En 1948, le juge Haywood est envoyé à Nuremberg pour présider le procès de quatre magistrats allemands accusés de trop de complaisance à l'égard du régime Nazi. L'un d'eux, Janning, se renferme dans un silence méprisant et, en écartant les témoignages et les films sur les camps de concentration, dit qu'il n'a fait qu'appliquer la loi en vigueur...
Rôle principal
Rôle principal
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Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Merci à baba qui a créé cette fiche
Je suis un peu partagé sur ce film. J'ai vu un très bon film, mais ce que j'ai vu est passé à vraiment pas grand chose d'être un grand film.
Les dialogues sont géniaux, la composition des cadres est magnifique au sein des débats, un peu basique certes (on réunit au sein du cadre les gens quand ils semblent en accord, on les filme en champ contre champ quand ils ne le sont pas, si l'un domine il a une place plus importante dans le cadre, etc.), mais efficace.
L'histoire est palpitante, même si on peut regretter qu'on s'attarde énormément sur Janning et qu'on délaisse énormément les autres. Pourtant, aucune scène avec Janning n'est inutile, ce film est juste... trop court. Oui il dure 3 heures, mais j'aurais adoré qu'il dure 4, 5, 6 heures s'il le faut ! Réellement, j'ai pas vu le temps passer. Et j'ai eu l'impression que pas mal de soucis scénaristiques venaient d'un manque de temps.
Les questions qu'il pose sur l'endroit où s'arrête la responsabilité d'un homme face à un système sont ultra intéressantes. Et si la fin semble un peu bâclée et donc manichéenne, c'est assez logique, c'est justement le rôle de Haywood de trancher entre coupable/non coupable, ne permettant pas une grande nuance. Il m'a toutefois manqué une scène montrant le cheminement de ce dernier, lui permettant d'arriver à cette conclusion. Scène non présente... sans doute à nouveau par manque de temps.
Après, ça reste un bon film, très prenant, comme je l'ai dit j'ai pas vu passer les 3 heures. Mais il manque quelques scènes, quelques dialogues pour en faire un grand film. Dommage.
Un film qui qui pose avec finesse la question de la justice et de la responsabilité dans un contexte extraordinaire. Où l'on voit les affres de l'intime conviction et des systèmes de valeurs sous l'apparente facilité de la distinction entre le bien et le mal. Un film pour l'Histoire, servie ici par un casting 5 étoiles. Tous les acteurs sont excellents (notamment Maximilian Schell), mais une mention spéciale doit être décernée au monstre sacré du cinéma qu'était Spencer Tracy, fantastique dans son rôle de vieux sage confronté aux dilemmes judiciaires, politiques et géostratégiques de l'immédiat après-guerre.