attrait de Sokal pour le support qu'il a utilisé pour ces œuvres vidéoludiques, conjointement à son métier d'auteur de BDs.
Par contre, du coup, incohérence anachronique : lors de la première expédition de Valembois, il y avait des disquettes ? Avant-guerre ? Mmmh ?
Mais PASSONS. Ce jeu est super, c'est tout.
(Si on galère pas trop - mes souvenirs ont 20 ans, mais j'avais quelques restes - le jeu se fini en 3 ou 4h)