L'innovation d'Ikaruga est la différenciation de tous les mécanismes du jeu en deux couleurs : le blanc et le noir (bien que pour des raisons de visibilité, ces deux couleurs soient entourées par un halo bleu et rouge). Seul un projectile de couleur opposée à l'Ikaruga peut le détruire. S'il est de la même couleur, il est absorbé et augmente le stock d'énergie du vaisseau qui peut être libéré à tout moment en une rafale de rayons destructeurs d'autant plus nombreux que l'énergie stockée est importante.
Si les ennemis ne peuvent pas changer de couleur, le joueur, lui, peut alterner instantanément de l'une à l'autre et profiter ainsi des effets de la polarité. Un ennemi touché par un tir de couleur opposée sera détruit deux fois plus rapidement, mais s'il est détruit par un tir de même couleur, il libérera un paquet de balles en direction de l'Ikaruga que celui-ci pourra absorber.
Source : Wikipedia
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Ce n’est pas tous les jours que je m’essaye à un shoot’em up vertical, genre en perdition désormais réservé à une niche de joueurs. Successeur spirituel du non moins renommé Radiant Silvergun, la réputation d’Ikaruga n’est plus à faire et je cherchais un jeu propice à des sessions rapides et occasionnelles. Développé à l’origine pour l’Arcade puis porté sur Dreamcast, c’est via l’ultime version Game Cube que je tente aujourd’hui l’expérience. Verdict.
Version GameCube 10 h de jeuShooter en scrolling vertical comme il en existe des centaines, Ikaruga a pourtant su se démarquer de la masse par un gameplay fort bien pensé. Si le principe consiste évidemment à survivre aux vagues d’ennemis jusqu’au bout du niveau, votre vaisseau peut changer instantanément et à loisir de polarité afin d’alterner entre le blanc et le noir. De la bonne utilisation de ces couleurs va dépendre l’essentiel des mécanismes du jeu. Car vos ennemis répondent également à ce code, et selon votre polarité vous absorberez les projectiles de même nature alors que les autres vous seront fatals. A vous de switcher en permanence pour vous en sortir, sachant qu’absorber les attaques similaires à votre polarité charge la jauge spéciale (qui déclenche ensuite une vague de missiles à tête chercheuse), mais que toucher un ennemi d’une couleur opposée lui inflige deux fois plus de dégâts ! Dilemme.
Scoring oblige, s’ajoute le principe des Chains : détruire successivement au moins trois ennemis d’une couleur identique engendre une Chain, puis trois autres deux Chains, etc… Ainsi les points rapportés par les cibles détruites sont démultipliés, mais retombent au taux normal si un projectile rompt l'enchaînement. Je ne vais pas vous mentir, les deux premiers niveaux mis à part et vu la difficulté du titre, peaufiner mon score avec le système de Chain fut le dernier de mes soucis ! La version console se révèle néanmoins assez permissive, avec un mode facile pour débuter (j’assume), et une augmentation progressive des vies en fonction de votre temps de jeu (chaque heure passée dessus offre un continu supplémentaire, jusqu’à obtenir les vies infinies au bout d’un certain laps de temps). Quelques maigres bonus viennent enrichir une durée de vie qui dépendra avant tout de votre personnalité, puisqu’un run complet peut se boucler en 30 minutes. Seulement, à moins d’être un grand habitué du genre, comptez de longues heures de souffrance et des dizaines de tentatives avant de venir à bout des cinq niveaux du jeu dans les règles de l’art (exit les vies infinies). Vos réflexes et vos nerfs seront largement mis à contribution…
Ikaruga soigne également la forme et propose une réalisation des plus séduisantes. Outre une 3D propre et une animation exemplaire sans aucun ralentissement malgré les innombrables explosions et projectiles à l’écran, on mentionnera aussi des rotations de caméra et effets de perspective forts sympathiques. L’ensemble étant soutenu par un excellent design et un jeu de contraste atypique (N&B) permanent. En y greffant une bande son de grande qualité, bien que difficilement appréciable à sa juste valeur vu l’action effrénée, il se dégage d’Ikaruga une ambiance assez onirique, quasi irréelle et mélancolique. Une sensation difficilement tangible mais qui marque indubitablement.
Pour finir, n’oublions les boss titanesques et impitoyables qui assurent à eux seuls le spectacle et le challenge, du moins le temps d’apprivoiser leur patern. Parfaitement maîtrisé à tous les niveaux, technique mais suffisamment accessible, Ikaruga procure un fun immédiat et un plaisir addictif justifiant clairement son statut de shoot’em up culte. Peu coutumier et réceptif au genre ma note restera modeste, question de goûts, mais ne vous y trompez pas : il s’agit d’un titre génial à essayer de toute urgence !